Se faire mousser les méninges dès le retour de vacances, ça peut évidemment se faire, mais il ne faut pas abuser de ces choses-là. Voilà pourquoi, après avoir regardé un film pointu, j'ai enchaîné l'autre jour avec un autre bien moins exigeant: Crocodile Dundee, qu'on présente toujours comme la plus rentable des productions australiennes. Une journaliste américaine y part rencontrer l’homme qui s'est montré capable de survivre à l'attaque d'un saurien particulièrement féroce. Pitch étrange pour qui n'aura pas entendu parler du long-métrage, mais les films d'aventures étaient redevenus assez populaires au cœur des années 80. L'influence Indiana Jones...
En 2012, ma foi, le concept a vécu. En VO, et parce que le chasseur de crocos finit par suivre la reportrice à New York, le décalage volontaire entre les deux accents crée un effet comique, parait-il. Soit. En français, Crocodile Dundee paraît gentiment kitsch. Honnêtement, j'ai souri deux ou trois fois, mais c'est plutôt un plaisir nostalgique que j'ai pris devant ces images. J'ai déjà dû admettre ici que la décennie 80 reste celle que je connais le moins, sur le plan artistique. L'aspect exotique de l'Australie, qui devait en faire rêver plus d'un à l'époque, est aujourd'hui moins net. Et les changements qu'a connus le monde depuis créent un autre et inéluctable décalage.
Crocodile Dundee garde un atout majeur dans sa manche: venu donc des antipodes, son casting est exclusivement composé d'acteurs inconnus - ou disons méconnus, parce que je me dis quand même que la trogne de Paul Hogan dans le rôle-titre vous sera familière. Finalement, devant le film, j'ai un peu eu l'impression d'un truc tourné pour la télé. Le fait est d'ailleurs que le réalisateur travaillait plutôt pour le petit écran. Très librement inspiré d'une anecdote arrivée à un vrai Australien, son film connut deux suites, confiées toutefois à d'autres que lui. J'ai l'air moqueur ? Je m'en voudrais donc de conclure ainsi. Pas de honte à revoir ce petit truc sans prétention.
Crocodile Dundee
Film australien de Peter Faiman (1986)
Trois étoiles seulement, mais le fait que le film vienne d'Australie rend les choses un tantinet plus intéressantes que s'il s'agissait plutôt d'une production US basique. En étant ouvert, on peut aussi déceler un tout petit message écolo-humaniste derrière la pochade. Bon. Dans le genre, il faudrait que je revoie À la poursuite du diamant vert, peut-être. Attention à ne pas le confondre - comme je l'ai souvent fait - avec La forêt d'émeraude, une oeuvre plus profonde.
1 commentaire:
tu me crois si je te dis que je me rappelle du nom mais pas du contenu du film?? ça serait intéressant de le revoir pour me rappeler...
Enregistrer un commentaire