C'est amusant: j'ai revu un film intitulé Illusions perdues un an pile après celui qui a adapté le roman éponyme de Balzac. Les passionnés de la littérature française du 19ème siècle découvriront une histoire différente de celle du fameux Lucien de Rubempré: celle de Jill Baker. Cette jeune femme choisit de voir un psy pour soigner... son hoquet !
Dans le New York chic des années 40, le couple modèle que l'héroïne forme avec son mari Larry est mis à mal. Après six ans d'un amour sincère, Madame est contrariée par quelques habitudes de Monsieur et, dans la salle d'attente de son thérapeute, rencontre un pianiste aussi ouvertement misanthrope qu'il en deviendrait presque attirant. Pas de doute: au cinéma, le triangle amoureux demeure un argument de comédie particulièrement efficace - s'il est traité avec finesse. Comme je l'espérais, c'est bien le cas dans ce film d'Ernst Lubitsch qui, malgré (ou grâce à) son âge avancé, reste tout à fait savoureux. Oui, Merle Oberon, Melvyn Douglas et Burgess Meredith m'ont régalé ! Ici et là, Illusions perdues flirte avec les limites de la bienséance cinématographique de son temps et c'est bien sûr ce qui fait son sel. La forme, elle aussi, est soignée: l'une des scènes les plus inspirées nous montre un plateau vide, l'homme et la femme qui l'occupaient jusqu'alors ayant cru bon de s'embrasser hors du champ de la caméra. Ce genre de petits détails est très souvent l'apanage des grands films.
Illusions perdues
Film américain d'Ernst Lubitsch (1941)
Surprise: tout ceci est l'adaptation d'une pièce de théâtre française signée Victorien Sardou (1831-1908), l'auteur de Madame Sans-Gêne. Au besoin, je vous laisse vous reporter à mon index des réalisateurs pour y piocher d'autres Lubitsch parmi les meilleurs. Ce Hollywood frivole reste hautement recommandable. Et Vacances, Mon épouse favorite et L'impossible Monsieur Bébé pourraient vous plaire aussi !
Dans le New York chic des années 40, le couple modèle que l'héroïne forme avec son mari Larry est mis à mal. Après six ans d'un amour sincère, Madame est contrariée par quelques habitudes de Monsieur et, dans la salle d'attente de son thérapeute, rencontre un pianiste aussi ouvertement misanthrope qu'il en deviendrait presque attirant. Pas de doute: au cinéma, le triangle amoureux demeure un argument de comédie particulièrement efficace - s'il est traité avec finesse. Comme je l'espérais, c'est bien le cas dans ce film d'Ernst Lubitsch qui, malgré (ou grâce à) son âge avancé, reste tout à fait savoureux. Oui, Merle Oberon, Melvyn Douglas et Burgess Meredith m'ont régalé ! Ici et là, Illusions perdues flirte avec les limites de la bienséance cinématographique de son temps et c'est bien sûr ce qui fait son sel. La forme, elle aussi, est soignée: l'une des scènes les plus inspirées nous montre un plateau vide, l'homme et la femme qui l'occupaient jusqu'alors ayant cru bon de s'embrasser hors du champ de la caméra. Ce genre de petits détails est très souvent l'apanage des grands films.
Illusions perdues
Film américain d'Ernst Lubitsch (1941)
Surprise: tout ceci est l'adaptation d'une pièce de théâtre française signée Victorien Sardou (1831-1908), l'auteur de Madame Sans-Gêne. Au besoin, je vous laisse vous reporter à mon index des réalisateurs pour y piocher d'autres Lubitsch parmi les meilleurs. Ce Hollywood frivole reste hautement recommandable. Et Vacances, Mon épouse favorite et L'impossible Monsieur Bébé pourraient vous plaire aussi !
4 commentaires:
L'histoire du hoquet me dit quelque chose mais je ne suis pas sûre de l'avoir vu. Ça doit être mignon.
Peut-être le moins bon des films américains de Lubitsch, mais ça reste charmant bien sûr.
@Pascale:
En effet, c'est mignon ! Très mignon ! Et plein d'une légèreté insouciante, comme je les aime.
@Strum:
Si celui-là est le moins bon, cela veut dire que j'ai encore de nombreuses perles à découvrir. Chic !
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