Miwa Nishikawa explique que c'est après la catastrophe de Fukushima qu'elle a eu l'idée de The long excuse. Bien qu'elle n'ait pas eu à subir directement les conséquences du tsunami, le drame lui a donné l'envie d'écrire quelque chose sur le processus de reconstruction d'un individu après la brusque disparition d'un proche. Restait à savoir comment...
Parce qu'elle ressent plus de liberté dans l'écriture, Miwa Nishikawa transforme d'abord sa réflexion en roman. Ce n'est qu'une fois achevé ce premier texte qu'elle s'attelle à une adaptation pour le cinéma. Soucieuse de toucher un large public, elle choisit d'évoquer un deuil différent: celui qui accable ceux qui ont perdu un ami ou un parent dans un accident de la route. The long excuse nous donne l'occasion de découvrir deux réactions possibles: celle de Sachio, le personnage principal, écrivain à la mode, qui ne pleure guère son épouse, et celle de Yoichi, chauffeur routier, dévasté dans les mêmes circonstances. Finalement, le hasard va amener les deux hommes à se rapprocher...
Pour apprécier la modestie de ce film, il vaut mieux, je crois, oublier toute idée de vraisemblance. Cyniquement, on peut juger improbable l'essentiel de ce qui arrive à Sachio et Yoichi, ainsi qu'aux enfants éduqués par ce dernier. Sans parler de résilience, un bien grand mot pour une si petite histoire, The long excuse évolue objectivement sur la carte du tendre et, pour ainsi dire, du réconfortant. Oui, la vie continue pour les divers protagonistes et, en douceur, elle les accepte tels qu'ils sont et se charge de leur apporter la consolation. L'oeuvre sensible qui en découle pourrait paraître naïve aux plus pragmatiques d'entre vous. Ce n'est cependant pas un reproche que je lui ferai. J'apprécie cette atmosphère cotonneuse faite de grands sentiments pudiquement exprimés. Inutile, à mon avis, d'en dire beaucoup plus...
The long excuse
Film japonais de Miwa Nishikawa (2016)
Pas d'erreur sur la date: le long-métrage a mis presque un an à arriver dans les salles françaises. On a souvent parlé de l'influence artistique de Hirokazu Kore-eda, avec lequel la jeune réalisatrice a collaboré voilà quelques années. Bon... grand fan du cinéaste, je dois admettre que je n'ai pas ressenti l'émotion de Nobody knows ou le doux plaisir de Notre petite soeur. Sur le deuil, il faut (re)voir Vers l'autre rive !
Parce qu'elle ressent plus de liberté dans l'écriture, Miwa Nishikawa transforme d'abord sa réflexion en roman. Ce n'est qu'une fois achevé ce premier texte qu'elle s'attelle à une adaptation pour le cinéma. Soucieuse de toucher un large public, elle choisit d'évoquer un deuil différent: celui qui accable ceux qui ont perdu un ami ou un parent dans un accident de la route. The long excuse nous donne l'occasion de découvrir deux réactions possibles: celle de Sachio, le personnage principal, écrivain à la mode, qui ne pleure guère son épouse, et celle de Yoichi, chauffeur routier, dévasté dans les mêmes circonstances. Finalement, le hasard va amener les deux hommes à se rapprocher...
Pour apprécier la modestie de ce film, il vaut mieux, je crois, oublier toute idée de vraisemblance. Cyniquement, on peut juger improbable l'essentiel de ce qui arrive à Sachio et Yoichi, ainsi qu'aux enfants éduqués par ce dernier. Sans parler de résilience, un bien grand mot pour une si petite histoire, The long excuse évolue objectivement sur la carte du tendre et, pour ainsi dire, du réconfortant. Oui, la vie continue pour les divers protagonistes et, en douceur, elle les accepte tels qu'ils sont et se charge de leur apporter la consolation. L'oeuvre sensible qui en découle pourrait paraître naïve aux plus pragmatiques d'entre vous. Ce n'est cependant pas un reproche que je lui ferai. J'apprécie cette atmosphère cotonneuse faite de grands sentiments pudiquement exprimés. Inutile, à mon avis, d'en dire beaucoup plus...
The long excuse
Film japonais de Miwa Nishikawa (2016)
Pas d'erreur sur la date: le long-métrage a mis presque un an à arriver dans les salles françaises. On a souvent parlé de l'influence artistique de Hirokazu Kore-eda, avec lequel la jeune réalisatrice a collaboré voilà quelques années. Bon... grand fan du cinéaste, je dois admettre que je n'ai pas ressenti l'émotion de Nobody knows ou le doux plaisir de Notre petite soeur. Sur le deuil, il faut (re)voir Vers l'autre rive !
4 commentaires:
Bon à savoir. J'aime bien le cinéma japonais.
Celui-là devrait te plaire, je pense.
De mémoire, il me semble que tu appréciais les films de Hirokazu Kore-eda.
J'espère qu'il sortira vite chez moi. Je me sens concernée...
Ouais…
J'espère que tu auras l'occasion de le voir.
Enregistrer un commentaire