jeudi 9 juin 2022

Seuls au monde

La coïncidence est amusante: je n'avais pas spécialement prémédité d'évoquer Le dernier combat aujourd'hui, mais il se trouve en réalité qu'il ferait un chouette diptyque avec le film que j'ai présenté mardi. Nous revoilà jetés dans un monde post-apocalyptique: seule la moitié masculine de l'humanité semble avoir survécu ! Un cauchemar ? Oui...

Ce long-métrage a lancé la carrière de Luc Besson. Les historiens retiennent qu'il fut (entre autres) récompensé au Festival du film fantastique d'Avoriaz, qui a fait autorité pendant deux décennies. C'est assez compréhensible, pour tout dire: même si le scénario s'avère relativement ordinaire, la forme, elle, sort résolument du lot. Dans la France de la première moitié des années 80, je peux supposer que le public des cinémas ne voyait pas un tel film chaque mercredi. Quarante ans plus tard, cette planète presque entièrement recouverte de sable m'a encore fait bonne impression, la photo noir et blanc ayant de plus tendance à l'embellir encore. Surprise: aucun dialogue n'émerge pour rapprocher les protagonistes, dans Le dernier combat. Deux d'entre eux parviennent à se dire bonjour - et rien de plus ! Seules leurs actions vous aideront à séparer les bons des méchants. J'ajouterai qu'aimer la science-fiction n'est pas indispensable. Mais...

Le dernier combat
Film français de Luc Besson (1983)

Soyons indulgent: c'est le travail d'un homme de 24 ans seulement ! Une note supérieure serait exagérée, une note inférieure trop sévère. Le réalisateur aura bien sûr des moyens beaucoup plus importants pour ses autres productions SF, Le cinquième élément et Valérian. D'aucuns estiment d'ailleurs qu'il y aura perdu une partie de son âme. N'étant pas très fan du personnage, il vaut mieux que je m'arrête là...

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Cela dit, si, de votre côté, vous aimeriez prolonger...

Je vous suggère de lire ce que Laurent et Vincent ont écrit sur le film.

2 commentaires:

Pascale a dit…

Il avait effectivement fait forte impression à l'époque de sa sortie et le très jeune Luc semblait augurer du meilleur... Il faudrait que je le revois. C'est loin 1983 (année de naissance de mon fils...).

Martin a dit…

Ah ouais ? "Forte impression", tu dis ?
Moi, j'ai le très vague souvenir d'échos positifs sur "Subway", deux ans plus tard.