David Lynch, mort en janvier, n'aura réalisé "que" dix longs-métrages pour le cinéma. L'un des hommages télé qui ont suivi sa disparition m'a permis d'enfin revoir Lost highway pour une toute première fois depuis sa sortie en salles, il y a déjà une petite trentaine d'années. Nota bene: le film est toujours disponible sur la plateforme France.tv.
Quelle est donc la nature exacte de cette fameuse "autoroute perdue" sur laquelle Lynch voulait nous entraîner en l'an de grâce 1997 ? Difficile à dire et donc à expliquer. Le film a un personnage principal apparemment tourmenté. Sa profession: saxophoniste de jazz. Un job qui semble lui rapporter pas mal d'argent, à en croire la luxueuse villa dans laquelle ce Fred Madison vit avec sa femme Renée (inactive ?). Certains indices suggèrent cependant que son mariage bat de l'aile. Rien ne s'arrange d'ailleurs quand, plusieurs matins de suite, le couple reçoit d'énigmatiques cassettes vidéo. Stop ! Inutile d'en dire plus. Lost highway débute comme un excellent film noir, mais se montre progressivement beaucoup plus complexe que cela. Je me souvenais d'avoir eu du mal à le cerner, à l'époque. D'où cette envie de le revoir.
Je me rappelais aussi une amie (coucou Céline !) un peu dubitative face à mon envie première de comprendre les tenants et aboutissants d'un tel film, qui fait effectivement appel à nos propres ressentis. Formellement, Lost highway est un exercice de style, au sens positif de l'expression: Lynch a tenté des choses jamais ou rarement vues ailleurs. Et quand nos perceptions se brouillent devant des images floues ou des sons incertains, le scénario nous invite à imaginer nous-mêmes ce qui pourrait manquer. Ce n'est pas très confortable. Mais c'est aussi cela, le cinéma: une invitation lancée à la sensibilité de chacun, même si elle est offerte à plusieurs en même temps. Presque trente ans après ma première fois, je conclus deux choses importantes à mon sens: 1) j'ai un peu mieux compris cet "OFNI lynchien" et 2) ce n'est pas un souci si des zones d'ombre subsistent. Au contraire, cela pourra favoriser le débat. Ou une troisième vision !
Lost highway
Film américain de David Lynch (1997)
Un vrai plaisir que de revoir ce film que je jugeais bien trop abscons pour m'intéresser vraiment, en mes très jeunes années étudiantes. Comment le comparer avec un autre pour donner envie ? C'est ardu. J'adopterai donc la solution de facilité en le replaçant discrètement dans la filmo de Lynch (enfin... d'une partie que je connais un peu). Je le préfère à Mulholland Drive. Et à Une histoire simple ? Pas sûr !
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Et puisque j'évoquais un débat...
Je vous renvoie à présent au point de vue de notre ami Princécranoir.
Je me rappelais aussi une amie (coucou Céline !) un peu dubitative face à mon envie première de comprendre les tenants et aboutissants d'un tel film, qui fait effectivement appel à nos propres ressentis. Formellement, Lost highway est un exercice de style, au sens positif de l'expression: Lynch a tenté des choses jamais ou rarement vues ailleurs. Et quand nos perceptions se brouillent devant des images floues ou des sons incertains, le scénario nous invite à imaginer nous-mêmes ce qui pourrait manquer. Ce n'est pas très confortable. Mais c'est aussi cela, le cinéma: une invitation lancée à la sensibilité de chacun, même si elle est offerte à plusieurs en même temps. Presque trente ans après ma première fois, je conclus deux choses importantes à mon sens: 1) j'ai un peu mieux compris cet "OFNI lynchien" et 2) ce n'est pas un souci si des zones d'ombre subsistent. Au contraire, cela pourra favoriser le débat. Ou une troisième vision !
Lost highway
Film américain de David Lynch (1997)
Un vrai plaisir que de revoir ce film que je jugeais bien trop abscons pour m'intéresser vraiment, en mes très jeunes années étudiantes. Comment le comparer avec un autre pour donner envie ? C'est ardu. J'adopterai donc la solution de facilité en le replaçant discrètement dans la filmo de Lynch (enfin... d'une partie que je connais un peu). Je le préfère à Mulholland Drive. Et à Une histoire simple ? Pas sûr !
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Et puisque j'évoquais un débat...
Je vous renvoie à présent au point de vue de notre ami Princécranoir.
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