lundi 19 décembre 2022

Une idée de l'enfer

Ils s'appellent Rocky, Money et Alex. Une nana, son copain, leur ami. Plus ou moins une vingtaine d'années. Américains, vivant à Detroit. Rêvant du lointain soleil de la Californie. Leur activité ? La cambriole. Leur cible ? 300.000 dollars planqués chez un ex de la guerre en Irak. Devenu aveugle. Qui a perdu sa fille. Et ne garde qu'un (gros) chien...
 
Dans sa langue d'origine, le long-métrage que j'évoque aujourd'hui s'appelle Don't breathe (Ne respire pas). Histoire de rendre le truc explicite pour mes compatriotes, il est sorti dans les salles françaises avec un sous-titre, La maison des ténèbres, un tantinet trompeur. Stooooop ! Je ne suis pas là pour chinoiser. Si vous avez le coeur solidement accroché, le film pourrait vous plaire (ou vous "convenir"). Bon suspense, dose de gore assumée, échos à la situation sociale d'une certaine Amérique pauvre: il y a de vraies qualités là-dedans. Des défauts, aussi: des personnages caricaturaux, une surenchère dans la violence et, contre toute attente, cinq minutes d'un épilogue inutile parce que du genre cul-cul-la-praline. À vous de voir (ou pas) de quel côté votre balance va pencher: pas d'unanimité possible autour d'un tel opus, il me semble. Mon avis ? Je l'ai trouvé efficace en pure mise en scène. Mais abusant d'un ton trop racoleur, parfois...

Don't breathe - La maison des ténèbres
Film américain de Fede Alvarez (2016)

Anecdote: originaire d'Uruguay, le cinéaste a travaillé avec Sam Raimi comme coproducteur, trois années après une première collaboration pour le remake d'Evil dead - un classique de l'horreur sorti en 1981. Sachez-le: Don't breathe ne raconte pas du tout la même histoire. D'aucuns le relient volontiers à Seule dans la nuit et/ou Panic room. Cela fait beaucoup de références, non ? Elles sont de valeurs inégales.

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