Vous avez compté ? Sept des dix derniers films que j'ai évoqués ici sont américains. Je vais glisser aujourd'hui vers le Sud pour parler d'une production argentine: El Chino. Les plus cinéphiles d'entre vous auront peut-être plaisir à y retrouver celui qu'on présente parfois comme la star de Buenos Aires, j'ai nommé Ricardo Darin. Je précise qu'il campe très honorablement l'un des deux personnages principaux.
Sur la photo, Ricardo Darin est à droite. À gauche, je vous présente Huang Sheng Huang, un comédien taïwanais qui semble faire l'essentiel de sa carrière en Argentine sous l'identité "couleur locale" d'Ignacio Huang. Mon premier est un quincailler râleur et solitaire. Mon second, un Chinois - d'où le titre - à la recherche de sa famille exilée et, en attendant de la retrouver, perdu dans un pays étranger. Détail important qui démarre le film: Jun arrive en Amérique du Sud après la mort de sa fiancée, écrasée... par une vache tombée du ciel. Je sais ce que vous vous dites: "C'est n'importe quoi !". Je n'ose pas vous donner tort. Cet argument dramatique est complètement fou. Pourtant, en regardant El Chino, et sans doute parce que l'anecdote est d'abord présentée comme réelle, on oublie le côté invraisemblable de la chose. C'est le mieux à faire pour entrer dans cette histoire...
En fait, hormis donc ce lancement farfelu, le récit ne réserve que peu de surprises. Des films sur le choc des cultures, je suis tout à fait sûr que vous en avez vu d'autres. Si je crois bon de vous encourager aujourd'hui à donner une chance à El Chino, si je lui donne une note généreuse, c'est qu'il m'a en quelque sorte dépaysé. Le cinéma contemporain vous offrira des tombereaux d'oeuvres plus intenses. Objectivement, il y a des dizaines et des dizaines d'autres films autour de la question de l'émigration et de la cohabitation forcée entre deux êtres que tout oppose a priori. Celui-là insuffle toutefois une forme de poésie qui le rend finalement sympathique. Il risque certes de ne pas combler ceux d'entre vous qui attendent du cinéma une audace technique sans cesse renouvelée. Mon conseil sera donc de le prendre tel qu'il est, sans trop en attendre. Et à vous de voir...
El Chino
Film argentin de Sebastian Borensztein (2011)
Je n'ai pas vu Sin memoria, le film précédent du même réalisateur. Comme son titre le suggère, il s'agirait de l'histoire d'un homme amnésique. Rien de tel dans le film d'aujourd'hui, si ce n'est peut-être l'étude d'un individu ayant perdu ses repères. Si vous préférez aborder la question de l'émigration sur un ton dramatique, je vous conseille Rêves d'or - La jaula de oro. Voyage en Amérique du Sud, toujours...
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Pour d'autres nouvelles de Jun, vous avez le choix...
Vous pouvez aller lire un vieux texte de "L'impossible blog ciné". Alternative (ou complément): jeter un oeil sur "Le blog de Dasola".
Bon, et avec tout ça, je me rends compte d'une chose...
J'ai oublié de vous dire que le film est amusant, mais pas seulement.
Sur la photo, Ricardo Darin est à droite. À gauche, je vous présente Huang Sheng Huang, un comédien taïwanais qui semble faire l'essentiel de sa carrière en Argentine sous l'identité "couleur locale" d'Ignacio Huang. Mon premier est un quincailler râleur et solitaire. Mon second, un Chinois - d'où le titre - à la recherche de sa famille exilée et, en attendant de la retrouver, perdu dans un pays étranger. Détail important qui démarre le film: Jun arrive en Amérique du Sud après la mort de sa fiancée, écrasée... par une vache tombée du ciel. Je sais ce que vous vous dites: "C'est n'importe quoi !". Je n'ose pas vous donner tort. Cet argument dramatique est complètement fou. Pourtant, en regardant El Chino, et sans doute parce que l'anecdote est d'abord présentée comme réelle, on oublie le côté invraisemblable de la chose. C'est le mieux à faire pour entrer dans cette histoire...
En fait, hormis donc ce lancement farfelu, le récit ne réserve que peu de surprises. Des films sur le choc des cultures, je suis tout à fait sûr que vous en avez vu d'autres. Si je crois bon de vous encourager aujourd'hui à donner une chance à El Chino, si je lui donne une note généreuse, c'est qu'il m'a en quelque sorte dépaysé. Le cinéma contemporain vous offrira des tombereaux d'oeuvres plus intenses. Objectivement, il y a des dizaines et des dizaines d'autres films autour de la question de l'émigration et de la cohabitation forcée entre deux êtres que tout oppose a priori. Celui-là insuffle toutefois une forme de poésie qui le rend finalement sympathique. Il risque certes de ne pas combler ceux d'entre vous qui attendent du cinéma une audace technique sans cesse renouvelée. Mon conseil sera donc de le prendre tel qu'il est, sans trop en attendre. Et à vous de voir...
El Chino
Film argentin de Sebastian Borensztein (2011)
Je n'ai pas vu Sin memoria, le film précédent du même réalisateur. Comme son titre le suggère, il s'agirait de l'histoire d'un homme amnésique. Rien de tel dans le film d'aujourd'hui, si ce n'est peut-être l'étude d'un individu ayant perdu ses repères. Si vous préférez aborder la question de l'émigration sur un ton dramatique, je vous conseille Rêves d'or - La jaula de oro. Voyage en Amérique du Sud, toujours...
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Pour d'autres nouvelles de Jun, vous avez le choix...
Vous pouvez aller lire un vieux texte de "L'impossible blog ciné". Alternative (ou complément): jeter un oeil sur "Le blog de Dasola".
Bon, et avec tout ça, je me rends compte d'une chose...
J'ai oublié de vous dire que le film est amusant, mais pas seulement.
2 commentaires:
Bonsoir Martin, merci pour le lien. J'ai aimé ce film pour l'histoire et puis il y a énormément d'humour. Bonne soirée.
Comme c’est chouette et quel titre plaisant : el chino. C’est vraiment une bonne idée de se retrouver avec un acteur Taïwanais dans un film argentin. Ce que j’adore dans cette situation c’est que dans ce genre de film, les résidents voient toujours de mauvais œil les nouveau-venus, surtout si c’est un Asiatique. J’adorerais voir ce film.
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