dimanche 12 janvier 2020

Ultimes étoiles

J'avais comme d'habitude pris soin de ne rien apprendre d'important avant de découvrir le neuvième et dernier volet de la saga Star wars. Le film était l'un de mes immanquables du début d'hiver. Il m'a plu comme les précédents. L'ascension de Skywalker clôt un chapitre majeur de l'histoire du cinéma mondial: ça vaut bien une chronique...

Que de chemin parcouru depuis 1977, année où l'ami George Lucas inventa cette galaxie lointaine, très lointaine, ainsi que les aventures spatiales de ses héros, Luke Skywalker, Leia Organa et Han Solo ! Poursuivi par le sinistre Dark Vador, âme damnée d'un empereur avare de son pouvoir suprême, le trio a su entrer dans la légende aussi vite que dans le coeur de millions d'habitués des salles obscures. Quatre décennies plus tard, ces figures tutélaires ont été le point d'ancrage d'une génération, au moment où de nouveaux protagonistes entraient en scène pour tenter de reprendre le flambeau. Les temps changent, mais pas les enjeux: hier comme aujourd'hui, c'est la lutte du bien contre le mal qui, une fois encore, est à la base du scénario. Honnêtement, cela suffit à mon bonheur: je ne rejoindrai pas le camp de ceux qui parlent de rabâchage ou, pire, de trahison. Le réalisateur aura probablement dû respecter un cahier des charges XXL: difficile en tout cas de satisfaire un nouveau public sans déplaire au premier. Et je veux dire sans chichi que J. J. Abrams s'en est plutôt bien sorti !

Ce n'était pas gagné d'avance car, comme les meilleurs spécialistes n'auront pas manqué de le souligner, il a dû faire sans Carrie Fisher. L'interprète du personnage féminin le plus emblématique de la saga est décédée avant même le premier jour du tournage ! J'ai été ému quand j'ai découvert la solution élaborée pour contourner cet écueil. D'une manière générale, poser le mot "fin" sur un récit aussi apprécié suppose de prendre des risques. Dès lors, voir ses choix artistiques faire l'unanimité après coup me semble pour ainsi dire impossible. C'est donc sans surprise que j'ai lu des avis positifs sur L'ascension de Skywalker, mais aussi quelques critiques d'une grande virulence. Désormais propriétaire de l'empire Lucas, Disney essuie des reproches cinglants, en partie justifiés, mais parfois un peu exagérés. C'est vrai qu'il vaut mieux avoir vu la série entière pour comprendre et savourer cette conclusion, mais le fait que le récit s'adresse d'abord aux fans n'a pas altéré mon plaisir. Il n'est pas exclu que Mickey en ait gardé sous la coude. Ouais... un énième volet est déjà annoncé pour 2022 ! Irai-je le voir ? Possible: il est BEAUCOUP trop tôt pour en être sûr. D'ici là, revoir les neuf existants l'un après l'autre, apparaît jouable...

Star wars épisode IX - L'ascension de Skywalker
Film américain de J. J. Abrams (2019)

Peut-être pas le meilleur épisode des neuf, mais du travail décent pour un honnête point final: mes quatre étoiles en témoigneront. Trouver et proposer un équivalent à ces aventures intergalactiques n'est en rien évident: autant reprendre le récit à son commencement et se souvenir que le premier opus (Épisode IV - Un nouvel espoir) aurait pu se suffire à lui-même. Maintenant, je vous laisse vérifier...

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Si vous voulez lire d'autres avis sur celui de 2019...
Vous verrez que celui de Pascale n'est pas des plus enthousiastes. Princécranoir, quant à lui, a choisi de se placer parmi ses défenseurs.

14 commentaires:

Pascale a dit…

Je ne parle ni de rabâchage ni de trahison mais de déception. JJ m'a déçue dès le Réveil de la force que j'ai revu lors du passage en télé récent pour être sûre... Même si je trouve la petite Rey épatante (les Flinn et compagnie sont bien fades, sans parler de l'erreur de casting de Kylo), les moments que je préfère sont ceux où apparaissent les "anciens". Mais rater la mort de Han et d'autres... (je ne spoile pas) qui ne provoque(nt) pas d'émotions, c'est impardonnable.
En outre cet épisode est vraiment ASSOURDISSANT.

princecranoir a dit…

Me situant à l'opposé de la galaxie pascalienne, j'ai personnellement beaucoup aimé "le Réveil de la Force", et dans la lignée cet ultime épisode dont j'ai aimé la cohérence. Abrams se recentre sur cette union impossible et shakespearienne entre le Noir et la Blanc, entre ce Yin et ce Yang élaboré par Lucas dans "l'empire contre-attaque" (car il n'était pas question de liens familiaux entre les bons et les méchants dans "la guerre des étoiles") qui s'entremêle, bascule, doute, et chute. Abrams, réalisateur Spielbergo-lucassien entre tous, était à mes yeux destiné à conclure cette saga. Comme tu l'as parfaitement bien énoncé dans ton article, le résultat est des plus honorables.

Martin a dit…

@Pascale:

Je conçois parfaitement qu'il soit difficile de faire la part des choses.
Comme je le disais, c'est typiquement le type de films où il est compliqué de satisfaire tout le monde.

Martin a dit…

@Princécranoir:

Tu crois qu'on est passé du côté obscur de la chronique cinéma, toi et moi ?

C'est vrai que les liens familiaux n'étaient pas d'emblée au centre du jeu.
Je suis toujours étonné, quand je revois l'épisode IV, de son "auto-suffisante".
Qui s'arrêterait à ce premier opus verrait tout de même un chouette film de divertissement pur.

cc rider a dit…

En octobre 1977 , j'ai pris , comme tous ceux de ma génération , une « claque » dans une salle qui projetait « un nouvel espoir «  titre prémonitoire du premier film d'une longue série. Même si les codes du western qui me sont chers avaient été respecté à la lettre, les effets spéciaux révolutionnaires et le dynamisme de la réalisation m'avaient parus faire souffler un vent de nouveauté dans l'univers cinématographique de l'époque.

40 ans plus tard , malgré les moyens techniques actuels, comment peut-on se contenter pour clore une telle saga d'un scénario si peu original , et pour contenter les fans , de battre le rappel de tous les personnages cultes de la série , parfois de façon bien maladroite . La dernière trilogie ne m'a pas convaincu et son dénouement trop prévisible et « fanatiquement » correct , m'a fait découvrir le coté tiède de la force... Dommage

Pascale a dit…

Tu fumes quoi déjà ?

Pascale a dit…

Cc rider a bien parlé.
Le service fan club est minable voire pathétique.
Je pense qu'il y a clairement un problème générationnel...

Martin a dit…

@Pascale 1:

Les autres, je ne sais pas, mais moi, de la pellicule de films. C'est bon pour le teint.

Martin a dit…

@Pascale 2:

Il est clair que je n'ai pas découvert Star wars en même temps que CC Rider et toi.
De là à en faire une simple question générationnelle... enfin, peut-être. Mais il y a tellement pire !

Martin a dit…

@CC Rider:

C'est vrai que le film aurait gagné à avoir un scénario plus étoffé.
Le film est moins innovant que la toute première trilogie: d'accord avec vous sur ce point.

Pascale a dit…

Je constate que les plus jeunes sont emballés par la nouvelle trilogie.
Pire que quoi ?

Martin a dit…

Les plus jeunes que je connais, je les incite aussi à découvrir celle de 1977/80/83.
Pire que quoi ? Pire que cette trilogie "nouvelle génération" parmi les blockbusters US, pardi !

Pascale a dit…

Voir la dernière sans avoir vu les 2 précédentes, forcément c'est difficile de se faire une opinion.
Et oui, ya pire... j'ai vu la trilogie Transporter dans mon hyper hier en DVD. Cela dit je n'ai aucun film.

Martin a dit…

D'où mon idée de tout revoir un jour ou l'autre. Dans l'ordre des sorties.
Enfin, pour l'instant, il faudrait déjà que je revoie "Le retour du Jedi" pour en parler ici.

"Transporteur" ou "Transformers" ? L'un dans l'autre, aucune des sagas ne doit valoir tripette.