Aujourd'hui, je vous présente un film en avant-première: Voix off sortira sur les écrans français le 29 juin prochain. J'ai eu l'opportunité de le découvrir grâce à une association - il se peut que j'en reparle. J'accompagne aujourd'hui votre regard vers Valdivia, une petite ville du sud du Chili. C'est là-bas que se déroule l'action du long-métrage...
Mais faut-il vraiment parler d'action ? Voix off place sous sa caméra des gens ordinaires, qui vivent des situations quotidiennes. Mère divorcée de deux enfants, Sofia cherche son chemin dans une famille assez dysfonctionnelle. Elle s'entend moyennement avec Ana, sa soeur revenue au pays avec son compagnon français et leur bébé. Elle a notamment du mal à admettre la rumeur qui court: sous des dehors d'homme respectable, son père serait en fait un coureur de jupons. Pire, quand il est parti à la "retraite anticipée", il avait été licencié pour avoir harcelé une de ses collègues. Décidé à prendre du recul avec ses emmerdements, Sofia déconnecte au sens propre: elle tente d'oublier son portable et Internet pour repartir de plus belle. Cette vie banale fait l'objet d'un film qu'on pourra donc trouver assez réaliste...
Bref... si vous attendez du cinéma d'évasion, passez votre chemin ! C'est plutôt une certaine qualité d'observation de la nature humaine qui m'a convaincu ici. Il paraît pourtant que le réalisateur, sociologue de formation, s'est d'abord intéressé aux situations, avant d'imaginer ses personnages. J'ai noté par ailleurs qu'il s'était adjoint les services d'un anthropologue pour concevoir son scénario. Cristian Jimenez parle aussi de la dimension psychanalytique de son film: il a tourné dans des lieux qu'il connaît, puisque c'est à Valdivia qu'il a grandi. Formellement, le cinéaste évoque un travail sur le son, mais Voix off ne m'a pas paru d'une audace folle - peut-être suis-je passé à côté. Bilan général: je n'ai pas vu un mauvais film. Je dirais simplement que, sur de telles bases, il aurait sûrement pu me toucher davantage.
Voix off
Film chilien de Cristian Jimenez (2015)
Je vous laisse voir le film pour comprendre le titre. Certains diront sans doute qu'il ne tient finalement qu'une partie de ses promesses. Les histoires de famille au cinéma ne font pas toujours les chefs d'oeuvre. D'un autre côté, l'humilité de ce long-métrage joue aussi pour lui: il n'y a aucune prétention là-dedans. Les gens très ordinaires sont aussi le thème de La famille Savage ou de l'émouvant Nebraska.
Mais faut-il vraiment parler d'action ? Voix off place sous sa caméra des gens ordinaires, qui vivent des situations quotidiennes. Mère divorcée de deux enfants, Sofia cherche son chemin dans une famille assez dysfonctionnelle. Elle s'entend moyennement avec Ana, sa soeur revenue au pays avec son compagnon français et leur bébé. Elle a notamment du mal à admettre la rumeur qui court: sous des dehors d'homme respectable, son père serait en fait un coureur de jupons. Pire, quand il est parti à la "retraite anticipée", il avait été licencié pour avoir harcelé une de ses collègues. Décidé à prendre du recul avec ses emmerdements, Sofia déconnecte au sens propre: elle tente d'oublier son portable et Internet pour repartir de plus belle. Cette vie banale fait l'objet d'un film qu'on pourra donc trouver assez réaliste...
Bref... si vous attendez du cinéma d'évasion, passez votre chemin ! C'est plutôt une certaine qualité d'observation de la nature humaine qui m'a convaincu ici. Il paraît pourtant que le réalisateur, sociologue de formation, s'est d'abord intéressé aux situations, avant d'imaginer ses personnages. J'ai noté par ailleurs qu'il s'était adjoint les services d'un anthropologue pour concevoir son scénario. Cristian Jimenez parle aussi de la dimension psychanalytique de son film: il a tourné dans des lieux qu'il connaît, puisque c'est à Valdivia qu'il a grandi. Formellement, le cinéaste évoque un travail sur le son, mais Voix off ne m'a pas paru d'une audace folle - peut-être suis-je passé à côté. Bilan général: je n'ai pas vu un mauvais film. Je dirais simplement que, sur de telles bases, il aurait sûrement pu me toucher davantage.
Voix off
Film chilien de Cristian Jimenez (2015)
Je vous laisse voir le film pour comprendre le titre. Certains diront sans doute qu'il ne tient finalement qu'une partie de ses promesses. Les histoires de famille au cinéma ne font pas toujours les chefs d'oeuvre. D'un autre côté, l'humilité de ce long-métrage joue aussi pour lui: il n'y a aucune prétention là-dedans. Les gens très ordinaires sont aussi le thème de La famille Savage ou de l'émouvant Nebraska.
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