J'aime saisir toute occasion de mieux connaître le cinéma africain. Autant dire que j'étais ravi que mon association programme Yeelen ! Venu du Mali, ce film est notamment connu pour avoir été le premier des longs-métrages du continent noir à recevoir un prix à Cannes. C'était en 1987 et il n'y a pas eu beaucoup d'autres exemples depuis...
Je veux dire sans délai que Yeelen m'a offert un très beau voyage. Même si je n'ai pas compris grand-chose, j'en suis ressorti le sourire aux lèvres, heureux de cette découverte sur grand écran. Vous voulez quelques détails sur le scénario ? D'accord. Le personnage principal s'appelle Nianankoro: c'est un jeune Bambara, du nom de ce peuple installé, encore aujourd'hui, dans une partie de l'Afrique de l'Ouest. Sans poser de date sur ce qu'il nous montre, le récit nous propose d'accompagner cet adulte en devenir dans un parcours initiatique, alors qu'il s''efforce d'échapper à des retrouvailles avec son père. Présenté comme dangereux, ce dernier semble nourrir une rancune tenace à son égard et a même effectivement l'intention de le tuer ! Inutile de chercher une explication: je crois qu'il vaut mieux se laisser porter par les images (et aussi la musique, tout à fait contemporaine) pour apprécier ce périple. Il y a là quelque chose qui parle au coeur...
Pour vous dire toute la vérité, je ne suis pas certain que nous soyons vraiment tous égaux devant ce spectacle étonnant, qui nous oriente d'abord avec quelques cartons explicatifs sur les vieilles légendes maliennes. Peut-être toutefois que ça ne suffit pas à tout le monde pour s'y retrouver ! Je crois donc devoir insister: j'ai aimé Yeelen sans le comprendre vraiment. Parce que ce titre signifie Lumière dans la langue bambara, je me suis accroché à une (très) vague idée de combat de l'humanité contre les ténèbres, une forme de mythe premier à laquelle je me suis trouvé sensible. Au reste, l'opportunité d'arpenter le sol africain et de découvrir ainsi sa singulière diversité aura fait un bien fou à mes mirettes d'Européen blasé. Les images que j'ai choisies pour illustrer cette chronique ne donnent en réalité qu'un tout petit aperçu de la beauté de tout ce que j'ai pu découvrir. Bref, ça valait le coup de se "perdre" un peu et j'y retournerais bien...
Yeelen
Film malien de Souleymane Cissé (1987)
Seule une petite quinzaine de films africains représentent le continent sur ce blog. J'espère vraiment que ce chiffre continuera de grimper ! En attendant, je vous suggère de (re)découvrir Un homme qui crie ou Timbuktu. Le premier nommé évoque aussi la relation unique entre un père et son fils, tandis que l'autre se passe au Mali. J'admets que je ne vois guère d'équivalent au long-métrage présenté ce lundi...
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Si, maintenant, vous voulez avoir un autre avis...
Vous pourrez lire une seconde chronique du côté de "L'oeil sur l'écran".
Je veux dire sans délai que Yeelen m'a offert un très beau voyage. Même si je n'ai pas compris grand-chose, j'en suis ressorti le sourire aux lèvres, heureux de cette découverte sur grand écran. Vous voulez quelques détails sur le scénario ? D'accord. Le personnage principal s'appelle Nianankoro: c'est un jeune Bambara, du nom de ce peuple installé, encore aujourd'hui, dans une partie de l'Afrique de l'Ouest. Sans poser de date sur ce qu'il nous montre, le récit nous propose d'accompagner cet adulte en devenir dans un parcours initiatique, alors qu'il s''efforce d'échapper à des retrouvailles avec son père. Présenté comme dangereux, ce dernier semble nourrir une rancune tenace à son égard et a même effectivement l'intention de le tuer ! Inutile de chercher une explication: je crois qu'il vaut mieux se laisser porter par les images (et aussi la musique, tout à fait contemporaine) pour apprécier ce périple. Il y a là quelque chose qui parle au coeur...
Pour vous dire toute la vérité, je ne suis pas certain que nous soyons vraiment tous égaux devant ce spectacle étonnant, qui nous oriente d'abord avec quelques cartons explicatifs sur les vieilles légendes maliennes. Peut-être toutefois que ça ne suffit pas à tout le monde pour s'y retrouver ! Je crois donc devoir insister: j'ai aimé Yeelen sans le comprendre vraiment. Parce que ce titre signifie Lumière dans la langue bambara, je me suis accroché à une (très) vague idée de combat de l'humanité contre les ténèbres, une forme de mythe premier à laquelle je me suis trouvé sensible. Au reste, l'opportunité d'arpenter le sol africain et de découvrir ainsi sa singulière diversité aura fait un bien fou à mes mirettes d'Européen blasé. Les images que j'ai choisies pour illustrer cette chronique ne donnent en réalité qu'un tout petit aperçu de la beauté de tout ce que j'ai pu découvrir. Bref, ça valait le coup de se "perdre" un peu et j'y retournerais bien...
Yeelen
Film malien de Souleymane Cissé (1987)
Seule une petite quinzaine de films africains représentent le continent sur ce blog. J'espère vraiment que ce chiffre continuera de grimper ! En attendant, je vous suggère de (re)découvrir Un homme qui crie ou Timbuktu. Le premier nommé évoque aussi la relation unique entre un père et son fils, tandis que l'autre se passe au Mali. J'admets que je ne vois guère d'équivalent au long-métrage présenté ce lundi...
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Si, maintenant, vous voulez avoir un autre avis...
Vous pourrez lire une seconde chronique du côté de "L'oeil sur l'écran".
6 commentaires:
Parfois on ne comprend rien et ça ne dérange pas. Ce qui compte n'est pas la destination mais le voyage.
D'autres fois c'est insupportable.
La magie du cinéma.
Hello Martin. Le cinéma africain est tout à fait intéressant mais rare. J'ai vu lors du défunt Festival de Laon Idrissa Ouedraogo qui vient de disparaître. Tilai, Yaaba étaient de bons films mais c'était au début des années 90 je crois. Depuis, à l'exception de Timbuktu, peu de films me viennent à l'esprit. Bonne journée.
@Pascale:
Je plussoie, comme disent les jeunes ! Cette fois, je me suis pleinement laissé embarquer.
@Eeguab:
Il y avait un festival de cinéma à Laon ? J'ai encore appris un truc !
C'est vrai que le cinéma africain est peu visible, mais je tâche de saisir un maximum d'occasions.
Et, effectivement, je me suis (vaguement) intéressé, il y a quelques jours, au travail d'Idrissa Ouedraogo.
Oui, le festival de Laon était un festival jeune public. Il était assez réputé lors des années 90 sous l'impulsion notamment de Raymond Lefèvre, critique et jouranliste de cinéma, ancien prof de philo à Laon et auteur de livres sur le cinéma anglais entre autres. (30 ans de cinéma britannique avec Roland Lacourbe).
Merci pour toutes ces précisions.
Je dois dire que mes connaissances sur les festivals de cinéma en France sont vraiment TRÈS limitées.
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