samedi 6 mars 2021

Un verre, ça va...

Ma première image de Bruce Willis ? Celle d'un type capable d'éliminer à lui seul une bande de terroristes après une partie de cache-cache dans le building où ils ont pris des otages. J'avais bien occulté le fait qu'avant d'être John McClane, notre homme avait joué d'autres rôles. Dans Boire et déboires, "son" Walter Davis est tout sauf un gros dur !

Ce cadre bancaire va signer un gros contrat avec un client japonais. La transaction étant censée avoir lieu dans un restaurant chic, Walter doit dénicher une femme pour l'y accompagner et ainsi laisser croire que les moeurs occidentales et nippones sont presque identiques. Problème: la jolie fille qu'un ami lui indique réagit mal à l'absorption de la moindre goutte d'alcool... et tout va donc partir en cacahuète. Très fidèle à son titre, Boire et déboires est une comédie potache assumée, où Kim Basinger s'illustre en vraie catastrophe ambulante. Les personnages secondaires - dont celui, savoureux, d'un ex jaloux - pousseront le vice jusqu'au point de non-retour ! Sérieux, s'abstenir...

Autant le dire sans fausse gêne: Blake Edwards a fait mieux. Ce blog présente d'ailleurs quelques autres de ses oeuvres, que je classe parmi mes films cultes. Qu'importe: on n'est pas là pour finasser. Pour une soirée plateau-télé, Boire et déboires reste un programme digne d'intérêt, un peu aussi comme le témoin d'une époque révolue. Quelque chose me dit que certaines de ses vannes, si anodines soient-elles pourtant, passeraient beaucoup moins bien aujourd'hui. Cela étant précisé, je voudrais vous convaincre que le coeur du film est fondant: son romantisme finit évidemment par prendre le dessus. Mais d'abord, une longue (et tordante) scène de veille de mariage nous offre son lot de portes qui claquent, dans une ambiance vaudevillesque qui peut nous rappeler les grands Labiche et Feydeau. Si vous vous prenez à ce petit jeu, l'insouciance qui s'en dégage boostera votre moral abîmé par la crise sanitaire. C'est un argument !

Boire et déboires
Film américain de Blake Edwards (1987)

Un long-métrage sympa à regarder (sans trop le prendre au sérieux). Bon... pour causer des ennuis, le personnage de Hrundi V. Bakshi dans La party - du même réalisateur - n'a aucun équivalent connu. Des héros qui créent la catastrophe, vous en trouverez également dans La course à l'échalote, par exemple, ou encore Les bêtises. After hours est une belle litanie d'emmerdes, mais j'ai moins aimé...

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Vous aimeriez un dernier verre ?

Il me semble que Lui, de "L'oeil sur l'écran", est disposé à vous l'offrir.

4 commentaires:

cc rider a dit…

Je ne suis pas certain que le héros de « la party », n'ai pas comme lointain cousin un certain Mister Bean dont l'adaptation des aventures au cinéma reste en dessous de la série originale,mais dont la capacité à provoquer des catastrophes en série est d'un nouveau tout à fait remarquable.

Martin a dit…

Vous n'avez pas tort, mais je préfère les grands classiques à la sauce Birdy Num Num !

Pascale a dit…

Je n'avais pas trop aimé et ne l'ai jamais revu. Je n'aime pas trop les films catastrophes en cascade et j'avoue qu'à ma grande honte je n'ai jamais vu The party pas plus que les Beaneries et autres PeeWeeseries.

Mais Bruce avec des cheveux c'est savoureux.

Martin a dit…

"The party" est autre chose qu'un film sur un déclencheur de catastrophes. Il pourrait te plaire.
Quant à Bruce avec des cheveux, oui, ça vaut le détour. Même si je le préfère dans "Piège de cristal".