mercredi 18 novembre 2020

Échapper au pire ?

J'ai tout juste eu le temps d'attraper le nouveau Dupontel en salles avant la phase 2 du confinement ! Ouf: il a bien failli ne pas sortir ! J'espère qu'après le bon départ de ses seuls huit premiers jours d'exploitation, il pourra trouver son public. J'ai préféré d'autres opus de ce cher Albert, mais oui, Adieu les cons vaut largement le détour !

Un médecin peu psychologue annonce à Suze Trappet qu'une maladie auto-immune la condamne, mais ne lui indique aucune échéance. Bouleversée, la jeune femme se décide à retrouver la trace de l'enfant dont elle a accouché - sous X - alors qu'elle était encore adolescente. Dans cette quête ultime, elle va s'appuyer sur l'aide (un peu forcée) d'un fonctionnaire informaticien... qui vient de rater son suicide. Bientôt, ce duo chic et choc sera rejoint par un troisième larron improbable, de profession archiviste, aussi aveugle que beau parleur. Adieu les cons ne ferait pas exception à une règle "dupontelienne" tacite: créer des personnages crédibles, mais un rien décalés aussi...

Fidèle à ce brave Albert depuis quelques années, je dois vous avouer que j'ai été surpris par le ton de ce dernier opus. On dit de l'humour qu'il est la politesse du désespoir: cela me paraît parfaitement juste dans le cas présent, le long-métrage coupant souvent ses scènes cartoonesques par des séquences vraiment mélancoliques - à l'image d'une fin assez belle, certes, réconciliatrice en fait, mais inattendue. Dans ce cadre, l'arrivée soudaine de Virginie Efira dans la troupe habituelle du cinéaste est tout à fait opportune: la très jolie Belge s'intègre merveilleusement bien à ce monde baroque et tourmenté. Adieu les cons fait partie de ces films capables de nous faire passer du rire aux larmes en deux plans trois mouvements: pour ça, bravo. Bonus: la BO au top avec Mala vida, tube imparable de la Mano Negra.

Adieu les cons
Film français d'Albert Dupontel (2020)

Vous l'aurez compris: sous ce titre cynique se cache un film au coeur doux. J'insiste cependant pour vous redire que je n'avais pas imaginé qu'il pourrait, dans le même temps, être aussi désabusé. Ce mix pourrait vous emballer: moi, j'abaisse ma note d'une demi-étoile. Pour décrire la folie d'un monde, Albert Dupontel a des références explicites: il cite régulièrement Chaplin et se rapproche ici de Brazil !

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Il n'est pas interdit de s'enthousiasmer...

Vous pourrez vérifier que Pascale a émis moins de réserves que moi.

4 commentaires:

Pascale a dit…

Excusez ma grossièreté, mais adieu les cons...
Sourire, être ému, j'ai adoré. Et Virginie Efira, de plus en plus belle, de plus en plus formidable à chaque film.

Martin a dit…

C'est vrai qu'elle est bien, cette madame Trappu... Trappo... Trappet.

cc rider a dit…

Au-delà de son physique certes irréprochable , Mlle Effira possède un vrai talent d'actrice qui se confirme de film en film. Ses prestations récentes dans « Un amour impossible «  ou « Sybil » le prouvent , me semble-t-il de façon indiscutable.

Martin a dit…

D'accord à 199%. Juste pour chipoter: il n'y a qu'un seul F à Efira.
Je n'ai encore vu ni "Un amour impossible", ni "Sibyl". Partie remise.