Il y a quelques années de cela, je pratiquais le Quan Khi Dao, un art martial d'origine sino-vietnamienne. Je me souviens d'un cours particulièrement intense où l'échauffement avait consisté à répéter ce qu'on appelle les techniques d'animaux: singe, crocodile, sauterelle ou encore canard. Il était ici question de façons de marcher et je peux vous dire que ça n'a rien de si évident. Même si j'aurais encore beaucoup à apprendre sur un tatami, je me suis souvenu de cet entraînement l'autre jour, lorsque j'ai profité de quelques heures libres lors d'un séjour à Montpellier pour aller voir... Kung-Fu Panda.
J'ai déjà eu plusieurs fois l'occasion de dire ici combien je trouve stérile la guéguerre qui oppose les partisans du studio Pixar aux amateurs des oeuvres de Dreamworks, dont le film aujourd'hui chroniqué est le tout dernier représentant. Je le répète avec d'autant plus de vigueur que chaque équipe a suivi dernièrement un chemin différent: celui qui consiste à délivrer un message politico-écologique pour Pixar avec Wall-E (chroniqué sur ce même blog le 12 août) et celui qui privilégie un pur divertissement à part d'une intrigue sans doute plus plus accessible au public enfantin. Moi, en face de cette alternative, j'ai choisi... de ne pas choisir et donc de voir les deux.
Kung-Fu Panda, donc. Le pitch est il est vrai plutôt simpliste: un gros méchant léopard des neiges s'échappe d'une prison de rhinos féroces pour régler son compte à son vieux maître et au passage semer la zizanie dans un modeste petit village de la Chine ancienne. Tous s'attendent à voir désigner la mante, la vipère, la tigresse, le singe ou la grue pour renvoyer le gros chat à ses geôliers version Colissimo pékinois. Surprise: c'est finalement un panda balourd qui se dresse sur sa route. Le reste, ce n'est pas difficile de l'anticiper. Je ne regrette pourtant pas mes 9 euros 70 de ticket d'entrée. L'animation est presque parfaite - surtout dans une somptueuse première partie - et l'action se déroule sans véritable temps mort. C'était largement suffisant pour mon bonheur de l'autre jour.
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