Sean Connery n'avait pas complètement tourné la page James Bond l'année où il accepta le premier rôle de Outland : Loin de la Terre. L'Écossais avait toutefois assez de poids pour obtenir que ce film américain soit tourné aux studios anglais de Pinewood. Il se dit aussi qu'avant d'y aller, il avait pu retravailler le script avec le réalisateur...
En l'état, Outland... m'est apparu comme un honnête divertissement. Il nous emmène dans le futur: les hommes ont su coloniser l'espace jusqu'à Jupiter et exploitent une mine sur Io, l'un de ses satellites. Sur ce (très gros) bout de caillou, les rendements des activités d'extraction progressent régulièrement, au bénéfice des actionnaires de la compagnie, et alors même que plusieurs accidents successifs laissent penser que la situation des salariés n'est pas aussi idyllique. C'est là que notre ami Sean intervient: en tant que chef de la police locale, il souhaite comprendre ce qui se passe et arrêter les criminels qu'il imagine cachés derrière les dysfonctionnements de la station. Qu'importe alors si, pour cela, il faut faire des vagues: le shérif O'Niel reste persuadé que c'est précisément la mission qui lui a été confiée. Et, vu l'acteur choisi pour incarner le personnage, on y croit aussi ! Est-ce que ce serait en lien avec le prestige de l'uniforme ? J'en doute.
Ce qui est sûr, c'est que le film porte fièrement ses quarante ans. Évidemment, les techniques modernes donnent aux images virtuelles une force peu commune, mais, ici, l'allure vintage de certains plans confère au long-métrage un charme certain, encore appuyé bien sûr par le charisme de l'interprète principal. Les techniciens ont bossé dur pour construire un décor crédible, en prenant sans aucun doute un peu de leur inspiration dans d'autres films de science-fiction antérieurs. Ce qu'ils ont bâti semble immense et, pourtant, on peut vite s'y sentir enfermé, ce qui renforce largement le caractère anxiogène du récit. Tout cela n'échappe pas à quelques clichés, mais je suis convaincu que les amateurs de cinéma de genre à l'ancienne s'en satisferont. Parmi les bonnes surprises: la présence d'un personnage féminin fort et qui s'avère tout à fait déterminant pour la conclusion de l'intrigue. Bref, si Outland... tient de la série B, le bilan est plutôt satisfaisant !
Outland : Loin de la Terre
Film américain de Peter Hyams (1981)
J'ai une tendresse particulière pour ce cinéma sans grande prétention. Les années 70-80 en ont offert beaucoup et, dans d'autres cadres narratifs, j'ai bien apprécié Les grands fonds, Runaway ou Rambo. Je cite aussi New York 1997 et vous laisse choisir vos space operas. Notez au passage que la longue séquence finale de mon film du jour permet un certain rapprochement avec... Le train sifflera trois fois !
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Et maintenant, avant de prendre la navette retour...
Je vous informe qu'une autre chronique existe sur "L'oeil sur l'écran".
En l'état, Outland... m'est apparu comme un honnête divertissement. Il nous emmène dans le futur: les hommes ont su coloniser l'espace jusqu'à Jupiter et exploitent une mine sur Io, l'un de ses satellites. Sur ce (très gros) bout de caillou, les rendements des activités d'extraction progressent régulièrement, au bénéfice des actionnaires de la compagnie, et alors même que plusieurs accidents successifs laissent penser que la situation des salariés n'est pas aussi idyllique. C'est là que notre ami Sean intervient: en tant que chef de la police locale, il souhaite comprendre ce qui se passe et arrêter les criminels qu'il imagine cachés derrière les dysfonctionnements de la station. Qu'importe alors si, pour cela, il faut faire des vagues: le shérif O'Niel reste persuadé que c'est précisément la mission qui lui a été confiée. Et, vu l'acteur choisi pour incarner le personnage, on y croit aussi ! Est-ce que ce serait en lien avec le prestige de l'uniforme ? J'en doute.
Ce qui est sûr, c'est que le film porte fièrement ses quarante ans. Évidemment, les techniques modernes donnent aux images virtuelles une force peu commune, mais, ici, l'allure vintage de certains plans confère au long-métrage un charme certain, encore appuyé bien sûr par le charisme de l'interprète principal. Les techniciens ont bossé dur pour construire un décor crédible, en prenant sans aucun doute un peu de leur inspiration dans d'autres films de science-fiction antérieurs. Ce qu'ils ont bâti semble immense et, pourtant, on peut vite s'y sentir enfermé, ce qui renforce largement le caractère anxiogène du récit. Tout cela n'échappe pas à quelques clichés, mais je suis convaincu que les amateurs de cinéma de genre à l'ancienne s'en satisferont. Parmi les bonnes surprises: la présence d'un personnage féminin fort et qui s'avère tout à fait déterminant pour la conclusion de l'intrigue. Bref, si Outland... tient de la série B, le bilan est plutôt satisfaisant !
Outland : Loin de la Terre
Film américain de Peter Hyams (1981)
J'ai une tendresse particulière pour ce cinéma sans grande prétention. Les années 70-80 en ont offert beaucoup et, dans d'autres cadres narratifs, j'ai bien apprécié Les grands fonds, Runaway ou Rambo. Je cite aussi New York 1997 et vous laisse choisir vos space operas. Notez au passage que la longue séquence finale de mon film du jour permet un certain rapprochement avec... Le train sifflera trois fois !
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Et maintenant, avant de prendre la navette retour...
Je vous informe qu'une autre chronique existe sur "L'oeil sur l'écran".
6 commentaires:
Vu en son temps... mais pas de souvenir marquant.
Quitte à dégainer une fois de plus en parlant de western, j'ai toujours considéré que les thèmes éternels , les codes et les stéréotypes de la conquête de l'ouest ont trouvé un deuxième souffle et de nouveaux décors dans les films de science fiction et les sagas intergalactiques comme Stars Wars . Des réalisateurs comme Georges Lucas , Peter Hyams , Steven Spielberg, et tant d'autres nés dans les années 40 « biberonnés » aux westerns dont la production atteignait des sommets dans les années 50, ont prouvé dans leur travail combien ce genre cinématographique avait marqué leur approche artistique.
@Pascale:
Je ne suis pas sûr que je m'en souviendrai longtemps, mais c'était cool à regarder.
@CC Rider:
Mais dégainez donc, cher ami, dégainez ! Le western est ici très apprécié.
Et je suis parfaitement d'accord avec votre analyse, sans doute mieux renseignée que la mienne.
Ce n'est pas John Ford qui présentait le western comme le genre américain par excellence ?
Je cite souvent André Bazin critique français trop tot disparu qui disait que "le western était le cinéma américain par excellence"...Ford lui a contribué à faire de cette assertion une réalité...
Ah oui, voilà, André Bazin, bien sûr ! Merci pour cette précision, CC Rider !
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