Il me faut l'admettre: Rima Abdul-Malak reste une inconnue pour moi. La ministre de la Culture a choisi de se mettre en scène dernièrement dans une vidéo où elle ignore les courriers et appels de Jack Lang. Dans ce court clip, elle quitte son bureau de la rue de Valois pour aller au cinéma et, en fin de compte, y croiser son prédécesseur. Humour !
L'ex-conseillère culturelle de Bertrand Delanoë, maire de Paris, estime que le septième art se portera beaucoup mieux si les adolescents retournent dans les salles obscures. Des sources de financement publiques sont fléchées vers ce - très - louable objectif, semble-t-il. Le dispositif du Pass'Culture devrait notamment être encore renforcé. D'aucuns relèvent cependant que le gouvernement d'Elisabeth Borne paraît ne pas vouloir s'associer à des États généraux du cinéma éventuellement organisés par la profession. C'est assez regrettable...
Je n'ai pas eu les chiffres pour octobre, mais le mois de septembre dernier a été le plus calamiteux en termes de fréquentation des salles depuis quarante ans ! La ministre, quant à elle, promeut un hashtag revendicatif - #MaBonneRaison - pour que les adeptes des réseaux sociaux exposent publiquement ce qui les pousse à aller au cinéma. Consterné, je peste contre la partie de nos élites qui voient cela comme le loisir le plus accessible (sortent-ils en famille, parfois ?). C'est avec dépit que j'ai appris qu'en réaction, d'autres internautes militants défendent le hashtag #BoycottCinémaFrançais, sans nuance. Bref... comme dirait Alexandre Astier, on n'est pas sorti des ronces. Et j'ai moi-même une "marge de progression", n'ayant vu que deux des vingt films en tête du box-office 2022 provisoire ! Comme quoi...
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Mon propos n'est bien sûr pas définitif...
Je vous invite donc cordialement à échanger dans les commentaires. Demain, pour finir la semaine, j'ai un nouveau film à vous présenter !
Je n'ai pas eu les chiffres pour octobre, mais le mois de septembre dernier a été le plus calamiteux en termes de fréquentation des salles depuis quarante ans ! La ministre, quant à elle, promeut un hashtag revendicatif - #MaBonneRaison - pour que les adeptes des réseaux sociaux exposent publiquement ce qui les pousse à aller au cinéma. Consterné, je peste contre la partie de nos élites qui voient cela comme le loisir le plus accessible (sortent-ils en famille, parfois ?). C'est avec dépit que j'ai appris qu'en réaction, d'autres internautes militants défendent le hashtag #BoycottCinémaFrançais, sans nuance. Bref... comme dirait Alexandre Astier, on n'est pas sorti des ronces. Et j'ai moi-même une "marge de progression", n'ayant vu que deux des vingt films en tête du box-office 2022 provisoire ! Comme quoi...
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Mon propos n'est bien sûr pas définitif...
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12 commentaires:
C'est aussi en lien avec le réchauffement climatique. Le mois d'octobre 2022 a sans doute été l'un des plus chauds de l'histoire de l'humanité (si, si j'ai mes sources) et "les gens" estiment qu'aller au cinéma quand il fait beau... blablabla.
Quant au prix, ça devient de la folie. Je comprends que les jeunes et les familles reculent. Cela devient une sortie culturelle au même titre qu'un concert ou une pièce de théâtre. Alors ils font un choix au détriment souvent de la qualité.
J'ai la chance d'habiter Nancy, je paie 21.90 € par mois pour 23 salles dont 8 Art et Essai à la programmation de rêve !!! Si je n'avais pas cette carte je ne pourrais pas voir autant de films.
P.S. : je ne connais pas non plus cette dame. Mais je connais le Ministre de l'Educ Nat'.
C'est moi ou elle est plutôt discrète, cette ministre d'après Roselyne ?
Je ne pensais pas au réchauffement, à vrai dire, et je crains que les économies d'énergie programmées pour l'hiver ne laissent nos salles froides et peu attrayantes. J'espère que nous aurons de bons films à nous mettre sous les rétines pour nous réchauffer.
La question du prix d'une place est pour moi cruciale. Quand je vois que la ministre et le tout-Paris culturel estiment que le cinéma n'est pas cher, je m'étrangle. Pour une famille, c'est un vrai budget. Je vois que tu t'en sors avec des tarifs très avantageux: bravo à ces cinémas qui font le choix de tarifs modérés. Et j'ai l'impression que ça paye !
PS: demande à Pap d'encourager Rima à amener les enfants des écoles dans les cinémas !
Je suppose que, comme beaucoup de ministres, elle est là pour vérifier que ses services flèchent à peu près équitablement le (maigre) budget disponible aux fins de fâcher le moins de personnes à fort impact électoral possible...
Faut pas, en plus, lui demander de vouloir le doubler ou le tripler, Bercy lui a bien expliqué que c'était impossible.
(Qui ça? Bercy, enfin...Ah oui, je le vois tous les jours, c'est une vieille connaissance).
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Ouais, m'enfin... un tel anonymat, ça m'étonne un peu quand même.
Si tu as des connexions à Bercy, fais avec Bruno ce que j'ai demandé à Pascale de faire avec Pap !
Pourquoi il y a mon nom ??? Mystère du smartphone. Bref.
Oui à côté de Roselyne tout le monde fera grise mine. Moins de couleurs et elle parle moins fort.
Quand ma Poupée était en primaire j'avais passé une matinée en classe. J'avais préparé un exposé avec écran, extraits de films etc... C'était génial (pour moi, mais ils avaient bien participé). J'avais soigneusement choisi des films depuis les origines (muets donc) jusqu'à aujourd'hui pour leur démontrer qu'il n'y avait pas que Disney dans la vie. Mais bon... maigre contribution. Quand je vois la mère du meilleur ami de mon Doudou (9 ans) qui public une photo avec en texte : "la base !" et le film qu'ils sont en train de regarder est... L'inspecteur la bavure.
Bref. Combat perdu d'avance.
Quant au prix, je sais que nous sommes privilégies ici car les salles indépendantes art et essai ont signé un partenariat avec UGC, donc pour 21.90 € on a accès au multiplexe et au Caméo. C'est génial.
Et pour en revenir aux enfants, je pense qu'il y a toujours en lien avec l'EducNat le partenariat Ecole et cinéma. Ils vont au cinéma deux ou trois fois par an avec un programme UN PEU hors des sentiers battus.
@Pascale tout court:
D'accord pour toi sur Roselyne. Mais un Jack Lang ou un Frédéric Mitterrand, ça fait du bruit aussi.
Si "Inspecteur la bavure", c'est la base, ça n'empêche pas forcément de voir d'autres choses. Même si je comprends ce que tu veux dire. Et je me dis que ça vaut toujours mieux que ceux qui disent tant de mal du cinéma français sans le regarder jamais.
Le prix, tu as tout dit. Moi, je paye 6-7 euros par séance. C'est à peu près raisonnable dans mon budget. Les cinémas que je fréquente ne sont pas associés, mais proposent tous des cartes prépayées de 6 ou 12 séances. J'aime passer de l'un à l'autre, même s'il y en a où je vais plus souvent.
@Pascale qui revient:
Les enfants vont au cinéma grâce à l'école, oui. Mais sans doute quand les profs le décident ET dans les grandes villes. Peut-être que je me trompe, mais je me dis que les petits ruraux n'ont pas cette opportunité "deux ou trois fois par an", comme tu le dis.
Si d'autres nous lisent et ont des infos, je suis preneur !
C’est vrai qu’il faudrait baisser le prix des places de cinéma, ça devient presque un luxe,une famille avec des enfants, ça chiffre vite.
Après, est ce que le milieu du cinéma ne doit pas se remettre en question? Les exploitants,distributeurs, voire producteurs devraient peut-être réviser à la baisse leurs gains. Mais bon,c’est peut-être un doux rêve 😀
C'est un point intéressant que vous soulevez, Jourdan. Je n'ai pas cherché d'informations très précises sur le sujet, mais je ne suis pas sûr que tous les producteurs, distributeurs et exploitants du cinéma puissent beaucoup rogner sur leurs revenus. Je suis convaincu qu'il en existe de très divers dans chaque catégorie, des gros qui s'en sortent très bien et d'autres qui galèrent.
Je n'en reste pas moins désolé, comme vous, que beaucoup de nos décideurs économico-politiques considèrent le cinéma comme l'un des loisirs les plus accessibles. Ce n'est pas tout à fait, mais ne pas comprendre qu'une famille avec un ou deux enfants puissent hésiter avant de payer une place de ciné... sous le seul prétexte qu'il existe des abonnements qui ramènent le prix à des niveaux plus faibles... je trouve que c'est un peu vite oublier le monde dans lequel nous vivons.
Bien sûr, il n’est pas envisageable de s’attaquer aux salaires des catégories qui galerent,comme vous dites, par exemple les intermittents ne s’enrichissent pas.
D’autre part,il y a des cinémas qui ne pratiquent pas les abonnements.Faudrait essayer de trouver un compromis et d’un cinéma à un autre le prix de la place varie énormément .
Et s’il n’y a plus de public,il n’y a plus de film,sans faire de lapalissade.
Tout à fait d'accord avec vous.
Pour revenir sur la question des abonnements, je conçois parfaitement que ce soit ma pratique et que ce ne soit pas celle de tout le monde, a fortiori avec ce système de cartes pré-payées. Tout le monde n'anticipe pas sur l'idée d'aller plusieurs fois au cinéma dans l'année, même si ce n'est que six pour le cas qui me concerne.
Ce qui me choque le plus, à vrai dire, c'est le consumérisme des grandes chaînes comme Pathé. Je me souviens d'avoir vu un film à tarif plein (13 euros !) et d'avoir eu accès à une salle dotée d'un très bon son... pour quatre euros de plus. Je n'ai pas regretté mes 17 euros, mais, dans l'idée, je n'ai pas l'impression d'avoir eu accès à une prestation exceptionnelle. Juste à ce que devrait toujours être le cinéma: une belle image, un bon son et un fauteuil confortable.
Plus de public, plus de film ? Malheureusement, je dirais plutôt "plus de public en salles, plus de films en salles". Il me semble qu'il reste BEAUCOUP de gens sur les plateformes. Moi, j'espère encore que les gens trouveront l'envie de sortir de chez eux pour voir du cinéma "à plusieurs", mais...
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