Mon verdict ? Mitigé. Oui, encore une fois, le réalisateur russe a trouvé un sujet intéressant. Sur ce postulat de départ, je n'irai pas jusqu'à dire qu'il a signé un grand film. Question: que manque-t-il donc à ce Mongol ? Les paysages y sont, aucun doute: la steppe est filmée dans toute sa sauvagerie, ainsi d'ailleurs que les hommes qui la peuplent. Il est d'ailleurs agréable d'avoir de temps en temps quelques repères temporels, car on oublierait presque que l'action se déroule au 12ème siècle, ce qui n'est finalement pas si éloigné. Gengis Khan n'est pas Attila le Hun ! Ce n'est pas non plus exactement un poète, ce que montrent plutôt bien des scènes d'action basées sur des faits réels et quelque peu "adoucies". Bref. Sur le plan esthétique, j'ai trouvé grosso modo ce que j'attendais.
Ce qui coince, alors, c'est peut-être bien le déroulement de l'intrigue. Enfant, Gengis Khan - qui s'appelle alors Temudgin - est toujours sous la menace des ennemis de son père. Ensuite, il arrive finalement à s'imposer en tant qu'homme adulte, mais sa femme est enlevée, ce qui l'incite à une revanche sanglante. Et puis, alors qu'il a noué une alliance avec un autre chef mongol, les circonstances conduisent à ce que la bonne entente soit brisée, ce qui engendre d'autres batailles. Finalement, le film se résume presque à une série de querelles privées. C'est en ce sens que Mongol peut surprendre. Certains seront même déçus. Mais ma recherche iconographique m'a permis de découvrir qu'il s'agit là du premier volet d'une trilogie. Attendons donc la suite pour nous faire une idée plus juste...
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