Leslie et Renard croient avoir trouvé un talisman de l'Égypte ancienne sur le site... d'un chantier d'une nouvelle ligne du métro parisien. Après tout, quand on vit en banlieue, on a bien le droit de rêver ! Mais vendre une pièce archéologique est-il véritablement plus simple que de refourguer du shit à la sauvette ? La suite nous dira que non...
Je suis allé voir Grand Paris après avoir été attiré par sa modestie. Combien aura-t-il coûté ? Je l'ignore, mais sans doute pas très cher. J'imagine qu'il ne déchaînera pas les foules, mais je dois admettre qu'après avoir vu sa bande-annonce, je l'ai trouvé sympathique. Porteur en tout cas d'un humour décalé auquel je suis assez sensible. Voir William Lebghil livrer ses potes en burgers Mpabbé ou Neymar suffit à m'amuser, a fortiori quand il les laisse choisir entre sauce algérienne, mayo, samouraï ou bien encore Valéry Giscard d'Estaing ! L'errance nocturne des deux zonards a quelque chose de rafraîchissant dans un paysage cinématographique français (souvent) trop sérieux...
"Il me semble que mon incapacité à me faire accepter dans une école de cinéma m’a directement poussé à faire des films, avec l'énergie décuplée par la frustration et la honte", dit Martin Jauvat, réalisateur de 28 ans et, depuis toujours, habitant de Chelles, Seine-et-Marne. C'est un vrai atout pour le film: après avoir arpenté la périphérie parisienne avec plusieurs types de transports en commun, son auteur maîtrisait parfaitement la dimension topographique de son projet. Pour faire bonne mesure, il s'est également attribué l'un des rôles principaux, aux côtés de Mahamadou Sangaré et d'autres acteurs pro comme Sébastien Chassagne. Et le résultat s'avère plutôt probant. Des clichés subsistent, mais le film tend à les détourner / retourner. Voyez par exemple ce qu'il dit et montre du Brésil, Eldorado supposé de l'un des deux loustics en vadrouille. On est loin de la logique foot ! Loin aussi de l'Égypte ancienne et ça, ce sera à vous de le découvrir...
Grand Paris
Film français de Martin Jauvat (2023)
L'un de ces longs-métrages inattendus qui font aussi le charme éternel du cinéma made in France - sans dépasser l'heure et demie. Bon... je n'irai pas jusqu'à prétendre qu'il s'adresse à tous les publics. Cela admis, je note que d'autres films portent un regard bienveillant sur la banlieue et y introduisent même un soupçon de poésie, parfois. Gagarine en est un exemple. Mercuriales, lui, reste assez "pointu"...
Je suis allé voir Grand Paris après avoir été attiré par sa modestie. Combien aura-t-il coûté ? Je l'ignore, mais sans doute pas très cher. J'imagine qu'il ne déchaînera pas les foules, mais je dois admettre qu'après avoir vu sa bande-annonce, je l'ai trouvé sympathique. Porteur en tout cas d'un humour décalé auquel je suis assez sensible. Voir William Lebghil livrer ses potes en burgers Mpabbé ou Neymar suffit à m'amuser, a fortiori quand il les laisse choisir entre sauce algérienne, mayo, samouraï ou bien encore Valéry Giscard d'Estaing ! L'errance nocturne des deux zonards a quelque chose de rafraîchissant dans un paysage cinématographique français (souvent) trop sérieux...
"Il me semble que mon incapacité à me faire accepter dans une école de cinéma m’a directement poussé à faire des films, avec l'énergie décuplée par la frustration et la honte", dit Martin Jauvat, réalisateur de 28 ans et, depuis toujours, habitant de Chelles, Seine-et-Marne. C'est un vrai atout pour le film: après avoir arpenté la périphérie parisienne avec plusieurs types de transports en commun, son auteur maîtrisait parfaitement la dimension topographique de son projet. Pour faire bonne mesure, il s'est également attribué l'un des rôles principaux, aux côtés de Mahamadou Sangaré et d'autres acteurs pro comme Sébastien Chassagne. Et le résultat s'avère plutôt probant. Des clichés subsistent, mais le film tend à les détourner / retourner. Voyez par exemple ce qu'il dit et montre du Brésil, Eldorado supposé de l'un des deux loustics en vadrouille. On est loin de la logique foot ! Loin aussi de l'Égypte ancienne et ça, ce sera à vous de le découvrir...
Grand Paris
Film français de Martin Jauvat (2023)
L'un de ces longs-métrages inattendus qui font aussi le charme éternel du cinéma made in France - sans dépasser l'heure et demie. Bon... je n'irai pas jusqu'à prétendre qu'il s'adresse à tous les publics. Cela admis, je note que d'autres films portent un regard bienveillant sur la banlieue et y introduisent même un soupçon de poésie, parfois. Gagarine en est un exemple. Mercuriales, lui, reste assez "pointu"...
4 commentaires:
ça ne m'a rien dit du tout. Et je ne suis pas fan du tout de William Lebghil que je trouve en général mauvais.
Tu trouves le cinéma français trop sérieux ?
Je trouve au contraire qu'il nous inonde de comédies franchouillardes ou prétendument à messages (ex. Quand tu seras grand). Et j'ai l'impression d'avoir vu le film rien qu'en regardant la BA voire l'affiche (celle de Encore 10 jours sans maman me filerait presque la nausée).
Symptôme Cannes ? J'en sais rien, mais pas grand chose me tente ces temps ci.
William Lebghil n'a ici qu'un petit rôle, plutôt sympathique, au demeurant.
Cela étant dit, je ne suis pas convaincu que le film et ses "djeunss" t'auraient plu.
Oui, tu as raison: nous sommes inondés de comédies franchouillards baveuses ou de films pseudo-engagés. Je maintiens cependant que le cinéma français peut être outrageusement sérieux, pour ne dire pontifiant. Heureusement qu'il reste quelques perles inattendues entre les extrêmes...
Je ne sais pas si c'est Cannes qui fait ça, mais je n'ai pas noté beaucoup de choses intéressant non plus, ces derniers temps. Cela va me permettre de faire un ou deux séances de rattrapage, peut-être. Des sorties d'aujourd'hui, je ne ressens qu'un léger intérêt pour "Ramona fait son cinéma".
Vu ”Ramona fait son cinéma.”J’ai bien aimé Le jeu de séduction entre le personnage féminin(elle est mariée dans la vie, ça a son importance) et le réalisateur du film qui est tombé amoureux d’elle dans un bar et qui lui propose un rôle pour son film.
C’est peut-être pas le film du siècle mais c’est bien joué, il y a de l’humour,c’est touchant parfois.
.C’est en noir et blanc,avec très peu de couleurs et en espagnol.Pour moi çà été positif.
Merci pour ce retour, Jourdan. J'ai peu de temps pour le cinéma en ce moment et me contente de quelques DVDs ou programmes télé. Mais j'espère toujours avoir l'occasion de voir "Ramona"...
Enregistrer un commentaire