J'ai fait le compte. Sur les 106 films que j'ai vus l'an passé, il y en a au total 48 américains, 40 français et donc 18 venus d'un autre pays. Cette année, pour l'instant, j'en suis à 52 longs-métrages regardés. Le même calcul donne 25 américains, 11 français et par conséquent 16 de nationalités diverses. C'est pourquoi je suis deux fois content aujourd'hui. D'une part de pouvoir célébrer avec vous les 1.001 jours d'existence de Mille et une bobines et d'autre part d'avoir à le faire avec une oeuvre... suédoise ! Je n'ai aucun moyen d'en être parfaitement sûr, faute de liste complète, mais Morse est peut-être même le tout premier film suédois que j'ai visionné. Il est possible aussi que vous en ayez entendu parler, car les critiques lui ont fait bon accueil. C'est de fait ce qui m'a motivé à le découvrir à mon tour.
Le héros de Morse n'est pas un mammifère marin aux grandes dents. Ne cherchez pas l'animal dans le film: pareille démarche serait vaine. Le titre s'explique autrement: à vous de le comprendre en regardant. Le personnage principal ? C'est Oskar, un jeune garçon un peu solitaire, martyrisé par ses pseudo-camarades d'école. Le blondinet n'a même pas d'amis à qui se confier, jusqu'au jour - ou plutôt jusqu'au soir - où il rencontre une gamine de son âge, Eli. Rapidement, le déroulement du scénario tue le suspense: la fillette n'est pas une enfant comme les autres. En fait, si elle ne sort jamais qu'à la nuit tombée, c'est parce qu'elle est... une vampire ! Caractéristique qui complique singulièrement l'établissement d'un lien affectif avec les personnes dites normales et, du coup, d'une manière au fond pas si paradoxale que ça, rapproche la petite brune d'Oskar.
Vous l'aurez compris: le film d'aujourd'hui est du genre surprenant. Passée son origine géographique, il risque de vous étonner par bien d'autres aspects. Personnellement, je ne crois pas avoir eu l'occasion de voir d'autres oeuvres cinéma qui pourraient lui ressembler. Maintenant, une double précision s'impose, je crois. Si vous êtes allergiques à l'hémoglobine, passez votre chemin ou réfléchissez-y avant de vous lancer: certaines scènes sont à déconseiller aux âmes sensibles. Pour autant, ne vous y trompez pas: Morse est bien plus qu'un simple film d'horreur. En dehors de ces passages d'une violence assez crue, c'est même tout à fait autre chose: une vraie réflexion sur la préadolescence, je dirais, sur le rapport des gosses entre eux et celui qu'ils tissent - plus ou moins facilement - avec le monde adulte. Je ne peux pas dire que j'ai été totalement emballé, en fait. Ce dont je suis certain, c'est qu'il y a quelque chose de très original là-dedans. Ce qui, du reste, rend le tout étrangement fascinant. Tomas Alfredson, peut-être bien un nouveau réalisateur à suivre.
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Erratum (dimanche 11 septembre 2011, 23h30): Après avoir jeté un oeil discret à mes calculs, je fais le constat que le 1001ème jour du blog était déjà dépassé quand j'ai écrit cette chronique. Désolé. Navré aussi de ne pas être précis: j'ai la flemme de tout recompter...
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