D'où vient l'inspiration ? Je ne sais pas répondre à cette question. Simplement, je dirais qu'elle se pose dans La jeune fille à la perle. Ce film anglais (et luxembourgeois) ne me semble pas avoir fait grand bruit, en dépit d'un casting prestigieux. Scarlett Johansson interprète le rôle-titre, aux côtés de Colin Firth et Cillian Murphy. L'histoire nous entraîne dans une ville hollandaise, début 17ème, pour y découvrir le travail du peintre flamand Johannes Vermeer. Précision: le titre du film reprend celui d'un de ses célèbres tableaux.
La fiction ne repose pas tant sur l'idée de montrer l'artiste à la tâche que sur la présentation de celle qui sera sa muse impromptue. Surprise, donc: La jeune fille à la perle est une femme de chambre du maître. Un climat d'ambiguïté amoureuse s'instaure entre l'artiste et son modèle. Scénario convenu ? Pas vraiment. Le film développe un sous-thème intéressant: en dépit d'apparences trompeuses, Vermeer et son égérie sont peut-être du même monde, tous deux voués qu'ils sont à servir les puissants au mépris de toute dignité. Ensuite, la conclusion reste ouverte, mais pas des plus souriantes...
Sur le plan formel, maintenant, le film est une merveille graphique. D'aucuns lui reprocheront sûrement de faire trop d'effets avec trop peu d'intrigue. Moi, ça ne m'a pas dérangé. Le soin porté à la photo m'a au contraire ravi et j'ai donc cru voir une sorte de tableau mobile. Il me paraît clair qu'au-delà de la tranche de vie qu'il a voulu retranscrire, le réalisateur a rendu un hommage au peintre qui l'a inspiré. Certains plans fixes sont franchement troublants ! J'ai envie de dire que c'est le intérêt numéro 1 du long-métrage: La jeune fille à la perle éblouit par la beauté de sa reconstitution. Il n'y a finalement que la musique d'Alexandre Desplat que j'ai trouvée quelque peu "chargée". Pas au point de me faire détourner le regard.
La jeune fille à la perle
Film britannique de Peter Webber (2003)
Dans ma collection, il fait partie d'une série de DVD sur le thème peinture et cinéma. Issu du même groupe, A bigger splash lui offre un contrepoint contemporain assez décoiffant. Amateurs d'art pictural et cinéphiles, je vous conseille également le Basquiat signé Julian Schnabel. J'ai bien d'autres références, mais il est trop tôt pour m'essayer à un classement qualitatif. Une autre fois, promis.
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À lire aussi...
L'analyse en nuances des deux rédacteurs de "L'oeil sur l'écran".
La fiction ne repose pas tant sur l'idée de montrer l'artiste à la tâche que sur la présentation de celle qui sera sa muse impromptue. Surprise, donc: La jeune fille à la perle est une femme de chambre du maître. Un climat d'ambiguïté amoureuse s'instaure entre l'artiste et son modèle. Scénario convenu ? Pas vraiment. Le film développe un sous-thème intéressant: en dépit d'apparences trompeuses, Vermeer et son égérie sont peut-être du même monde, tous deux voués qu'ils sont à servir les puissants au mépris de toute dignité. Ensuite, la conclusion reste ouverte, mais pas des plus souriantes...
Sur le plan formel, maintenant, le film est une merveille graphique. D'aucuns lui reprocheront sûrement de faire trop d'effets avec trop peu d'intrigue. Moi, ça ne m'a pas dérangé. Le soin porté à la photo m'a au contraire ravi et j'ai donc cru voir une sorte de tableau mobile. Il me paraît clair qu'au-delà de la tranche de vie qu'il a voulu retranscrire, le réalisateur a rendu un hommage au peintre qui l'a inspiré. Certains plans fixes sont franchement troublants ! J'ai envie de dire que c'est le intérêt numéro 1 du long-métrage: La jeune fille à la perle éblouit par la beauté de sa reconstitution. Il n'y a finalement que la musique d'Alexandre Desplat que j'ai trouvée quelque peu "chargée". Pas au point de me faire détourner le regard.
La jeune fille à la perle
Film britannique de Peter Webber (2003)
Dans ma collection, il fait partie d'une série de DVD sur le thème peinture et cinéma. Issu du même groupe, A bigger splash lui offre un contrepoint contemporain assez décoiffant. Amateurs d'art pictural et cinéphiles, je vous conseille également le Basquiat signé Julian Schnabel. J'ai bien d'autres références, mais il est trop tôt pour m'essayer à un classement qualitatif. Une autre fois, promis.
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