J'inventerais volontiers le théorème de Clint Eastwood. Désolé d'avance pour tous ceux qui sont lassés de me voir défendre invariablement le vieux cinéaste américain: je l'aime trop pour être honnête. D'où, donc, le théorème: tout film qu'il a réalisé ou joué prend à mes yeux une valeur supérieure à ce qu'il est en réalité. J'imagine que, comme les autres, cette règle a des exceptions. N'empêche: le petit film qu'est objectivement Les pleins pouvoirs m'a plu parce qu'il y a Clint Eastwood devant et derrière la caméra.
Disons pour être objectif que ce n'est pas son meilleur. Je crois d'ailleurs que l'homme est en général meilleur réalisateur qu'acteur. Franchement, ici, il ne bouffe pas l'écran. Il joue un personnage solitaire, un de plus, Luther Whitney, veuf et gentleman cambrioleur de son état. Père, mais fâché avec sa fille, devenue procureur malgré l'abandon paternel. Les pleins pouvoirs - le film - démarre donc sur une scène de cambriolage. Minutieux mais surpris au cours de son opération, Clint/Luther voit débarquer un couple adultère. Caché derrière une vitre sans teint, il devient le témoin - forcé - d'une aventure extra-conjugale et de préliminaires plutôt musclés. Bientôt, l'affaire tourne court et conduit au drame. Je vous épargne les détails: autant taire ce que vous mettrez trois bons quarts d'heure à découvrir. Moi, je savais et ça m'a un peu gâché le plaisir.
Et donc, honnêtement, Clint Eastwood a fait de bien meilleurs films que Les pleins pouvoirs. Les premières scènes démontrent encore sa maîtrise de la caméra en général et du clair-obscur en particulier. Reste que le scénario de William Goldman est un peu trop convenu pour emmener le long-métrage vers les sommets eastwoodiens. Heureusement, la distribution permet encore de sauver le morceau. J'ai ainsi eu du plaisir à revoir Gene Hackman dans un rôle de salop et Ed Harris, moins charismatique, mais dans le bon ton, personnage de flic qui en rappelle d'autres du même réalisateur. Faut-il réserver le film à ses aficionados ? Peut-être bien. Je ne le conseillerais pas comme exemple, à ceux qui, le connaissant mal, voudraient découvrir de quoi Clint est capable. Moi, je m'en contente bien. C'est aussi parce que c'est un pas de plus dans mon intégrale Eastwood...
Les pleins pouvoirs
Film américain de Clint Eastwood (1997)
Un jour ou l'autre, je vous parlerai très certainement de Sur la route de Madison et de Minuit dans le jardin du bien et du mal, films qui "encadrent" celui-là dans la filmographie du maître. Il me faut encore les découvrir, pour tout vous dire, et j'en salive d'avance. Notez bien, si vous êtes superstitieux, que j'ai présenté aujourd'hui un 13ème Eastwood - le premier du genre policier. J'ajoute que Clint est ici un peu plus subtil qu'à la belle époque de L'inspecteur Harry.
Disons pour être objectif que ce n'est pas son meilleur. Je crois d'ailleurs que l'homme est en général meilleur réalisateur qu'acteur. Franchement, ici, il ne bouffe pas l'écran. Il joue un personnage solitaire, un de plus, Luther Whitney, veuf et gentleman cambrioleur de son état. Père, mais fâché avec sa fille, devenue procureur malgré l'abandon paternel. Les pleins pouvoirs - le film - démarre donc sur une scène de cambriolage. Minutieux mais surpris au cours de son opération, Clint/Luther voit débarquer un couple adultère. Caché derrière une vitre sans teint, il devient le témoin - forcé - d'une aventure extra-conjugale et de préliminaires plutôt musclés. Bientôt, l'affaire tourne court et conduit au drame. Je vous épargne les détails: autant taire ce que vous mettrez trois bons quarts d'heure à découvrir. Moi, je savais et ça m'a un peu gâché le plaisir.
Et donc, honnêtement, Clint Eastwood a fait de bien meilleurs films que Les pleins pouvoirs. Les premières scènes démontrent encore sa maîtrise de la caméra en général et du clair-obscur en particulier. Reste que le scénario de William Goldman est un peu trop convenu pour emmener le long-métrage vers les sommets eastwoodiens. Heureusement, la distribution permet encore de sauver le morceau. J'ai ainsi eu du plaisir à revoir Gene Hackman dans un rôle de salop et Ed Harris, moins charismatique, mais dans le bon ton, personnage de flic qui en rappelle d'autres du même réalisateur. Faut-il réserver le film à ses aficionados ? Peut-être bien. Je ne le conseillerais pas comme exemple, à ceux qui, le connaissant mal, voudraient découvrir de quoi Clint est capable. Moi, je m'en contente bien. C'est aussi parce que c'est un pas de plus dans mon intégrale Eastwood...
Les pleins pouvoirs
Film américain de Clint Eastwood (1997)
Un jour ou l'autre, je vous parlerai très certainement de Sur la route de Madison et de Minuit dans le jardin du bien et du mal, films qui "encadrent" celui-là dans la filmographie du maître. Il me faut encore les découvrir, pour tout vous dire, et j'en salive d'avance. Notez bien, si vous êtes superstitieux, que j'ai présenté aujourd'hui un 13ème Eastwood - le premier du genre policier. J'ajoute que Clint est ici un peu plus subtil qu'à la belle époque de L'inspecteur Harry.
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