jeudi 14 septembre 2017

Au coeur de la saison

Soyez-en sûrs: je n'ai pas encore atteint les limites de ma curiosité pour le cinéma mondial. Aujourd'hui, je vous parlerai d'un film que j'ai choisi parce qu'il me permettra d'ajouter un drapeau à ma collection cinéphile: celui de la Lituanie. Que Summer soit arrivé en France n'est pas si surprenant: sa réalisatrice y vit depuis plusieurs années...

Le scénario nous place en face d'une jeune femme mal dans sa peau. Sangaïlé - c'est son prénom et le titre original du film - est partie passer quelques jours de vacances à la campagne avec ses parents. Introvertie, elle résiste aux garçons et paraît vraiment s'ennuyer. Même les numéros de voltige aérienne d'un club de pilotage local n'arrive pas à la dérider. C'est là qu'elle rencontre Austé, une jolie fille qui est presque, en tout cas en apparence, son exact opposé. L'amitié qui les réunit va petit à petit se consolider, dans ce que je pourrai appeler un récit d'initiation féminine. J'avais tenu à regarder Summer sans a priori: si c'est possible, je vous encourage à faire de même...

Je ne vous promets pas un grand dépaysement, mais une découverte sympa. Honnêtement, le long-métrage ne brille pas par son originalité scénaristique, mais il est aussi doux qu'un film peut l'être. J'ai aimé cette façon d'évoquer l'adolescence et ses tourments, de manière finalement plus concrète qu'il ne peut y paraître de prime abord. Summer a su me surprendre dans la mesure où il propose des images très travaillées - certain(e)s les jugeront sûrement "esthétisantes". Avec la musique de Jean-Benoît Dunckel, du groupe Air, on arpente finalement un environnement familier (ce qui peut aussi rassurer). J'ai su apprécier ce joli petit numéro de cinéma, bien filmé, bien joué et au fond assez sensible. Il est en réalité léger comme une plume ! NB: il a reçu le Prix de la mise en scène au festival de Sundance 2015.

Summer
Film lituanien d'Alanté Kavaïté (2015)

Il y a un peu de Sofia Coppola dans cette mini-chronique adolescente. Fort heureusement, elle est moins plombante que Virgin suicides. Certains ont comparé le film avec La vie d'Adèle, mais il me faut dire que je trouve ce rapprochement un peu forcé. L'émancipation féminine m'est apparue plus touchante dans le méconnu Fish tank. Pour un parcours en duo de filles, je vous suggère aussi John from... 

6 commentaires:

Pascale a dit…

Mouais... ça ne me fait pas bouillir d'envie. Ça a l'air gentil et propret.

Aaah Fish tank. Big choc.

Martin a dit…

C'est gentil. Propret… euh… je ne sais pas si j'utiliserais ce qualificatif.

"Fish tank", très clairement, c'est un bon cran au-dessus.
On n'a d'ailleurs jamais revu la gamine dans un autre film, si ?

Pascale a dit…

Pas à ma connaissance !

eeguab a dit…

Hello Martin. Nous l'avions passé lors de sa sortie. Et j'avais aimé le ton intimiste et plutôt doux de ce film lituanien. Je crois me souvenir que le public avait plutôt apprécié. Je n'ai jamais vu La vie d'Adèle, trois heures étant au-dessus de mes forces surtout si l'on me force un peu à y aller. A bientôt.

Martin a dit…

@Pascale:

Je suis allé jeter un oeil sur IMDb pour en avoir le coeur net. Résultat: des séries télé, des courts-métrages et un long ("Two graves") en post-production. On a peut-être une petite chance de la revoir. Elle a aujourd'hui 26 ans...

Martin a dit…

@Eeguab:

Content de voir que je ne suis pas le seul fou furieux à voir du cinéma lituanien !
Je comprends que tu aimes les films courts. Celui-là en est un, d'ailleurs. Tu as dû apprécier.