dimanche 20 septembre 2009

Demain les poupées

Ce soir, un de mes derniers coups de coeur au cinéma: Numéro 9. Ce film d'animation est peut-être même encore en salles au moment où vous lisez ces lignes. Le cas échéant, je vous le recommande vivement ! De mon côté, je l'ai découvert il y a trois semaines. Hésitant sur la séance à m'offrir, je l'ai finalement choisi le jour même, au détriment du dernier Almodovar. Aucun regret: c'était vraiment chouette ! L'histoire: neuf petites poupées de chiffon, créées de la main de l'homme, lui survivent dans un monde dévasté, post-apocalyptique. Survivre: c'est bien le mot, car il n'y a plus de vie humaine sur Terre, et la planète est colonisée par les machines. Toute autre forme d'existence semble avoir été exterminée. Un point de départ plutôt inhabituel pour une oeuvre de ce genre, pas vrai ? C'est la première chose qui m'a marqué au cours de la projection.

Une fois sorti du cinéma, surprise: cette noirceur de l'intrigue est restée de mise tout au long du scénario. En fait, Numéro 9 entre rapidement dans le vif du sujet: la poupée qui donne son nom au film devient vite celle qui encourage les autres à se révolter courageusement contre la domination machinique. Les premiers pas vers un monde meilleur ? Pas si sûr. Je ne sais pas si c'est ce qui a convaincu Tim Burton de co-produire cette oeuvre, mais il faut admettre qu'elle ne se conclut pas forcément par un happy end - ou bien alors un happy end ambigu. Attachants de par leur faiblesse manifeste, les héros de l'aventure n'en sont pas moins vulnérables, ce qui n'est d'ailleurs pas sans conséquence fâcheuse pour la bande. Chut ! Pour préserver un peu de suspense, je me contenterai d'enfoncer le clou et de répéter que les idées développées sont beaucoup plus adultes qu'il ne pourrait y paraître de prime abord. C'est franchement l'un des gros atouts de cette oeuvre.

Vous me direz peut-être qu'un scénario mâture ne suffit pas forcément à passer un bon moment, quand le dessin ou l'animation sont bâclés. Pas faux. Sur le premier point, les images permettent déjà de vous faire une petite idée: en fait, j'ai trouvé le graphisme de Numéro 9 très réussi et très approprié. Pour ce qui est maintenant de l'animation, c'est un sans faute: il y a vraiment beaucoup de mouvement dans cette oeuvre, et jamais de confusion. Excellente chose ! En clair, pour ma part, je me suis très facilement laissé prendre au jeu: le film ne dure qu'une petite heure et demie, mais je peux vous assurer que je ne l'ai pas vue passer. La fin ? Réflexion faite, elle serait assez ouverte pour imaginer une suite. Toutefois, à mon avis, la poésie et l'intelligence de ce qui existe déjà ne la rend en aucun cas obligatoire. Il restera à voir si Shane Acker, le réalisateur, est d'accord avec moi et, le cas échéant, ce que sera sa prochaine création. Cette première réussie, elle-même adaptée d'un court-métrage, m'a donné envie de surveiller ça de près.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Oui oui oui ! Film au top

Princesse Peach