Allez, une troisième note en trois jours, un peu particulière celle-là. En effet, les plus attentifs d'entre vous auront peut-être déjà remarqué qu'il s'agissait de la 200ème de ce blog ! J'avais pensé marquer le coup et, dans un premier temps, comme je l'avais fait pour la numéro 100, j'avais imaginé chroniquer un de mes films culte. Finalement, non: j'ai suivi l'ordre du tirage au sort, lequel a désigné L'homme et l'enfant, un film avec Eddie Constantine sorti en 1956. Si vous fouillez un peu dans les archives, vous en trouverez deux autres avec le même acteur principal. La première différence ici, c'est l'apparition de la couleur. Une petite touche de modernité qui n'empêche pas le long métrage d'apparaître singulièrement daté...
L'histoire elle-même sent un peu la naphtaline: Fred Barker dirige une entreprise de parfum à Grasse et découvre un jour qu'elle sert aussi de couverture à certains de ses associés et clients, plutôt qualifiés comme dealers de drogue et proxénètes au long cours, avides de chair fraîche pour la traite des blanches. Notre homme reçoit également la visite d'un vieux monsieur, dont la fille a disparu et qui a lui-même enlevé l'enfant adoptif de Fred pour inciter l'intéressé à lui venir en aide. L'homme et l'enfant, vous l'aurez compris, est donc un film de gangsters des années 50, mais je dois dire sans faux semblant que j'en ai déjà vu de bien meilleurs. Et même avec Eddie Constantine. Montée à la serpe, l'oeuvre signée Raoul André se laisse regarder, mais sans enthousiasme démesuré.
Il reste toutefois à relever un aspect des films d'Eddie Constantine que j'apprécie particulièrement: leur caractère "régional". Ainsi, dans L'homme et l'enfant, une nouvelle fois, est-il possible de découvrir de très nombreux plans sur Nice et sa région, ce qui plait vraiment beaucoup à l'Azuréen d'adoption que je suis. Ici, en guise de cerise sur le gâteau, on a même droit à quelques images du Monaco ancien, tournées sur le port ou à quelques milles de la côte. Il est notamment possible d'y voir deux phares aujourd'hui disparus, que j'ai moi-même pu contempler de mes propres yeux, et jadis spécialement appréciés des Monégasques, car symboliquement les premiers hôtes de Grace Kelly en terre princière. Détail et coïncidence historique: c'est justement en 1956, date donc de la sortie du film, que l'actrice hollywoodienne est devenue princesse. Amusant, n'est-ce pas ?
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