Un gentil euphémisme: Miss Daisy et son chauffeur est souvent cité parmi les films étonnamment honorés d'un Oscar. Je veux ajouter deux choses: 1) je ne veux pas revenir aujourd'hui sur la controverse et 2) c'est donc sans fausse honte que je l'ai regardé le 6 de ce mois. Hé ! J'avais au moins une bonne raison ! Son nom ? Morgan Freeman !
Vous l'aurez compris: le chauffeur, c'est lui. Un brave type (noir) embauché par un autre (blanc) plus riche qui souhaite que sa mère arrête de conduire et, si c'est vraiment nécessaire qu'elle se déplace encore, soit dès lors véhiculée par une personne de confiance. Évidemment, ladite maman a une autre idée de la bonne attitude d'une vieille dame. Et, en prime, elle a un vrai caractère explosif ! Sans surprise, ses incompatibilités d'humeur avec celui qui est censé devenir son ange gardien sont le premier moteur du scénario. Avons-nous à faire à une comédie ? Non. À un drame ? Pas davantage. Miss Daisy... n'est pas un film plombant, mais c'est un film "sérieux" !
J'ai mis des guillemets pour signifier que l'humour garde une place significative dans le déroulé du récit et l'évolution des personnages. D'aucuns ont estimé que le propos général était raciste: il est vrai que, parfois, le regard porté sur les Afro-américains manque un peu de subtilité. De là à y voir de la condescendance... c'est exagéré ! Évidemment, depuis la cérémonie des Oscars de 1990, l'eau a coulé sous les ponts et la question raciale est toujours sensible aux States. Le mieux serait peut-être de (re)découvrir Miss Daisy... avec du recul et de l'indulgence, comme un p'tit film au charme patiné par le temps. Ces années qui passent inexorablement forment précisément le coeur de son sujet, traité dignement et avec une belle maîtrise de l'ellipse. Le résultat n'est pas parfait, sans doute, mais je refuse de chipoter...
Miss Daisy et son chauffeur
Film américain de Bruce Beresford (1989)
Ni délicieusement vintage, ni outrageusement rétro: le film se place dans un entre-deux... qui m'a donc plutôt plu. L'actrice principale s'appelle Jessica Tandy: elle avait 80 ans et joue très correctement. Maintenant, les Oscars ont une autre référence de tandem blanc/noir et patron/chauffeur: Green book, l'opus couronné l'année dernière. C'est un récit très différent, dirais-je. Et peut-être un peu meilleur...
Vous l'aurez compris: le chauffeur, c'est lui. Un brave type (noir) embauché par un autre (blanc) plus riche qui souhaite que sa mère arrête de conduire et, si c'est vraiment nécessaire qu'elle se déplace encore, soit dès lors véhiculée par une personne de confiance. Évidemment, ladite maman a une autre idée de la bonne attitude d'une vieille dame. Et, en prime, elle a un vrai caractère explosif ! Sans surprise, ses incompatibilités d'humeur avec celui qui est censé devenir son ange gardien sont le premier moteur du scénario. Avons-nous à faire à une comédie ? Non. À un drame ? Pas davantage. Miss Daisy... n'est pas un film plombant, mais c'est un film "sérieux" !
J'ai mis des guillemets pour signifier que l'humour garde une place significative dans le déroulé du récit et l'évolution des personnages. D'aucuns ont estimé que le propos général était raciste: il est vrai que, parfois, le regard porté sur les Afro-américains manque un peu de subtilité. De là à y voir de la condescendance... c'est exagéré ! Évidemment, depuis la cérémonie des Oscars de 1990, l'eau a coulé sous les ponts et la question raciale est toujours sensible aux States. Le mieux serait peut-être de (re)découvrir Miss Daisy... avec du recul et de l'indulgence, comme un p'tit film au charme patiné par le temps. Ces années qui passent inexorablement forment précisément le coeur de son sujet, traité dignement et avec une belle maîtrise de l'ellipse. Le résultat n'est pas parfait, sans doute, mais je refuse de chipoter...
Miss Daisy et son chauffeur
Film américain de Bruce Beresford (1989)
Ni délicieusement vintage, ni outrageusement rétro: le film se place dans un entre-deux... qui m'a donc plutôt plu. L'actrice principale s'appelle Jessica Tandy: elle avait 80 ans et joue très correctement. Maintenant, les Oscars ont une autre référence de tandem blanc/noir et patron/chauffeur: Green book, l'opus couronné l'année dernière. C'est un récit très différent, dirais-je. Et peut-être un peu meilleur...
6 commentaires:
J'ajouterais un gentil film surestimé mais comme pour toi Morgan est une raison.
Surestimé par les Oscars, peut-être, mais je n'ai pas l'impression qu'il soit très apprécié.
Je ne sais pas. Je l'ai revu quand il est passé dans le poste. Je n'ai pas tenu jusqu'au bout. C'est convenu et prévisible. Mais les 2 acteurs, surtout Morgan, sont charmants.
Bonjour Martin, peut-être surestimé mais l'Oscar à Jessica Tandy, c'était une manière de lui rendre hommage. N'oublions pas que c'était avant tout une actrice de théâtre qui a créé Un Tranmway nommé Désir sur scène avec Brando… Elle jouait Blanche DuBois. Bonne journée.
@Pascale:
J'aime bien aussi le personnage du fils joué par Dan Aykroyd.
@Dasola:
Bonjour. Merci de m'être en avant l'Oscar (mérité) pour Jessica Tandy.
Je l'avais oublié, en fait, et je parlais donc de celui attribué au film.
Enregistrer un commentaire