samedi 5 novembre 2016

La taupe

Il fut un temps - pas si lointain - où je suivais Steven Soderbergh d'assez près. J'étais alors motivé pour voir un maximum de ses films. Cette envie a fait long feu, mais c'est sans trop hésiter que j'ai saisi l'occasion de découvrir The informant ! sur l'une de mes chaînes préférées. Le bilan est que ça ne casse pas trois pattes à un canard...

Que voulez-vous ? Quand Matt Damon apparaît, j'ai du mal à faire comme si de rien n'était. J'aime beaucoup cet acteur et son faux air de genre idéal. Ici, avec moustache et cravate, il est risible, non ? Franchement, quel look ! En fait, ça colle bien avec son personnage du jour, salarié ordinaire d'une firme de l'agroalimentaire, chargé d'une mission d'espionnage de ses patrons pour le compte du FBI. Ouais... la Archer Daniels Midland est suspectée d'ententes illicites avec ses concurrents. The informant ! (point d'exclamation compris) commence donc comme un thriller sur fond de fraudes commerciales. L'ennui, c'est qu'il devient vite embrouillé - un peu trop à mon goût...

Il faut dire qu'aux dialogues s'ajoute une voix off quasi-constante. Concrètement, non content de suivre les aventures de Matt Damon chez les tontons magouilleurs, vous entendrez toujours ses pensées. Très sincèrement, ce n'est pas mal fichu... mais mes pauv' neurones ont fini par décrocher. J'ai au fond eu l'impression que la complexité scénaristique cachait une intrigue un peu faiblarde, bien qu'inspirée d'une énième histoire vraie (que je peux imaginer plus intéressante). Cela dit, ceux d'entre vous qui comptent donner sa chance à ce drôle de petit film passeront peut-être un bon moment. The informant ! n'est pas parvenu à m'embarquer: je ne dis pas que c'est très grave...

The informant !
Film américain de Steven Soderbergh (2009)

Si vous aimez les histoires d'espionnage et si vous appréciez aussi celles qui se déroulent dans un cadre d'entreprise, je vous conseille vivement d'accorder deux heures de votre temps à Michael Clayton. Je redécouvre que Steven Soderbergh en est le producteur exécutif ! En plan B, Duplicity est un peu plus glamour, si je me souviens bien. Une certitude: chacun de ces films reste bien loin... d'un James Bond.

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Vous cherchez d'autres informateurs ?

Très bien: je vous laisse remonter la piste de Pascale et Chonchon.

2 commentaires:

2flicsamiami a dit…

Un scénario à tiroirs inutilement complexe mais qui traduit parfaitement l'esprit fantaisiste et tordu du personnage interprété par Matt Damon. Clairement pas le chef d'œuvre de Soderbergh, mais une comédie agréable et plaisante.

Martin a dit…

Tout à fait pertinent, ce rapprochement entre le scénario diffus et l'esprit de ce Mark Whitacre. Sans rien déjuger, je dirai alors qu'avec moi, ça n'a pas suffi à rendre le film agréable sur la durée.