Cassel-Mesrine, épisode 2. J'ai enfin vu L'ennemi public numéro 1, second volet des aventures d'un des plus célèbres bandits français. Commençons par dire que l'interprétation est toujours excellente. Vincent Cassel se fait presque oublier derrière ce rôle gigantesque, ce qui lui vaudra peut-être, dans un mois, le César du meilleur acteur masculin (j'y reviendrai en temps voulu). Le reste de la distribution ne dépareille pas, ce qui confirme donc avec éclat le sens du casting de Jean-François Richet, d'autant que de nouveaux personnages apparaissent. Je ne suis pas sûr qu'il soit si facile de transformer Ludivine Sagnier en copine de truand, de donner un accent marseillais à Richard Berry ou de laisser passer Mathieu Almaric pour un braqueur: bravo ! Moi, j'ai marché, et d'autant plus facilement que décors et costumes sont eux aussi aux petits oignons. Regarder le film nous replonge véritablement dans la France des années 70. Vu au travers de ces deux prismes importants, le film est, à mon avis comme son prédécesseur, une grande réussite.
Un bémol toutefois: L'ennemi public numéro 1 m'a moins "scotché" que ne l'avait fait L'instinct de mort. C'est difficile de dire pourquoi. La première raison, c'est peut-être que l'effet de surprise ne joue plus. Je savais bien que j'allais découvrir un Vincent Cassel transformé et qu'il ne fallait pas que je m'attende à une action adoucie. Oui, il est possible que ce soit là que ça coince, juste dans le déroulement du scénario. Mesrine est attrapé, Mesrine s'évade, Mesrine commet de nouveaux braquages, Mesrine est attrapé, Mesrine s'évade... etc... finalement, c'est un peu répétitif. Conséquence du fait que le film s'inspire de faits réels, on sait d'ailleurs comment tout cela va finir, avec d'autant plus de précisions que le réalisateur nous l'a déjà montré pour ouvrir le premier volet. Du coup, la fin arrive presque brutalement. Les dernières minutes sont sans surprise et même la polémique née de ces dernières scènes n'ajoute pas grand-chose à l'étrange plaisir qu'on a à les regarder. C'est plutôt une petite frustration qui domine, je dirais...
Jean-François Richet a visiblement fait un choix. Il n'a pas souhaité parler de tout ce qui a pu se passer après la mort de son "héros". Exemple: il ne s'est pas éternisé sur la personnalité - pourtant intéressante - de celle qui fut la dernière compagne de L'ennemi public numéro 1, Sylvia Jeanjacquot, qui a d'ailleurs ensuite entamé (et perdu) une procédure contre certaines scènes du film. Bref, il a certainement voulu donner sa seule vision des faits, au risque d'attirer la critique des personnes qui ont connu Mesrine, à ses côtés ou contre lui. A l'image de l'ex-commissaire Broussard, vous aurez sûrement noté que les uns et les autres n'auront pas manqué d'évaluer et de critiquer ce diptyque ambitieux. S'il me faut répondre à la question "L'ensemble est-il réussi ?", je dirais qu'il l'est assurément, à mes yeux, selon mes critères. C'est du bon cinéma. Disons-le tout net: de la bonne fiction, même inspirée de la réalité. Je ne comprends décidément pas ceux qui prétendent qu'on donne là une bonne image d'un voyou: au contraire, Mesrine apparaît tantôt comme un monstre froid, tantôt comme un beau parleur arrogant, mais jamais comme un brave type rejeté par la société. Tout au plus garde-t-il quelques vagues valeurs familiales, et encore. Il laisse passer toutes les occasions de se ranger. Par nature, il me semble qu'un film consacré à son histoire ne peut pas être "grand public". Ces deux-là m'ont intéressé et fait réfléchir. C'est déjà bien, non ?
Un bémol toutefois: L'ennemi public numéro 1 m'a moins "scotché" que ne l'avait fait L'instinct de mort. C'est difficile de dire pourquoi. La première raison, c'est peut-être que l'effet de surprise ne joue plus. Je savais bien que j'allais découvrir un Vincent Cassel transformé et qu'il ne fallait pas que je m'attende à une action adoucie. Oui, il est possible que ce soit là que ça coince, juste dans le déroulement du scénario. Mesrine est attrapé, Mesrine s'évade, Mesrine commet de nouveaux braquages, Mesrine est attrapé, Mesrine s'évade... etc... finalement, c'est un peu répétitif. Conséquence du fait que le film s'inspire de faits réels, on sait d'ailleurs comment tout cela va finir, avec d'autant plus de précisions que le réalisateur nous l'a déjà montré pour ouvrir le premier volet. Du coup, la fin arrive presque brutalement. Les dernières minutes sont sans surprise et même la polémique née de ces dernières scènes n'ajoute pas grand-chose à l'étrange plaisir qu'on a à les regarder. C'est plutôt une petite frustration qui domine, je dirais...
Jean-François Richet a visiblement fait un choix. Il n'a pas souhaité parler de tout ce qui a pu se passer après la mort de son "héros". Exemple: il ne s'est pas éternisé sur la personnalité - pourtant intéressante - de celle qui fut la dernière compagne de L'ennemi public numéro 1, Sylvia Jeanjacquot, qui a d'ailleurs ensuite entamé (et perdu) une procédure contre certaines scènes du film. Bref, il a certainement voulu donner sa seule vision des faits, au risque d'attirer la critique des personnes qui ont connu Mesrine, à ses côtés ou contre lui. A l'image de l'ex-commissaire Broussard, vous aurez sûrement noté que les uns et les autres n'auront pas manqué d'évaluer et de critiquer ce diptyque ambitieux. S'il me faut répondre à la question "L'ensemble est-il réussi ?", je dirais qu'il l'est assurément, à mes yeux, selon mes critères. C'est du bon cinéma. Disons-le tout net: de la bonne fiction, même inspirée de la réalité. Je ne comprends décidément pas ceux qui prétendent qu'on donne là une bonne image d'un voyou: au contraire, Mesrine apparaît tantôt comme un monstre froid, tantôt comme un beau parleur arrogant, mais jamais comme un brave type rejeté par la société. Tout au plus garde-t-il quelques vagues valeurs familiales, et encore. Il laisse passer toutes les occasions de se ranger. Par nature, il me semble qu'un film consacré à son histoire ne peut pas être "grand public". Ces deux-là m'ont intéressé et fait réfléchir. C'est déjà bien, non ?
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