Je suis presque sûr que vous n'aurez pas à chercher loin pour trouver une histoire de vengeance dans le cinéma qui vous est familier. Passant outre quelques critiques mitigées, j'ai découvert récemment celle de Blue ruin. De ce film américain à petit budget, j'attendais finalement le minimum: un bon scénario et si possible des frissons...
C'était plutôt bien parti, à vrai dire, tant que la caméra se concentrait sur Dwight, le premier protagoniste de ce revenge movie. Le choix d'entrer lentement dans le vif du sujet, sans recourir aux dialogues explicatifs habituels, m'a semblé fort habile. J'ai pu et su m'intéresser au personnage principal. J'ai même ressenti une certaine sympathie pour lui, pauvre clochard vivant dans une vieille Pontiac délabrée. Plus tard, je suis resté sur ce même bon sentiment quand j'ai compris qu'il nourrissait une intention homicide à l'égard d'un homme supposé avoir assassiné ses parents. En fait, c'est assez simple: je regrette que Blue ruin n'ait su tenir la distance. Il m'a (trop) vite paru banal...
Un bémol: certains des aspects du film m'ont vraiment plu. Sur le plan formel, principalement: au-delà du jeu des acteurs, qui délivrent tous une prestation très honorable, c'est la mise en scène de tout le début du long-métrage que j'ai trouvée particulièrement soignée. Bon point pour lui: jamais Blue ruin ne m'a semblé désagréable à regarder. J'ignore où Jeremy Saulnier, réalisateur, scénariste et directeur photo a appris son art, mais il maîtrise bien les bases de l'image, pour sûr ! Je note qu'il a cherché une part de son budget sur une plateforme participative - en n'y levant "que" 37.828 dollars (~ 33.300 euros). Cette somme aura tout de même suffi à ce que le fruit de son travail soit vu en festivals, jusqu'à Cannes, à la Quinzaine des réalisateurs. Je m'en étonne, mais je ne le nie pas: le film a une assez bonne cote.
Blue ruin
Film américain de Jeremy Saulnier (2013)
On tient peut-être là un rejeton tardif des grands westerns d'antan. Parce que je trouve le spectacle en-deçà des promesses, je vais oser une comparaison - fort discutable - avec Les brasiers de la colère. Soyons tolérants avec nos amis ricains: le côté "brut de décoffrage" de leurs productions donne aussi parfois de très bons résultats. Patience: c'est peut-être juste une question de temps... ou d'époque.
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Un dernier mot sur le réa...
Jeremy Saulnier aime tant l'image qu'il est aussi directeur de la photo pour d'autres: il l'était sur le Putty Hill de Mike Porterfield. À noter que, pour Blue ruin, il a casté son meilleur ami, l'acteur Macon Blair.
Pour vous faire une idée plus complète sur le sujet...
Vous pouvez lire les avis (contrastés) de Chonchon, Pascale et Tina.
C'était plutôt bien parti, à vrai dire, tant que la caméra se concentrait sur Dwight, le premier protagoniste de ce revenge movie. Le choix d'entrer lentement dans le vif du sujet, sans recourir aux dialogues explicatifs habituels, m'a semblé fort habile. J'ai pu et su m'intéresser au personnage principal. J'ai même ressenti une certaine sympathie pour lui, pauvre clochard vivant dans une vieille Pontiac délabrée. Plus tard, je suis resté sur ce même bon sentiment quand j'ai compris qu'il nourrissait une intention homicide à l'égard d'un homme supposé avoir assassiné ses parents. En fait, c'est assez simple: je regrette que Blue ruin n'ait su tenir la distance. Il m'a (trop) vite paru banal...
Un bémol: certains des aspects du film m'ont vraiment plu. Sur le plan formel, principalement: au-delà du jeu des acteurs, qui délivrent tous une prestation très honorable, c'est la mise en scène de tout le début du long-métrage que j'ai trouvée particulièrement soignée. Bon point pour lui: jamais Blue ruin ne m'a semblé désagréable à regarder. J'ignore où Jeremy Saulnier, réalisateur, scénariste et directeur photo a appris son art, mais il maîtrise bien les bases de l'image, pour sûr ! Je note qu'il a cherché une part de son budget sur une plateforme participative - en n'y levant "que" 37.828 dollars (~ 33.300 euros). Cette somme aura tout de même suffi à ce que le fruit de son travail soit vu en festivals, jusqu'à Cannes, à la Quinzaine des réalisateurs. Je m'en étonne, mais je ne le nie pas: le film a une assez bonne cote.
Blue ruin
Film américain de Jeremy Saulnier (2013)
On tient peut-être là un rejeton tardif des grands westerns d'antan. Parce que je trouve le spectacle en-deçà des promesses, je vais oser une comparaison - fort discutable - avec Les brasiers de la colère. Soyons tolérants avec nos amis ricains: le côté "brut de décoffrage" de leurs productions donne aussi parfois de très bons résultats. Patience: c'est peut-être juste une question de temps... ou d'époque.
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Un dernier mot sur le réa...
Jeremy Saulnier aime tant l'image qu'il est aussi directeur de la photo pour d'autres: il l'était sur le Putty Hill de Mike Porterfield. À noter que, pour Blue ruin, il a casté son meilleur ami, l'acteur Macon Blair.
Pour vous faire une idée plus complète sur le sujet...
Vous pouvez lire les avis (contrastés) de Chonchon, Pascale et Tina.
4 commentaires:
Le cinéma et la mémoire, vaste sujet. Exemple, j'ai vu Blue ruin à sa sortie (2013, non) et je crois me rappeler que ce n'était pas désagréable. Mais je n'en n'ai pas vraiment de souvenir. Il me semble que j'avais appris de ce film que blue ruin est un terme américain pour une vieille guimbarde. Mais même cela je n'en suis plus certain. Des centaines de films sont dans ce cas en ce qui me concerne. A bientôt.
"Blue ruin" est aussi une expression idiomatique pour dire "débâcle". Le titre fait également référence à la ruine automobile que conduit le personnage principal.
Comme tu l'as lu, j'ai énormément aimé ce film qui a l'air très banal mais qui parvient pour moi à dépasser ce qu'on a l'habitude de voir dans ce genre en question et qui pose de bonnes questions autour de la vengeance (même si ça n'a rien de nouveau mais ça fonctionne) et de l'utilisation des armes à feu. J'ai trouvé le personnage principal (très bien interprété) intéressant et attachant malgré ses agissements qui sont finalement immoraux.
Je suis assez d'accord avec tout ce que tu écris, Tina, mais bizarrement, je n'ai pas plus accroché que ça. Toutefois, je respecte pleinement ton point de vue enthousiaste.
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