lundi 10 décembre 2018

Lapin crétin ?

Y a-t-il une fin à la liste des choses qui me font aimer le cinéma ? Très honnêtement, je n'en suis pas sûr. Je suis à peu près certain cependant qu'en accompagnant un bout de notre chemin, les films s'attachent à nous, certains préservant une part de notre enfance. Ainsi de mes rares souvenirs de Qui veut la peau de Roger Rabbit...

Trente ans après, j'ai pu revoir en salles ce pop corn movie sympa. L'histoire est assez ordinaire pour le cinéma américain: un détective privé est mis sur la piste d'une femme fatale (et peut-être adultère). Rapidement, il se retrouve à enquêter sur une série de meurtres sordides, ce qui lui remémore l'assassinat de son frère... et associé. L'originalité du truc, c'est que le Los Angeles ici reconstitué est peuplé d'hommes et de femmes "ordinaires", mais aussi de toons, créatures de dessins animés plus ou moins fofolles. Et voilà notre détective sommé d'enquêter sur la possible culpabilité d'un lapin aussi fantasque qu'insupportable, conçu pour faire rire et donc tout à fait incapable d'être raisonnable pour essayer de prouver son innocence. L'histoire devient celle d'un duo désassorti. Un autre archétype du cinéma US...

Je me souviens qu'à l'époque, j'étais resté fasciné en entendant dire que l'insertion d'animés dans un film sur pellicule avait demandé un an de travail à cent techniciens. Oui, c'est un fait: cela m'impressionne moins aujourd'hui, mais j'ai quand même ressenti beaucoup de plaisir lors de mes retrouvailles avec Qui veut la peau de Roger Rabbit. Naturellement, comme le second photogramme vous le montre, il y a un méchant dans ce récit, mais bien sûr, je n'en dirai pas davantage. Simplement que les deux acteurs principaux, j'ai nommé Bob Hoskins et Christopher Lloyd, semblent s'amuser beaucoup - un bonheur de jeu que je trouve largement communicatif, pour qui s'y laisse prendre. Voir (ou revoir) le film à plusieurs me semble apporter un gros plus. Trente ans vont-ils passer avant ma troisième fois ? Ce serait rigolo !

Qui veut la peau de Roger Rabbit
Film américain de Robert Zemeckis (1988)

Vous voulez que je vous dise ? Mon plaisir n'est même pas coupable. J'assume très bien d'apprécier ce type de films de divertissement pur. Robert Zemeckis en a réalisé d'autres, des  "classiques": mon index des réalisateurs vous aidera à en retrouver quelques-uns. Le mélange images réelles / animation vous intéresse ? Je vous conseille dès lors de donner sa chance à un autre film, certes moins drôle: Le congrès !

10 commentaires:

eeguab a dit…

Je n'aime pas le pop corn mais je crois qu'on n'est pas obligé d'en manger pour voir le film qui est très drôle et un bel hommage aux films noirs de la grande époque. A bientôt.

Martin a dit…

Je confirme: on peut tout à fait se passer de popcorn et apprécier ce film !

Pascale a dit…

Le cinéma à plusieurs c'est décidément pas mon truc (Et je parle même pas du pop corn... ce bruit, cette odeur dans une sale c'est INSUPPORTABLE).
Mais ce film reste inoubliable par sa folie. Une totale réussite. Et cette Jessica (sa réplique culte : jsuis pas mauvaise, j'ai juste été dessinée comme ça) amoureuse d'un lapin... C'est plutôt eux le couple désassorti :-)
Ça s'appelle comment le truc gluant qui détruit les toons ?

Pascale a dit…

Une salle...

La trempette ???

Martin a dit…

@Pascale:

Bien vu pour la réplique de Jessica ! C'est marquant, en effet !
Les couples sont désassortis dans ce film, mais ils s'en sortent à merveille.

Quant à l'ambiance du cinéma, ça fait longtemps que j'y ai plus senti de popcorn...

Martin a dit…

@Pascale encore:

C'est la trempeeeeeeeeeeeeeeeeette ! Oui !

dasola a dit…

Bonsoir Martin, pas revu le film depuis sa sortie il y a trente ans. A l'époque, le mélange entre personnages d'animation et vrais acteurs était novateur. C'est d'ailleurs, l'aspect réussi du film. Bonne soirée.

Martin a dit…

Franchement, le film fonctionne encore très bien aujourd'hui. Je te souhaite de le revoir, Dasola.

tinalakiller a dit…

Un film qui fait toujours du bien !

Martin a dit…

Oui ! Et comme le dirait Roger lui-même: "Merciiiiiii, z'en avais besoin" !