C'est après avoir (beaucoup) hésité que je me suis décidé à regarder un autre film proposé par Arte: Les assassins sont parmi nous. Finalement, ma germanophilie a pris le dessus et je suis bien content de ne pas avoir laissé passer cette occasion. Assurément moins connu que d'autres, ce long-métrage vaut le détour, et ce à plus d'un titre...
Si j'ai bien compris, il s'agirait d'abord du tout premier film produit dans l'Allemagne d'après la seconde guerre mondiale. Le pays demeure alors sous administration alliée et n'est pas encore coupé en deux. Tourné dans les ruines de Berlin, Les assassins sont parmi nous place sous sa caméra quelques personnages emblématiques: un soldat réformé qui n'arrive pas à redevenir le médecin qu'il était autrefois, une femme revenue d'un camp de concentration, un vieil homme soucieux de vivre jusqu'au retour de son fils - et d'autres encore. Comme vous pouvez le comprendre, l'ambiance n'est pas à la fête. Bien au contraire, le seul fait de (sur)vivre est devenu très difficile...
C'est donc à partir de figures archétypales que le film ose s'interroger sur la manière dont le peuple allemand s'est relevé de la barbarie nazie. Évidemment, quand il a été tourné, l'ampleur des crimes commis par Hitler et ses sbires n'avait encore été révélée au monde que depuis peu de temps. Si, lors des premières scènes, le scénario laisse bien peu passer la lumière, les ombres s'effacent quelque peu dans la seconde partie du métrage. Quelques maladresses formelles subsistent, sans pourtant altérer le message, humaniste et pacifiste. Les assassins sont parmi nous dit les choses comment elles ont été. Il laisse également une place à l'espoir qu'elles puissent enfin changer.
Les assassins sont parmi nous
Film allemand de Wolfgang Staudte (1946)
D'une très grande beauté, le noir et blanc du film m'a souvent rappelé celui qui illumine Le troisième homme - NB: les deux longs-métrages possèdent d'ailleurs d'autres traits communs. Si vous êtes intéressés par la manière dont une nation peut renaître de ses cendres, je veux vous conseiller de jeter un oeil au bien nommé Phoenix. Vous avez aussi Lore, variation que je juge "individualiste" et moins pertinente.
Si j'ai bien compris, il s'agirait d'abord du tout premier film produit dans l'Allemagne d'après la seconde guerre mondiale. Le pays demeure alors sous administration alliée et n'est pas encore coupé en deux. Tourné dans les ruines de Berlin, Les assassins sont parmi nous place sous sa caméra quelques personnages emblématiques: un soldat réformé qui n'arrive pas à redevenir le médecin qu'il était autrefois, une femme revenue d'un camp de concentration, un vieil homme soucieux de vivre jusqu'au retour de son fils - et d'autres encore. Comme vous pouvez le comprendre, l'ambiance n'est pas à la fête. Bien au contraire, le seul fait de (sur)vivre est devenu très difficile...
C'est donc à partir de figures archétypales que le film ose s'interroger sur la manière dont le peuple allemand s'est relevé de la barbarie nazie. Évidemment, quand il a été tourné, l'ampleur des crimes commis par Hitler et ses sbires n'avait encore été révélée au monde que depuis peu de temps. Si, lors des premières scènes, le scénario laisse bien peu passer la lumière, les ombres s'effacent quelque peu dans la seconde partie du métrage. Quelques maladresses formelles subsistent, sans pourtant altérer le message, humaniste et pacifiste. Les assassins sont parmi nous dit les choses comment elles ont été. Il laisse également une place à l'espoir qu'elles puissent enfin changer.
Les assassins sont parmi nous
Film allemand de Wolfgang Staudte (1946)
D'une très grande beauté, le noir et blanc du film m'a souvent rappelé celui qui illumine Le troisième homme - NB: les deux longs-métrages possèdent d'ailleurs d'autres traits communs. Si vous êtes intéressés par la manière dont une nation peut renaître de ses cendres, je veux vous conseiller de jeter un oeil au bien nommé Phoenix. Vous avez aussi Lore, variation que je juge "individualiste" et moins pertinente.
4 commentaires:
Bonjour Martin. Je viens seulement de voir Les assassins sont parmi nous, très intéressant et de plus une rareté. Après ce film le cinéma allemand a quasiment disparu des écrans français jusqu'à Schloendorff et Wenders. Et les acteurs allemands ou autrichiens ont fait carrière à l'international, Curt Jürgens, Maximilian Schell, Hardy Krüger, Gert Froebe, Helmut Berger. L'immédiate après-guerre a donné quelques chefs d'oeuvre dont tu parles et auxquels il faut ajouter le terrible Allemagne année zéro d'un de mes maîtres absolus. Beaucoup plus tard, années 70 il faut voir aussi Allemagne mère blafarde et encore plus tard, très récemment, l'excellent Phoenix. A bientôt.
Hello Eeguab ! Tu l'auras compris: c'est très récemment que moi aussi, j'ai eu l'opportunité de voir le film. Je l'ai trouvé très intéressant et vraiment bien mené pour une production de cette époque. J'ai encore bien des choses à découvrir et te remercie des pistes que tu me donnes.
Je m'intéresse beaucoup à l'Allemagne, à son histoire et, du coup, à son cinéma aussi. Je constate d'ailleurs que je vois un peu plus de ses films ces dernières années que par le passé. Le prochain dont je parlerai arrive très bientôt !
film à regarder (même si tu sais que je ne suis pas "fan-fan" des films en noir et blanc
Je suis bien content d'avoir suscité ton intérêt pour celui-là. Et je maintiens qu'en te coupant des films en noir et blanc, tu laisses passer de vraies perles qui pourraient te plaire. Je n'ai pas tout à fait renoncé à t'en convaincre !
Enregistrer un commentaire