dimanche 6 janvier 2008

Soleil pas assez brillant

Episode 2 de ma séance rattrapage. Je connais une inconditionnelle de Danny Boyle. Une personne qui attend chacun de ses films comme la promesse d'un bon moment. Je n'ai pas fait la liste de ceux que j'ai vus, mais je suis sûr qu'il y en a au moins trois: Petits meutres entre amis, il y a longtemps, que j'avais plutôt bien aimé, Une vie moins ordinaire, il y a moins longtemps, qui m'avait franchement plu, et Sunshine, enfin, il y a quelques jours, et que j'ai apprécié. Apprécié seulement ? Oui, car je l'ai trouvé légèrement frustrant.

Le pitch ? Nous sommes en 2057. Après des millénaires de chauffage gratuit, le soleil menace de s'éteindre. Les hommes ont prévu le coup et envoyé une fusée bourrée d'astronautes censée faire exploser une bombe géante au coeur de l'astre, juste histoire de le faire repartir pour des siècles et des siècles. Joli scénario de SF, genre dont je ne suis guère adepte en temps normal, mais qui m'a paru suffisamment intéressant pour lancer le DVD sur ma platine. Vous avez vu Abyss ? Sunshine crée un peu le même genre d'ambiance, huis-clos futuriste et oppressant pour mission d'urgence.

Là où le bat blesse, c'est à mon sens que Danny Boyle n'a pas su faire un film qui se tienne. Je m'explique: il n'a pas su (voulu ?) développer son thème initial jusqu'au bout. Parti sur de bons rails, l'intrigue dévie vers le thriller (je ne vous dirai pas pourquoi !) et le gore. Ce n'est pas forcément étonnant compte tenu de ce que je connais du réalisateur, mais c'est un peu déroutant, comme si, privé d'inspiration pour une fin plus conforme au début, il avait tenté de noyer le spectateur sous un déluge lumineux, masquant du même coup les imperfections de son oeuvre. En ce sens, Sunshine n'est pas un film raté, mais pas non plus un film réussi. J'avais bien accroché au début, mais reste un poil déçu finalement. D'où ma frustration.

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