samedi 24 janvier 2009

Bébel, atout majeur

Avant de peut-être le retrouver au cinéma, j'ai pu revoir l'autre jour Jean-Paul Belmondo à la télé. C'était un dimanche soir, d'hiver donc. Après déjà un premier film au Mercury dans l'après-midi, j'avais envie d'en voir un autre pour finir tranquillement le week-end. Choix toujours difficile devant la hauteur de ma pile de DVDs non regardés. Je crois que c'est TF1 qui diffusait L'as des as. Bébel y est beaucoup plus jeune, puisque Gérard Oury le fit ici tourner en 1982. Il est certainement la première des bonnes raisons pour regarder ce film au charme un peu suranné. Cela dit, pour moi, cette histoire, c'est aussi le lointain souvenir d'oncles et tantes maternels décidés à voir ce qui était alors, sauf erreur, un vrai carton du box office français. Ouais... 5,4 millions d'entrées, deuxième succès derrière E.T. !

Je vous dirais peut-être un autre jour si Jean-Paul Belmondo a mieux vieilli que ce film, ou bien si c'est le contraire. Un constat s'impose immédiatement: L'as des as porte la marque du temps. Non pas que ce soit devenu un mauvais spectacle, non, mais je crois qu'on peut dire que les oeuvres de ce type n'existent plus. Si on peut considérer qu'on tient là un "film d'action à la française", il me semble évident que le rythme des scénarios actuels s'est intensifié et qu'aujourd'hui, les réalisateurs qui se lanceraient dans une telle création recueilleraient (au mieux) un succès d'estime. Celui qui sanctionne les bons faiseurs, quand le spectaculaire reste en veille.

Avec tout ça, je n'ai toujours rien dit de l'histoire. Je précise que j'ai pris le film en route l'autre jour. Bon. Jo Cavalier est un entraîneur de boxe français. Deux de ses poulains vont participer aux Jeux olympiques. Nous sommes en 1936, à Berlin. Beau parleur au charme forcément latin, Jo a aussi un grand coeur. Du coup, évidemment, quand un jeune admirateur lui demande un autographe, il prend vite sous son aile ce Simon Rosenblum, un petit Juif, et toute sa famille avec lui. Ancien aviateur et héros de la guerre de 1914, L'as des as se retrouve alors au beau milieu des ennuis. Cela dit, il affirme adorer ça ! Et même si on sait d'avance comment tout cela va (bien) finir, côté spectateur, l'ennui n'existe pas. On passe un bon moment devant ces aventures un peu franchouillardes. En résumé, sans doute pas (ou plus) le film français du siècle, mais, comme prévu, de quoi terminer une semaine chargée sur une note assez agréable.

Aucun commentaire: