Une donnée démographique pour commencer: quelque 6.000 Français occupent aujourd'hui l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon (242 km²). Ils étaient deux fois et demie moins nombreux vers 1850, à l'époque du film dont j'aimerais parler ce mercredi: La veuve de Saint-Pierre. Avec Juliette Binoche et Daniel Auteuil, il y a de belles choses à faire !
Napoléon III rayera vite d'un trait de plume impérial cette République éphémère, où le capitaine Jean porte la charge de chef de garnison. C'est donc à ce titre qu'il doit prendre en charge un marin-pêcheur soupçonné d'avoir, avec un complice et dans un état d'ivresse prononcé, incité un commerçant à sortir de chez lui pour l'assassiner. Condamné, l'homme échappe alors à l'exécution de la peine capitale parce que la cour n'a pas de guillotine, ni de bourreau, à disposition ! Pendant que les notables s'organisent pour qu'il en soit acheminé une depuis Paris, le meurtrier circule très librement, se plaçant au service de la femme de celui qui était supposé le mettre sous les verrous. Vous l'aurez compris: inspiré de faits réels, La veuve de Saint-Pierre est l'histoire, éminemment romanesque, d'une possible rédemption. Toute la question est dès lors de se savoir si vous y croirez ou non. Une supposition: certains rebondissements sauront vous surprendre...
Une bonne partie du plaisir que j'ai eu à regarder ce film d'époque repose sur la remarquable interprétation d'Emir Kusturica dans le rôle du mauvais sujet repenti - un choix de casting tout à fait judicieux. Même si d'autres comédien(ne)s ont bien leur mot à dire dans ce récit humaniste, c'est surtout un trio qui l'anime de la plus belle des façons. Étrangement, cet opus n'a connu qu'un succès relativement modéré lors de sa présence en salles (un peu moins de 650.000 spectateurs). Personnellement, j'ai également apprécié La veuve de Saint-Pierre pour son cadre: ce n'est pas tous les jours qu'une équipe de cinéma s'installe dans ce "coin de France", au large de l'immense Canada. Apparemment, le fruit de ce travail a beaucoup circulé à l'étranger. C'est en soi une bonne chose et, à mes yeux, c'est tout à fait mérité ! À noter l'existence d'un roman éponyme, signé Marine Saglio-Bramly. Vous pourrez le dénicher aux éditions Pocket - avec un peu de chance.
La veuve de Saint-Pierre
Film français de Patrice Leconte (2000)
De la belle ouvrage. Certes moins appréciée que la saga Les bronzés du même réalisateur, cette production n'a assurément pas à rougir. Je l'ai d'ailleurs préférée à Une promesse, tourné avec des acteurs anglo-saxons et cependant inspiré d'une nouvelle de Stefan Zweig. Porter un costume sans qu'il paraisse trop grand est un art difficile. Bon... Madame Bovary, Une vie et Eugénie Grandet m'ont plutôt plu.
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Et par ailleurs, en cas d'hésitation...
Vous pouvez toujours vous en référer aux avis de "L'oeil sur l'écran".
Une bonne partie du plaisir que j'ai eu à regarder ce film d'époque repose sur la remarquable interprétation d'Emir Kusturica dans le rôle du mauvais sujet repenti - un choix de casting tout à fait judicieux. Même si d'autres comédien(ne)s ont bien leur mot à dire dans ce récit humaniste, c'est surtout un trio qui l'anime de la plus belle des façons. Étrangement, cet opus n'a connu qu'un succès relativement modéré lors de sa présence en salles (un peu moins de 650.000 spectateurs). Personnellement, j'ai également apprécié La veuve de Saint-Pierre pour son cadre: ce n'est pas tous les jours qu'une équipe de cinéma s'installe dans ce "coin de France", au large de l'immense Canada. Apparemment, le fruit de ce travail a beaucoup circulé à l'étranger. C'est en soi une bonne chose et, à mes yeux, c'est tout à fait mérité ! À noter l'existence d'un roman éponyme, signé Marine Saglio-Bramly. Vous pourrez le dénicher aux éditions Pocket - avec un peu de chance.
La veuve de Saint-Pierre
Film français de Patrice Leconte (2000)
De la belle ouvrage. Certes moins appréciée que la saga Les bronzés du même réalisateur, cette production n'a assurément pas à rougir. Je l'ai d'ailleurs préférée à Une promesse, tourné avec des acteurs anglo-saxons et cependant inspiré d'une nouvelle de Stefan Zweig. Porter un costume sans qu'il paraisse trop grand est un art difficile. Bon... Madame Bovary, Une vie et Eugénie Grandet m'ont plutôt plu.
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Et par ailleurs, en cas d'hésitation...
Vous pouvez toujours vous en référer aux avis de "L'oeil sur l'écran".
6 commentaires:
J'ai le souvenir d'un film assez froid et ennuyeux.
Mais Kusturica !!! Que j'ai aimé cet homme du temps où il était réalisateur.
Très bon acteur aussi.
Je l'ai vu en concert. C'était tellement bien !
Oh la la quelle fête ce fut ! Regarde la vidéo intitulé Pompes pour voir la forme du gars à 62 ans !
http://www.surlarouteducinema.com/archive/2017/10/17/emir-kusturica-et-le-no-smoking-orchestra-5990073.html
Signé : anonyme !!!
Froid ? Ennuyeux ? Je n'ai pas trouvé. Romanesque "à l'ancienne", peut-être.
J'aime beaucoup Emir Kusturica, moi aussi. En revanche, aucune idée de ce qu'il devient...
J'imagine volontiers que ça doit partir dans tous les sens et être une grosse grosse fête !
Il se sent à l'aise, ici, l'anonyme, on dirait. D'ailleurs, ça tombe presque bien vu ma prochaine chronique...
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