David Cronenberg a bien failli occuper le poste de réalisateur. Sylvester Stallone avait d'abord été choisi pour tenir le premier rôle. Parce que tout peut parfois changer sur un plateau cinéma, Witness est devenu un film avec Harrison Ford et de Peter Weir. J'ai parlé récemment de l'Australien avec un fidèle lecteur (salut, Laurent !). J'ai ensuite eu envie de revoir cet opus, son premier aux États-Unis.
En fin d'année, pour mes analyses statistiques, je pense le classer dans la liste de mes découvertes. Je me suis en effet rendu compte que j'avais très largement oublié ce (grand) classique des années 80. Je me souvenais simplement qu'il y était question de la communauté amish, un courant de l'église protestante - sauf erreur - qui vit modestement, à l'écart de la société dite moderne. Quand le film démarre, Rachel, une jeune femme, vient juste de perdre son mari. Pour faire son deuil, elle décide alors de partir passer quelques jours chez sa soeur, avec son fils, Samuel, neuf ans. C'est la première fois que l'enfant voyage. Retardé par une panne ferroviaire, le duo reste plus de trois heures en gare de Philadelphie. Le gosse y est témoin d'un meurtre, mais parvient à échapper à l'assassin. Si vous parlez anglais, j'imagine que vous aurez compris le titre du long-métrage. Witness nous emmène toutefois plus loin qu'un simple film policier...
Le suspense ne dure pas: comme Samuel, nous découvrons aussitôt qui est le criminel et, mieux, apprenons vite pourquoi il a tué. L'intérêt du scénario réside dans la confrontation de deux mondes voisins, mais que tout ou presque semble opposer. Si Witness a reçu l'Oscar du meilleur scénario original, c'est en fait très probablement parce qu'il renverse la perspective d'abord envisagée. Le regard humaniste de Peter Weir ne se tourne finalement que brièvement vers la grande ville. John Book, le flic joué par Harrison Ford, mène l'enquête depuis le village dont est issu son petit protégé. La question première qui se pose est alors: est-il capable de s'y intégrer ? En a-t-il seulement l'occasion... ou même le droit ? C'est l'enjeu et la question qui se pose, bien avant celle du châtiment qu'une société évoluée réserve aux criminels ou aux ripoux. Assez désabusé et un peu vieilli sur le plan technique, le film parle surtout d'empathie et de tolérance.
Witness
Film américain de Peter Weir (1985)
Plus que les belles images du réalisateur, c'est surtout la bande originale du Français Maurice Jarre qui fixe le film dans l'ambiance des années 80. Le résultat ne manque pas de charme. J'y retrouve indiscutablement quelques constantes thématiques propres à l'auteur. J'ai aussi pensé à La forêt d'émeraude de John Boorman. Au Brésil cette fois, un autre enfant s'y confronte aussi à un monde différent...
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Bientôt trente ans après, le film est toujours populaire...
Vous en lirez une autre chronique du côté de "L'oeil sur l'écran". Princécranoir, lui, évoque un final sauce western et des faiblesses dans la partie citadine, mais reste positif - à vérifier sur "Ma bulle".
Une petite précision historique pour finir...
Le film a fait l'ouverture du Festival de Cannes 1985.
En fin d'année, pour mes analyses statistiques, je pense le classer dans la liste de mes découvertes. Je me suis en effet rendu compte que j'avais très largement oublié ce (grand) classique des années 80. Je me souvenais simplement qu'il y était question de la communauté amish, un courant de l'église protestante - sauf erreur - qui vit modestement, à l'écart de la société dite moderne. Quand le film démarre, Rachel, une jeune femme, vient juste de perdre son mari. Pour faire son deuil, elle décide alors de partir passer quelques jours chez sa soeur, avec son fils, Samuel, neuf ans. C'est la première fois que l'enfant voyage. Retardé par une panne ferroviaire, le duo reste plus de trois heures en gare de Philadelphie. Le gosse y est témoin d'un meurtre, mais parvient à échapper à l'assassin. Si vous parlez anglais, j'imagine que vous aurez compris le titre du long-métrage. Witness nous emmène toutefois plus loin qu'un simple film policier...
Witness
Film américain de Peter Weir (1985)
Plus que les belles images du réalisateur, c'est surtout la bande originale du Français Maurice Jarre qui fixe le film dans l'ambiance des années 80. Le résultat ne manque pas de charme. J'y retrouve indiscutablement quelques constantes thématiques propres à l'auteur. J'ai aussi pensé à La forêt d'émeraude de John Boorman. Au Brésil cette fois, un autre enfant s'y confronte aussi à un monde différent...
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Bientôt trente ans après, le film est toujours populaire...
Vous en lirez une autre chronique du côté de "L'oeil sur l'écran". Princécranoir, lui, évoque un final sauce western et des faiblesses dans la partie citadine, mais reste positif - à vérifier sur "Ma bulle".
Une petite précision historique pour finir...
Le film a fait l'ouverture du Festival de Cannes 1985.
2 commentaires:
Bonjour Martin,
J'avais beaucoup aimé ce film de Peter Weir (le récent visionnage de "Mosquito Coast" m'a rappelé comme j'appréciais ce réalisateur.. Ton billet m'a donné envie de le revoir, c'est malin ;-)
Bonsoir Martin, j'ai revu en partie ce film tout récemment à la télé. A ce jour, selon moi, cela reste le meilleur film de Peter Weir et puis Kelly McGillis est si jolie, on comprend Harrison... Bonne soirée.
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