jeudi 17 mai 2018

Étoile filante

Ce n'est un secret pour personne: la légende du rock s'est écrite autour des frasques des artistes, encouragés par la révolution sexuelle et leur consommation effrénée de substances prohibées et/ou dévastatrices pour l'organisme. Mais un film comme La Bamba pourrait nous rappeler que les mythes racontent parfois autre chose...

La Bamba n'est pas seulement le titre d'un film: c'est également celui d'un joli air traditionnel mexicain (huapango) transformé en standard du rock par Richard Steven Valenzuela Reyes, alias Ritchie Valens. D'origine latino, ce jeune Américain l'a joué au tout début de 1959. L'ironie du sort aura voulu que l'adolescent, âgé de 17 ans seulement au moment de l'enregistrement, le chante en espagnol, une langue qu'il ne parlait pas, et que cette inspiration lui valut surtout un succès posthume, puisqu'il fut tué dans un accident d'avion un petit mois après la sortie du disque. Vous l'aurez compris: le film que je présente aujourd'hui n'est bel et bien, au fond, qu'un biopic de cette courte vie.

Cela dit, dans le genre, il est plutôt réussi ! Évidemment, le scénario joue sur nos cordes sensibles, mais celles de la guitare du personnage principal sont pincées avec un tel talent que, bien souvent, le film s'avère joyeux, positif et entraînant - à condition bien sûr d'apprécier les sonorités du rock des années 50. Je veux préciser que La Bamba parle aussi d'autre chose et, autour de Ritchie Valens, nous donne également à découvrir la pauvreté de sa famille et son rêve d'amour pour Donna, une fille d'un milieu un peu plus favorisé et qui lui inspira d'ailleurs une autre de ses chansons. Par un petit miracle, le récit parvient à être touchant sans jamais être gnan-gnan. J'ai appris beaucoup de choses sur le chanteur... et passé un très bon moment. Ce petit film mériterait vraiment d'être un peu plus connu et diffusé !

La Bamba
Film américain de Luis Valdez (1987)
J'insiste: malgré son sujet, ce film est étonnamment solaire. Maintenant, si vous préférez la face sombre du rock, je vous conseille de voir Control. Sinon, dans un registre de pure fiction, je garde d'assez bons souvenirs de John Carney (Once et New York melody). Gentille comédie, Le come-back adopte un ton un peu plus sucré. Vous avez d'autres références de films rock ? Parfait: je vous écoute !

----------
L'occasion est belle d'avancer mon Movie Challenge...

Je vais cocher... la case n°1: "Je voudrais changer la fin du film". Bon... c'est surtout la fin de Ritchie Valens que j'aurais voulu changer.

6 commentaires:

Pascale a dit…

Je l'avais vu et aimé à sa sortie. Jamais revu depuis.
Par contre tu me donnes une furieuse envie de revoir Control. D'autant que je suis allée voir Her en concert récemment et qu'il m'évoque beaucoup Joy Division.
Le destin de Richie Valens est vraiment triste. N'y avait-il pas d'autres stars dans l'avion ?

Martin a dit…

Exact: outre le pilote, il y avait aussi J.P. Richardson et Buddy Holly.
Certains historiens appellent cette funeste journée "the day the music died" !

cc rider a dit…

Waylon Jennings grande star de la country disparu en 2002 etait à l'époque le bassiste de Buddy Holly , il cédera sa place dans l'avion fatal à JP Richardson dit le "Big Bopper". Pour l'anecdote l'avion devait se poser dans une ville que les cinéphiles connaissent aujourd'hui très bien puisqu'il s'agissait de Fargo dans le dakota du nord .

Martin a dit…

Oui, j'avais également entendu parler de ces places échangées !
Il paraît même que Waylon Jennings aurait souhaité le pire aux passagers... avant de le regretter amèrement par la suite.

Unknown a dit…

J'ai le souvenir d'avoir vu un film il y a très longtemps dont je n'ai jamais retrouvé le titre (les étoiles filantes du rock ?) Qui rzcontair cet événement et les jours qui précèdent... Si quelqu'un connait ce film je suis preneur. Je l'ai vu il y a 25/30 ans sur canal.

Martin a dit…

Désolé, l'inconnu, cela ne me dit rien.
Peut-être que certains visiteurs sauront mieux te répondre...