samedi 12 janvier 2008

Folamour, espoir déçu

Un bon ami à moi m'avait prêté ce film en me le conseillant vivement. "Tu vas te régaler". Je dois bien admettre que ce n'est pas tout à fait le cas. Je n'ai pas trouvé que Docteur Folamour soit un mauvais film, loin de là. Mais, vue la manière dont il m'a été présenté, je m'attendais objectivement à rire plus. Malgré le sujet (la bombe atomique), le réalisateur (un surprenant Stanley Kubrick) et la forme (ce bon vieux noir et blanc). Attention aussi au titre trompeur, le personnage cité n'étant que secondaire. Bref...

Deux mots sur l'intrigue: en pleine guerre froide, les Etats-Unis lancent un plan de représailles à une attaque soviétique. Rien dans le film ne montre véritablement ce que les Russes ont fait pour mériter ça, mais il semble bien qu'ils n'ont, de leur côté, engagé aucune opération militaire d'envergure. Le président américain s'enquiert alors auprès de son homologue des conséquences diplomatiques de bombes atomiques arrivant "par erreur" sur le sol étranger. Incroyable dialogue de sourds: "Oui, bien sûr, je comprends que vous soyez énervé, Dimitri, mais que croyez-vous que je sois ?". Gag !

Plutôt que suivre fidèlement un fil conducteur précis, le film se présente plus comme une série de petits sketchs de durée variable. L'air de ne pas y toucher, il est sans doute une critique virulente du système militaire et de la course aux armements. Le fait qu'il soit sorti en 1964 est particulièrement intéressant. C'est presque comme si, aujourd'hui, un jeune réalisateur ironisait sur le conflit irakien. Vous avez dit impensable ? Je réponds que je suis d'accord. Et que là est l'intérêt principal, disons historique, de ce long métrage.

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