mercredi 6 juillet 2016

Leur petite Enterprise

16.842 entrées: cela paraît fou, mais ce serait le score au box-office français réalisé par Galaxy Quest. On m'avait pourtant conseillé d'accorder sa chance à cette comédie américaine, ce que j'ai fait dernièrement en la découvrant sur l'une de mes chaînes cinéma. L'idée de retrouver le regretté Alan Rickman a fini de me convaincre.

Le pitch ? Cinq comédiens (et un figurant) signent des autographes lors d'une convention, c'est-à-dire une rencontre avec des centaines de leurs fans, telle qu'organisée aux States pour les acteurs de séries. Or, Jason, Gwen, Alexander et les autres n'ont pas de nouvel épisode à promouvoir, mais seulement un boulot à faire pour gagner des sous. Puis, par un mécanisme que je n'expliquerai pas, ces héros d'un show du type Star Trek se retrouvent... vraiment envoyés dans l'espace ! Identifiés à leurs rôles respectifs, il leur faut résoudre le problème majeur du peuple thermien: la très banale menace d'anéantissement que fait planer sur lui un dénommé Sarris, extra-terrestre belliqueux. Bilan: les quiproquos étant de très bons moteurs comiques, on rira davantage qu'on ne frissonnera à proximité de la nébuleuse de Klathu.

Une partie d'entre vous trouveont Galaxy Quest plutôt kitsch. Comment leur répondre ? Il l'est... et je crois bien que c'est voulu ! Quelques effets spéciaux très "carton-pâte" émaillent le film: j'y vois justement une forme de respect pour les séries de la télé d'antan. L'amusement premier tient à ce décalage: la parodie reste gentille. Ensuite, et pas si subsidiairement, j'ai trouvé vraiment chouette d'avoir embarqué de bons acteurs dans le délire, dont Alan Rickman déjà évoqué, ou l'icône geek des années 80, alias Sigourney Weaver. Peut-être un tantinet limité dans ses enjeux, le long-métrage assure sans problème, ni prétention, sa fonction de pur divertissement. Apparemment, on a parlé d'une suite possible ou d'une série dérivée. Je vous avoue que je ne crois pas que ce serait véritablement utile...

Galaxy Quest
Film américain de Dean Parisot (1999)

Bref... j'aime bien quand le cinéma US se moque de sa propre culture. Les Britanniques le font un peu de la même façon, dans des films comme Shaun of the dead, Hot fuzz ou Paul (la trilogie Cornetto). Cela ne donne jamais de chefs d'oeuvre, mais ça permet de se vider les neurones après une rude journée de travail - testé pour vous ! Côté spatial, on n'est pas loin ici de l'humour d'Absolutely anything...

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Si vous voulez aller voir ailleurs sur le Net...
Vous verrez que les avis sont contrastés du côté de "L'oeil sur l'écran". Laurent, lui, nous propose une très bonne chronique de réhabilitation.

8 commentaires:

Chagaz' et vous? a dit…

pourquoi pas comme tu dis "après une rude journée de travail", rien que pour le talentueux feu, Alan Rickman

Martin a dit…

Parmi les raisons de voir le film, celle-là en est une bonne, sois-en assurée.

ideyvonne a dit…

C'est justement parce c'est de l'autodérision que ce film mérite d'être vu !
Les mimiques des aliens Thermiens, Sigourney en blonde, Rickman excellent en Lazarus et Allen qui s'éclate dans le rôle du commandant, voilà quelques arguments de plus ;)
Personnellement, cela m'a aussi décontracté les neurones.

Martin a dit…

Autodérision: le mot est juste et la décontraction neuronale assurée. J'ai bien rigolé aussi avec Sigourney, qui se plaint gentiment au départ de devoir porter un costume moulant et qui se retrouve, au fil de l'histoire, de plus en plus décolleté.

2flicsamiami a dit…

Une comédie "hommage" à la "vieille" SF qui tient la route grâce à son humour et à la qualité de ses interprètes. Et puis un bon film avec Tim Allen, c'est suffisamment rare pour être apprécié :)

Martin a dit…

Le visage de Tim Allen m'est familier, mais je suis bien incapable de dire de mémoire dans quel autre film j'ai pu le découvrir. Sur le reste, je vois que nous sommes d'accord.

tinalakiller a dit…

Un gentil petit film, fun et divertissant. Alan nous manque :( :(

Martin a dit…

Des petits films comme ça, j'aimerais en voir plus souvent. Content de constater que, là aussi, nous sommes du même avis.