J'espérais beaucoup d'Entre ses mains. Un peu trop, sans doute. C'est pour voir un film avec le duo Isabelle Carré / Benoît Poelvoorde que je l'attendais au tournant d'une rediffusion télévisée. Un mot rapide sur l'histoire, d'abord: vétérinaire de son état, Laurent Kessler s'incruste tout doucement dans la vie de Claire Marsan, employée d'une compagnie d'assurance, à la suite d'un dégât des eaux. Convaincu qu'il aurait des difficultés à la séduire, le médecin animalier fascine toutefois la jeune femme. En arrière-plan, un tueur multiplie les crimes sadiques, actif dans toute la région. Suspense...
Le film m'a donc déçu. J'espérais plus d'épaisseur, une intrigue haletante sur fond d'ambigüité amoureuse. J'ai trouvé le scénario très prévisible et les effets dramatiques un peu trop martelés. L'aspect fantomatique de certains personnages m'a déplu. Exemple parmi d'autres: la mère de Laurent Kessler apparaît rapidement comme assistante de son cabinet, laisse planer le doute sur la façon dont elle accepte le comportement de son fils et... voilà, c'est tout. On ne la reverra qu'à la fin poser une question, sans que ça mène vraiment quelque part. Entre ses mains ne décolle jamais bien haut.
Le bémol tient aux acteurs. Le charme discret d'Isabelle Carré correspond très bien à son personnage: femme effacée qui se targue de convaincre qu'elle est heureuse, Claire Marsan lui offre un rôle tout en retenue, où elle est, comme souvent, touchante et efficace. Et que dire de Benoît Poelvoorde ? Connu alors pour ses compositions comiques, le comédien brille cette fois dans le dur, homme enjôleur et torturé à la fois. J'ai vérifié: lors de la sortie du film, la critique parlait encore de contre-emploi. Le Belge a depuis prouvé l'étendue de sa palette: Entre ses mains lui aura donc servi de révélateur. Rien que pour ça, j'ajoute qu'il vaut peut-être quand même le détour.
Entre ses mains
Film franco-belge d'Anne Fontaine (2005)
Avant de voir ce long-métrage, j'ai cherché à éviter d'en savoir trop sur ce qu'il racontait. J'ai ensuite rédigé cette chronique avec, j'espère, la même discrétion. Je voulais en fait revoir Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde dans un même film après avoir bien apprécié leur réelle complémentarité dans Les émotifs anonymes. L'oeuvre d'aujourd'hui est bien différente et, de par son ambiance, peut rappeler Les fantômes du chapelier. Sans grand frisson, toutefois.
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Un autre avis que le mien ?
Vous pourrez en lire un chez mes camarades de "L'oeil sur l'écran".
Le film m'a donc déçu. J'espérais plus d'épaisseur, une intrigue haletante sur fond d'ambigüité amoureuse. J'ai trouvé le scénario très prévisible et les effets dramatiques un peu trop martelés. L'aspect fantomatique de certains personnages m'a déplu. Exemple parmi d'autres: la mère de Laurent Kessler apparaît rapidement comme assistante de son cabinet, laisse planer le doute sur la façon dont elle accepte le comportement de son fils et... voilà, c'est tout. On ne la reverra qu'à la fin poser une question, sans que ça mène vraiment quelque part. Entre ses mains ne décolle jamais bien haut.
Le bémol tient aux acteurs. Le charme discret d'Isabelle Carré correspond très bien à son personnage: femme effacée qui se targue de convaincre qu'elle est heureuse, Claire Marsan lui offre un rôle tout en retenue, où elle est, comme souvent, touchante et efficace. Et que dire de Benoît Poelvoorde ? Connu alors pour ses compositions comiques, le comédien brille cette fois dans le dur, homme enjôleur et torturé à la fois. J'ai vérifié: lors de la sortie du film, la critique parlait encore de contre-emploi. Le Belge a depuis prouvé l'étendue de sa palette: Entre ses mains lui aura donc servi de révélateur. Rien que pour ça, j'ajoute qu'il vaut peut-être quand même le détour.
Film franco-belge d'Anne Fontaine (2005)
Avant de voir ce long-métrage, j'ai cherché à éviter d'en savoir trop sur ce qu'il racontait. J'ai ensuite rédigé cette chronique avec, j'espère, la même discrétion. Je voulais en fait revoir Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde dans un même film après avoir bien apprécié leur réelle complémentarité dans Les émotifs anonymes. L'oeuvre d'aujourd'hui est bien différente et, de par son ambiance, peut rappeler Les fantômes du chapelier. Sans grand frisson, toutefois.
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Un autre avis que le mien ?
Vous pourrez en lire un chez mes camarades de "L'oeil sur l'écran".
1 commentaire:
Bonsoir Martin, j'aime beaucoup ce film qui vaut en effet pour ses deux acteurs principaux. Le couple qu'ils forment est troublant. Bonne soirée.
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