Grant Heslov a au moins tenté le coup. Inconnu de moi jusqu'à il y a encore quelques mois, le réalisateur américain a essayé d'embarquer son petit monde dans une drôle d'aventure avec son film Les chèvres du Pentagone. De mon point de vue, il n'y est pas parvenu à 100%. Imparfaite, cette oeuvre ne m'a pas fait rire. Cela dit, tout n'est pas à jeter pour autant: elle a réussi à me faire sourire plusieurs fois et, après un premier contact mi-sceptique mi-amusé, je l'ai perçue comme un peu plus profonde que prévu. Je suis donc content d'avoir pu la découvrir avant qu'elle quitte les écrans de cinéma. Il faut dire aussi que je ne pouvais pas résister indéfiniment à un tel casting. Surtout quand ils sont réunis, ces gars, ils sont plus forts que moi !
Ci-dessus, vous aurez sans doute reconnu ce bon vieux Jeff Bridges et, en pleine méditation à l'arrière-plan, notre ami George Clooney. Deux noms qui suffisent à me rendre tout projet cinématographique a priori sympathique. Détail plus qu'appréciable: les deux compères ne sont pas les deux seules stars du film. En effet, dans Les chèvres du Pentagone, vous retrouverez également ce cher Ewan McGregor dans l'un des premiers rôles, mais aussi Kevin Spacey en personnage secondaire et décisif à la fois. Résumer l'intrigue ? C'est compliqué. Forcément ! Le long-métrage part un peu dans tous les sens, en fait. Grosso modo, il s'agit de suivre, aux côtés d'un journaliste d'investigation raté, les pérégrinations d'une section de l'armée américaine dirigée par un rescapé du Vietnam positionné baba cool et spécialisée dans l'usage militaire des... pouvoirs paranormaux. Ces mecs-là combattent par la seule force de la pensée et, entre eux, se surnomment chevaliers Jedi. Trop sérieux, s'abstenir. Merci.
Vous l'aurez compris: le scénario est du genre barré. Ainsi que je l'ai déjà expliqué, le plus étonnant est certainement que, sous le vernis potache de la comédie pur sucre, Les chèvres du Pentagone peut susciter une réflexion sur la guerre et presque passer pour un brûlot anti-militariste. Je suis quasiment sûr que ces drôles d'ovins ont fait grincer quelques dents chez nos copains américains. De manière particulièrement explicite, l'action se déroule en effet dans le Golfe persique, Irak et Koweït et, sur un fond délirant, les ressemblances avec des faits réels sont évidemment totalement assumées. Je peux vous dire que la patrie du bon vieil oncle Sam n'a pas le beau rôle dans toute cette histoire. Grant Heslov a toutefois eu l'intelligence de ne pas trop appuyer son message, ce qui fait qu'on peut aussi passer un bon moment à voir le film au tout premier degré. Bilan personnel, maintenant: dans le registre comique ou dans la critique inscrite en filigrane, il m'a manqué un tout petit rien pour célébrer une parfaite réussite. Je parlerai donc d'agréable divertissement. Franchement, je n'ai pas de regret: c'est déjà très bien comme ça.
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