Porté par l'enthousiasme, j'étais tout près d'accorder quatre étoiles pleines à un film sympa du mois dernier, Le grand méchant loup. D'avoir finalement appris qu'il s'agit d'une relecture d'un long-métrage canadien a quelque peu tempéré mes ardeurs cinéphiles. J'ai retenu quelques défauts qui auraient pu être gommés - ou évités si absents de la version originelle, version que je n'ai pas eu l'occasion d'appréhender depuis, pour le coup. Le pitch semble identique de part et d'autre de l'Atlantique: ce fil conducteur a trois frères pour héros.
Enfin, héros, c'est vite dit, puisqu'il s'agit ici de raconter la manière dont, à l'annonce du coma de leur mère, les frangins, la quarantaine venue, examinent leur existence et, parfois, estiment venue l'heure d'une profonde remise en question. On suit tout d'abord le numéro 2 de la fratrie, Philippe, interprété par Benoît Poelvoorde. Soudain saisi d'une envie d'adultère, le brave époux et père de deux enfants craque complètement après une rencontre accidentelle avec une femme jeune, jolie et insouciante. Le grand méchant loup vient de frapper pour la première fois ! Entre deux galipettes, le premier petit cochon ronge sa culpabilité entre son aîné moralisateur et son cadet excité comme une puce. Et le film enchaîne sur l'inventaire des tentations plus ou moins assouvies de ces messieurs. C'est un peu lourdingue parfois, ponctuellement touchant et assez drôle à d'autres moments. Bref, le plaisir que j'y ai trouvé n'était lui-même pas très constant...
Côté déception, il y a avant tout ce sentiment d'avoir vu un film orienté sur les problématiques masculines. Même si elles m'ont paru sonner assez juste, je trouve dommage d'avoir occulté le versant féminin. Les femmes ont voix au chapitre, mais il m'a en fait semblé que c'était plutôt en réaction qu'en action. La vraie belle implication des comédiennes méritait mieux, je crois. Faute de vous les montrer en photos, je vais donc citer ces dames une à une: Léa Drucker, Valérie Donzelli, Cristiana Reali, Linh-Dan Pham, Zabou Breitman, Marie-Christine Barrault et Charlotte Le Bon. Le grand méchant loup a plusieurs visages et tou(te)s ont droit à un salut particulier teinté d'affection et de respect. La vraie qualité du film est là, je crois. Malheureusement trop pompier par endroits, le long-métrage garde d'autres mérites. Il offre ainsi un gentil petit rôle à un Fred Testot quelque peu intimidé par ses aînés, semble-t-il. Kad Merad carbure pourtant à l'ordinaire. En revanche, bravo à Benoît Poelvoorde: il m'a offert ce que j'attendais, une nouvelle et belle version du clown triste.
Le grand méchant loup
Film français de Nicolas Charlet et Bruno Lavaine (2013)
En soi, le film ne vaut pas plus que trois étoiles. J'insiste: c'est d'après moi le jeu de Benoît Poelvoorde et la très louable implication du casting féminin qui le tire vers le haut. Qu'on le dise déséquilibré ou bancal, le scénario est parfois un peu trop graveleux pour être honnête. Je me suis parfois cru devant Les infidèles. Je verrais bien la version canadienne, à présent. Son nom ? Les trois p'tits cochons.
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Et l'avis d'autres cinéphiles, dans tout ça ?
Patrick, un collègue de travail, n'a visiblement pas été emballé. Pascale ("Sur la route du cinéma"), elle, a plutôt bien aimé.
Enfin, héros, c'est vite dit, puisqu'il s'agit ici de raconter la manière dont, à l'annonce du coma de leur mère, les frangins, la quarantaine venue, examinent leur existence et, parfois, estiment venue l'heure d'une profonde remise en question. On suit tout d'abord le numéro 2 de la fratrie, Philippe, interprété par Benoît Poelvoorde. Soudain saisi d'une envie d'adultère, le brave époux et père de deux enfants craque complètement après une rencontre accidentelle avec une femme jeune, jolie et insouciante. Le grand méchant loup vient de frapper pour la première fois ! Entre deux galipettes, le premier petit cochon ronge sa culpabilité entre son aîné moralisateur et son cadet excité comme une puce. Et le film enchaîne sur l'inventaire des tentations plus ou moins assouvies de ces messieurs. C'est un peu lourdingue parfois, ponctuellement touchant et assez drôle à d'autres moments. Bref, le plaisir que j'y ai trouvé n'était lui-même pas très constant...
Côté déception, il y a avant tout ce sentiment d'avoir vu un film orienté sur les problématiques masculines. Même si elles m'ont paru sonner assez juste, je trouve dommage d'avoir occulté le versant féminin. Les femmes ont voix au chapitre, mais il m'a en fait semblé que c'était plutôt en réaction qu'en action. La vraie belle implication des comédiennes méritait mieux, je crois. Faute de vous les montrer en photos, je vais donc citer ces dames une à une: Léa Drucker, Valérie Donzelli, Cristiana Reali, Linh-Dan Pham, Zabou Breitman, Marie-Christine Barrault et Charlotte Le Bon. Le grand méchant loup a plusieurs visages et tou(te)s ont droit à un salut particulier teinté d'affection et de respect. La vraie qualité du film est là, je crois. Malheureusement trop pompier par endroits, le long-métrage garde d'autres mérites. Il offre ainsi un gentil petit rôle à un Fred Testot quelque peu intimidé par ses aînés, semble-t-il. Kad Merad carbure pourtant à l'ordinaire. En revanche, bravo à Benoît Poelvoorde: il m'a offert ce que j'attendais, une nouvelle et belle version du clown triste.
Le grand méchant loup
Film français de Nicolas Charlet et Bruno Lavaine (2013)
En soi, le film ne vaut pas plus que trois étoiles. J'insiste: c'est d'après moi le jeu de Benoît Poelvoorde et la très louable implication du casting féminin qui le tire vers le haut. Qu'on le dise déséquilibré ou bancal, le scénario est parfois un peu trop graveleux pour être honnête. Je me suis parfois cru devant Les infidèles. Je verrais bien la version canadienne, à présent. Son nom ? Les trois p'tits cochons.
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Et l'avis d'autres cinéphiles, dans tout ça ?
Patrick, un collègue de travail, n'a visiblement pas été emballé. Pascale ("Sur la route du cinéma"), elle, a plutôt bien aimé.
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