Je les imaginais assurément plus nombreux: quelque 128.000 Français vivent aujourd'hui aux États-Unis - ce qui en fait le deuxième pays d'expatriation de nos compatriotes derrière la Suisse. Je vais éviter d'évoquer leurs conditions d'immigration: en réalité, j'en ignore tout. Simplement, c'est (un peu) le sujet du film dont je veux vous parler...
1990. Dans l'Amérique dirigée par Bush père, Georges est un immigré français supposément musicien, mais qui vit en fait d'expédients. Brontë, elle, est une jeune militante écolo, qui aimerait s'installer dans un appartement plutôt chic, avec terrasse et jardin d'hiver. Chacun de leur côté, ils ont à vrai dire peu de chances de s'en sortir. Mais unis, ils devraient pouvoir y arriver... et c'est donc en faisant semblant de convoler que les deux "empêchés" font connaissance. Vous avez bien lu: Green card - du nom du titre de séjour nécessaire pour vivre durablement aux States - commence par un mariage blanc. Andy MacDowell et Gérard Depardieu venant apporter une belle touche glamour à la pseudo-noce, c'est très facile de les aimer tout de suite. L'idée du film repose précisément sur cette sympathie qu'ils doivent susciter. Autant dire que, si ça ne fait pas écho en vous, c'est fichu. Et qu'il ne faut pas exclure que vous trouviez la guimauve indigeste...
Je vous le dis comme je le pense: Green card est un film gentil. Derrière le décor américain, il a bénéficié de l'apport de producteurs australiens - avec Peter Weir placé derrière la caméra - et français. Trente ans plus tard, que reste-t-il du rêve américain ? Des miettes que le 11-Septembre et Donald Trump ont fini d'éparpiller, dirais-je. Cela étant, je ne souhaite pas être cynique et je tiens à ajouter honnêtement que, bien qu'un peu trop sucré, le récit m'a plu. L'utopie que le scénario développe me séduit toujours, finalement, et je note avec amusement qu'à l'époque, elle valait une nomination à l'Oscar. Sans surprise, on retrouve ici New York en toile de fond. Big Apple n'est pas le visage le plus représentatif de l'Amérique ? Tant pis ! Lorsque l'on a su s'attacher aux personnages, on a fait le plus difficile pour apprécier ce conte de fées moderne. Il n'en reste qu'assez peu d'émotions après la projection, c'est un fait, mais tous les bonbons n'ont pas le même goût: à vous de voir si celui-ci vous plaît (ou pas). Un atout de plus: il se distingue par sa totale absence de prétention...
Green card
Film américain de Peter Weir (1990)
Une sucrerie qui ne bousculera certes pas l'ordre établi du cinéma mondial, mais qui a donc le mérite d'une certaine simplicité narrative et formelle. Attention: ne pas confondre avec le récent Green book ! L'immigration est un sujet qui traverse évidemment le septième art américain (ou autre) depuis longtemps, avec des films moins roses tels The immigrant. Venu du Mexique, je suggère aussi Rêves d'or...
1990. Dans l'Amérique dirigée par Bush père, Georges est un immigré français supposément musicien, mais qui vit en fait d'expédients. Brontë, elle, est une jeune militante écolo, qui aimerait s'installer dans un appartement plutôt chic, avec terrasse et jardin d'hiver. Chacun de leur côté, ils ont à vrai dire peu de chances de s'en sortir. Mais unis, ils devraient pouvoir y arriver... et c'est donc en faisant semblant de convoler que les deux "empêchés" font connaissance. Vous avez bien lu: Green card - du nom du titre de séjour nécessaire pour vivre durablement aux States - commence par un mariage blanc. Andy MacDowell et Gérard Depardieu venant apporter une belle touche glamour à la pseudo-noce, c'est très facile de les aimer tout de suite. L'idée du film repose précisément sur cette sympathie qu'ils doivent susciter. Autant dire que, si ça ne fait pas écho en vous, c'est fichu. Et qu'il ne faut pas exclure que vous trouviez la guimauve indigeste...
Je vous le dis comme je le pense: Green card est un film gentil. Derrière le décor américain, il a bénéficié de l'apport de producteurs australiens - avec Peter Weir placé derrière la caméra - et français. Trente ans plus tard, que reste-t-il du rêve américain ? Des miettes que le 11-Septembre et Donald Trump ont fini d'éparpiller, dirais-je. Cela étant, je ne souhaite pas être cynique et je tiens à ajouter honnêtement que, bien qu'un peu trop sucré, le récit m'a plu. L'utopie que le scénario développe me séduit toujours, finalement, et je note avec amusement qu'à l'époque, elle valait une nomination à l'Oscar. Sans surprise, on retrouve ici New York en toile de fond. Big Apple n'est pas le visage le plus représentatif de l'Amérique ? Tant pis ! Lorsque l'on a su s'attacher aux personnages, on a fait le plus difficile pour apprécier ce conte de fées moderne. Il n'en reste qu'assez peu d'émotions après la projection, c'est un fait, mais tous les bonbons n'ont pas le même goût: à vous de voir si celui-ci vous plaît (ou pas). Un atout de plus: il se distingue par sa totale absence de prétention...
Green card
Film américain de Peter Weir (1990)
Une sucrerie qui ne bousculera certes pas l'ordre établi du cinéma mondial, mais qui a donc le mérite d'une certaine simplicité narrative et formelle. Attention: ne pas confondre avec le récent Green book ! L'immigration est un sujet qui traverse évidemment le septième art américain (ou autre) depuis longtemps, avec des films moins roses tels The immigrant. Venu du Mexique, je suggère aussi Rêves d'or...
4 commentaires:
Comme vous dites, une sucrerie qui se laisse regarder avec plaisir. Et puis entendre des français parler anglais, c'est toujours rafraichissant
Bienvenue, Leunamme ! Ravi de savoir que le film vous a plu également.
Là, puisqu'il joue un Français expatrié, l'accent de notre Gégé national passe encore. Mais je ne sais pas si vous avez vu "1492" (également chroniqué sur ce blog): là, j'ai choisi la VF ! Bon, de toute façon, c'est vrai que Christophe Colomb était génois...
Un film gentil oui. Gérard encore si beau et Andy fiancée idéale.
J'aurais dû le revoir quand il est passé dans le poste.
Désolé pour toi que tu l'aies loupé...
Je suppose qu'il repassera un jour ou l'autre. Un petit plaisir vintage.
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