mercredi 22 juillet 2020

Un peu de magie

Intégrer la Walt Disney Company n'a pas nui à la créativité de Pixar. Cette année, le célèbre studio à la lampe nous offrira deux films d'animation ! J'ai eu la chance de rattraper le premier, En avant, sorti peu avant le confinement et, de ce fait, reprogrammé récemment. Pas de court-métrage préalable cette fois: on attaque direct le sujet !

Ian et Barley sont deux frères de la race des elfes. Dans un monde peuplé de créatures étranges, mais qui ressemble au nôtre, ils vivent leur adolescence en grand timide pour le cadet, en geek passionné d'histoires et rêvant donc d'aventures chevaleresques pour son aîné. Malheureusement, l'un et l'autre ont grandi sans père, ce dernier étant décédé prématurément des suites d'une maladie - un élément de scénario rarissime dans les longs-métrages animés "classiques". Surprise: quand Ian fête ses 16 ans, sa mère lui remet un paquet spécialement préparé pour l'occasion ! Et il s'avère que le rejeton inhibé pourrait posséder un pouvoir magique permettant à son papa de revenir de l'au-delà pour faire des adieux en bonne et due forme ! Je ne vous ferai pas l'affront de dévoiler ici et maintenant l'ensemble des péripéties qui s'ensuivront: les amateurs - et habitués - du genre devraient à coup sûr s'en délecter. Et les autres ? Aussi, à mon avis...

En prime, l'air de ne pas y toucher, le film délivre maints messages intéressants, sur la famille, la fraternité et le deuil, notamment. Presque toujours en mouvement, il montre que c'est collectivement que l'on peut dépasser les petits et grands aléas de la vie. Il est vrai que, sur ce plan, En avant ne réinvente pas le septième art: je dirais qu'il n'en a pas la prétention et ajoute que la qualité du spectacle demeure pour ainsi dire irréprochable, toute en couleurs. Le décorum magique n'est certes que gentiment dénaturé: hormis quelques fées et licornes agressives, aucune bestiole n'évolue ici "à contre-emploi". Vous pouvez donc emmener vos enfants au cinéma sans hésitation ! Après deux suites consécutives, je suis vraiment ravi que Pixar renoue avec un récit 100% original - et ce d'autant que l'autre film prévu cette année (en novembre) témoignera de la même audace créative. Hein ? Oui, je l'attends déjà avec une certaine impatience...

En avant
Film américain de Dan Scanlon (2020)

Du travail aussi propre qu'efficace et sensible: chez nos chers amis américains, Pixar est toujours au top quand il s'agit de livrer un film d'animation fédérateur pour toute la famille. Je dois bien reconnaître que j'avais préféré Coco, mais je ne veux pas bouder mon plaisir. Rappel: la magie est aussi à l'oeuvre en Europe, dans Le manoir magique par exemple, et encore au Japon (cf . Le garçon et la bête).

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En remontant maintenant le fil du temps...
Vous pourrez aussi trouver une (mini-)chronique du film chez Pascale.

4 commentaires:

Pascale a dit…

Un film incroyablement juste, tendre et innovant dans la manière d'évoquer un événement dramatique. En effet c'est plutôt rare chez Disney.
Les 2 personnages principaux sont très attachants et LA scène qu'on attend fébrilement... vraiment bien réalisée et très émouvante.
J'adore le flic centaure :-)

Martin a dit…

Je l'ai trouvé top, moi aussi, le flic centaure. Et la manticore est très bien aussi, non ?

Sauf erreur de ma part, c'est déjà avec Pixar (et "Là-haut") que Disney a reparlé de la mort et même... fait saigner l'un de ses personnages. Je trouve d'ailleurs que c'est chouette qu'ils en viennent ENFIN à parler de ces sujets réalistes sous une forme imaginaire !

Pascale a dit…

Elle a un fort tempérament mais m'a paru plus convenue.

Martin a dit…

Un peu, c'est vrai: on a déjà vu des personnages semblables.
Le flic est tordant dans son côté "beau-papa malaimé des garçons".

Chut ! Ne spoilons pas !