Michael O'Leary estime que le public perçoit bien que tous les films seront disponibles sur des plateformes en quelques semaines à peine. D'après lui, "cela compromet la durabilité de l'ensemble de l'industrie
en ayant un impact négatif sur la fréquence à laquelle les spectateurs
se rendent en salles". C'est une inquiétude que je partage largement !
Bon... jusqu'au début du mois, je ne connaissais pas Michael O'Leary. Cet homme est le PDG de Cinema United, la plus grosse organisation de salles aux États-Unis. Il a récemment plaidé pour que les cinémas disposent d'une période d'exclusivité d'au moins un mois et demi. Rappel (et contrexemple): l'échec américain du blockbuster Mickey 17 aura conduit la Warner à le diffuser en streaming après... 18 jours ! C'est un fait: dans le monde, la fameuse "chronologie des médias" n'est pas la même partout. Et elle a également fait débat en France...
Chez nous, si ce que j'ai lu est exact, les télés et les opérateurs Web doivent toujours attendre plusieurs mois - en fait, le nombre précis dépendrait de leurs investissements dans la production française. Canal + doit ainsi patienter un semestre complet, alors que Disney + peut rendre ses propres longs-métrages accessibles après neuf mois. Il semblerait que les réglementations américaines aient été négociées dans un contexte pandémique, alors que les grandes compagnies productrices de cinéma pouvaient douter de leur survie économique...
En substance, Michael O'Leary estime donc qu'aujourd'hui, les choses ont pu évoluer dans un sens positif. Il a quelques autres suggestions pour accompagner les salles obscures dans leur reconquête du public. "Nous devons faire les choses autrement", a-t-il clairement affirmé. L'idée serait de développer un véritable offre premium, au-delà même de tout ce que le septième art propose, avec donc un soin particulier apporté aux espaces communs, notamment. Il conviendrait en outre de faciliter l'accès aux films des salles situées en zones non-urbaines et/ou indépendantes. C'est évident: une partie de l'avenir du cinéma se joue au quotidien. Tâchons donc simplement... de ne pas l'oublier !
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Un sujet d'actualité...
Peu après avoir préparé cette chronique, j'ai appris que Netflix attaquait la chronologie des médias devant le Conseil d'État. Précision du Figaro dans son article: la plateforme doit attendre quinze mois avant de diffuser les productions françaises sorties dans les salles. Elle investirait actuellement 50 millions d'euros par an dans le cinéma français, soit 4% de son chiffre d'affaires. La ligne risque de bouger...
Et vous, alors... qu'en pensez-vous ?
Je ne crois pas avoir dit quelque chose de vraiment révolutionnaire. Et j'aimerais beaucoup en rediscuter avec vous. À vos commentaires !
Bon... jusqu'au début du mois, je ne connaissais pas Michael O'Leary. Cet homme est le PDG de Cinema United, la plus grosse organisation de salles aux États-Unis. Il a récemment plaidé pour que les cinémas disposent d'une période d'exclusivité d'au moins un mois et demi. Rappel (et contrexemple): l'échec américain du blockbuster Mickey 17 aura conduit la Warner à le diffuser en streaming après... 18 jours ! C'est un fait: dans le monde, la fameuse "chronologie des médias" n'est pas la même partout. Et elle a également fait débat en France...
Chez nous, si ce que j'ai lu est exact, les télés et les opérateurs Web doivent toujours attendre plusieurs mois - en fait, le nombre précis dépendrait de leurs investissements dans la production française. Canal + doit ainsi patienter un semestre complet, alors que Disney + peut rendre ses propres longs-métrages accessibles après neuf mois. Il semblerait que les réglementations américaines aient été négociées dans un contexte pandémique, alors que les grandes compagnies productrices de cinéma pouvaient douter de leur survie économique...
En substance, Michael O'Leary estime donc qu'aujourd'hui, les choses ont pu évoluer dans un sens positif. Il a quelques autres suggestions pour accompagner les salles obscures dans leur reconquête du public. "Nous devons faire les choses autrement", a-t-il clairement affirmé. L'idée serait de développer un véritable offre premium, au-delà même de tout ce que le septième art propose, avec donc un soin particulier apporté aux espaces communs, notamment. Il conviendrait en outre de faciliter l'accès aux films des salles situées en zones non-urbaines et/ou indépendantes. C'est évident: une partie de l'avenir du cinéma se joue au quotidien. Tâchons donc simplement... de ne pas l'oublier !
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Un sujet d'actualité...
Peu après avoir préparé cette chronique, j'ai appris que Netflix attaquait la chronologie des médias devant le Conseil d'État. Précision du Figaro dans son article: la plateforme doit attendre quinze mois avant de diffuser les productions françaises sorties dans les salles. Elle investirait actuellement 50 millions d'euros par an dans le cinéma français, soit 4% de son chiffre d'affaires. La ligne risque de bouger...
Et vous, alors... qu'en pensez-vous ?
Je ne crois pas avoir dit quelque chose de vraiment révolutionnaire. Et j'aimerais beaucoup en rediscuter avec vous. À vos commentaires !
2 commentaires:
Je suis toujours effarée de découvrir en lisant mon Télérama que tel film que j'ai l'impression d'avoir vu il y a quelques jours soit déjà sur Canal (que je ne possède pas, ni rien d'autre d'ailleurs... je radote, pardon), alors 18 jours, j'imagine même pas !
Il faudrait revoir certaines choses.
- Le nombre de sorties hebdomadaires. C'est invraisemblable, indécent. Comment suivre à raison de plus de 10 nouveaux films qui sortent chaque semaine ? Comment peuvent faire les gens qui travaillent et ne peuvent forcément se rendre en salle le premier week-end de la sortie et qui de toute façon ne pourront en voir qu'un ou deux pour les plus intrépides ?
- Le prix. Comment emmener ta famille au cinéma. C'est une sortie à 50 balles.
Moi vu le nombre de film que je vois et avec ma carte à 23.90 € qui me donne accès au multiplexe UGC et les 8 salles de mon cinéma Art et Essai (ils ont signé un partenariat), un film doit me revenir à 1,20 (je pense que je radote). Si je n'avais cette carte, je ne pourrais pas, mais tu ne peux la prendre si tu ne vois pas au moins trois ou quatre fois par mois au cinéma.
Je crois que je suis totalement hors sujet.
Non, tu n'es pas totalement hors-sujet. Canal va très vite, en effet, mais on voit souvent passer leur logo dans les génériques, en tant que producteurs. Cela leur donne des droits particuliers, je suppose.
Pour le reste :
- Je suis d'accord avec toi pour le nombre trop important de sorties (661 films l'année dernière). Et en même temps, je crains que si ce chiffre se réduit un jour, ce soit au détriment des "petits" films.
- Le prix, lui aussi, est un vrai obstacle... alors que je me dis qu'en menant une vraie politique de baisse des tarifs, on pourrait attirer davantage de personnes. Les exploitants s'y retrouveraient. Mais je me dis aussi que les grosses chaînes (vendeuses de popcorn) n'ont aucune intention de rendre le cinéma plus accessible qu'il n'est censé l'être.
Et puis, je suppose que c'est pareil pour toi, je vois plein de gens dans mon entourage qui se contentent très bien de soirées "Netflix and chill" sur leur canapé...
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