mardi 10 avril 2018

Le solitaire

Je l'aime bien, Nanni Moretti. Je le connais encore mal, cela dit. Dernièrement, je me suis dit qu'il serait sans aucun doute intéressant de voir l'un de ses premiers films et j'ai choisi Bianca. J'y ai regardé de plus près ensuite: ce long-métrage est le quatrième de notre ami italien, sur treize au total à ce jour. Il date de l'année de ses 30 ans...

Michele Apicella est prof de maths. Il arrive à Rome et rejoint le corps enseignant d'un bien étrange établissement: l'école Marilyn Monroe ! Rapidement, la caméra observe plutôt sa vie intime et sa façon bizarre d'observer celle des autres depuis sa terrasse. Son désarroi ensuite quand il voit un policier fermer les volets de l'appartement voisin, après que l'une des femmes du quartier a été assassinée. Entendu comme témoin, voire suspect, l'observateur frustré changera quelque peu d'attitude et, bientôt, s'intéressera à une jeune collègue. Tout en justifiant le titre de son film, Nanni Moretti aura eu le temps d'instiller le doute quant à ses intentions véritables. Un ange passe...

Bon... je dois bien vous avouer que je n'ai pas totalement accroché. C'est peut-être parce que je suis parti avec des attentes particulières à l'égard du film, mais qu'il ne les a pas concrétisées. Ma confusion tient à ce que je ne sais pas trop expliquer ce sur quoi je misais exactement. Je dirai juste que Bianca m'a paru un peu évanescent parfois, à la limite de l'onirisme même: cela a pu me dérouter un peu. Pour autant, je n'ai pas vu un mauvais film: en le considérant bientôt comme le portrait d'un homme très seul, j'ai même trouvé un intérêt certain à le regarder jusqu'au bout pour confirmer cette hypothèse. Quelque chose me dit qu'il faudrait que je vois encore d'autres films de Nanni Moretti (et italiens) pour mieux comprendre ce cinéma. Saisir les occasions: vous pouvez compter sur moi pour m'y employer !

Bianca
Film italien de Nanni Moretti (1983)

Je ne sais pas pourquoi, mais suppose que la première photo utilisée y est pour quelque chose: j'ai L'homme qui aimait les femmes en tête comme possible film de comparaison - mais mon souvenir reste flou. Alors, quel autre film mettre en parallèle avec celui d'aujourd'hui ? Sincèrement, je sèche: j'ai lu toutefois qu'il pouvait faire un diptyque avec... le long-métrage suivant de Nanni Moretti, La messe est finie.

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Aujourd'hui, je vous propose deux autres éclairages...

Vous pourriez être intéressés à lire ce qu'en ont pensé Strum et Lui.

6 commentaires:

Strum a dit…

Merci pour le lien Martin. Quelle drôle de fin n'est-ce pas (et drôle de film en fait) ? On ne s'y attend pas. Et je te confirme qu'il faut enchaîner avec La Messe est finie qui est plus abouti et devrait te plaire davantage.

Pascale a dit…

Je ne connais pas cette Bianca mais j'adore Nanni. Ite missa est.

tinalakiller a dit…

Personnellement, ce film m'a éclatée mais je reconnais que c'est assez particulier !

Martin a dit…

@Strum:

Avec plaisir ! Oui, c'est un drôle de film, qui m'a pris un peu à rebrousse-poils...
Bon, je vais tâcher de ne pas laisser passer la prochaine occasion de voir "La messe est dite", alors.

Martin a dit…

@Pascale:

Il me reste à te souhaiter que ton ami Nanni fasse les présentations.

Martin a dit…

@Tina:

Je dois dire aussi que, par certains aspects, le film est drôle.
Conséquence: je peux aussi comprendre que tu te sois éclatée à le regarder.