Autant vous prévenir tout de suite: L'été de Giacomo est un film particulier, très particulier. Mon choix de lui octroyer une origine italienne pourrait même être discuté. Le premier long-métrage d'Alessandro Comodin est certes en partie une production transalpine, tournée avec des acteurs issus de ce pays dans leur langue maternelle, mais il a aussi connu des partenaires belges et français.
L'histoire elle-même est toute simple: deux jeunes partent ensemble en vacances comme le feraient des amis. Ils s'installent sur les rives d'une rivière propice à la baignade, au terme d'une longue marche...
Si je dis que le film est particulier, c'est pour dire qu'il ne raconte rien de fascinant. Après un long générique sans image, notre rencontre avec Giacomo s'effectue de dos, le jeune homme étant alors assis derrière une batterie. D'un subtil mouvement de caméra, on découvre alors que l'adolescent est appareillé à l'oreille, malentendant. S'enchaînent ensuite, pendant une grosse heure, diverses scènes vacancières avec son amie Stefania qui, elle, n'a pas de handicap. Généralement, même si le garçon est très bavard, il ne trouve personne à qui parler. Les rares dialogues du film se résument donc presque invariablement à... des monologues. Le titre du film s'avère annonciateur du programme: c'est bien L'été de Giacomo. Et il faut avoir une certaine sympathie pour ce drôle de zozo afin de prendre plaisir à suivre son parcours estival. Nous devenons un peu Stefania. Ce n'est pas nécessairement le poste d'observation le plus agréable.
J'ai évoqué les acteurs. Je suis allé un peu vite: les deux jeunes impliqués dans cette étrange aventure filmée ne sont pas comédiens professionnels. Ils s'appellent bel et bien Giacomo et Stefania. Jouent-ils ? D'un certain point de vue, pas forcément. Il faut préciser en tout cas qu'ils se connaissaient avant le tournage et que, si le film paraît d'abord s'intéresser au garçon, le réalisateur a choisi sciemment de faire appel à cette fille. "Je savais qu'elle produirait des choses chez Giacomo, révèle-t-il. Une sorte de réaction chimique à son contact. On a décidé de construire le récit essentiellement autour de cette relation ou simplement parce qu'il n'y avait de place pour rien d'autre". Quand on l'interroge sur la frontière entre la fiction et le documentaire, Alessandro Comodin dit ne pas croire au concept. Finalement touchant, L'été de Giacomo vient illustrer son propos d'explication: "Je crois au cinéma, au bon moment et au bon endroit pour saisir une réalité". Se perdre en chemin fait partie du risque pris à regarder cette oeuvre, incertaine... à l'image de la vie elle-même.
L'été de Giacomo
Film (documentaire ?) italien d'Alessandro Comodin (2011)
Pas facile de noter un tel long-métrage, découvert presque par hasard sur Arte+7. Je mets trois étoiles et c'est sévère: c'est que j'ai eu quelques difficultés à m'accrocher à cette forme atypique. On sent toutefois que c'est un film tourné sur le vif et c'est vrai également que, d'un certain point de vue, c'est ce qui en fait la beauté. L'entrée en scène tardive d'un troisième personnage - Barbara - vient changer la donne et le message. On touche alors à quelque chose d'éphémère. Et ce n'est pas tous les jours que le cinéma offre pareil cadeau...
L'histoire elle-même est toute simple: deux jeunes partent ensemble en vacances comme le feraient des amis. Ils s'installent sur les rives d'une rivière propice à la baignade, au terme d'une longue marche...
J'ai évoqué les acteurs. Je suis allé un peu vite: les deux jeunes impliqués dans cette étrange aventure filmée ne sont pas comédiens professionnels. Ils s'appellent bel et bien Giacomo et Stefania. Jouent-ils ? D'un certain point de vue, pas forcément. Il faut préciser en tout cas qu'ils se connaissaient avant le tournage et que, si le film paraît d'abord s'intéresser au garçon, le réalisateur a choisi sciemment de faire appel à cette fille. "Je savais qu'elle produirait des choses chez Giacomo, révèle-t-il. Une sorte de réaction chimique à son contact. On a décidé de construire le récit essentiellement autour de cette relation ou simplement parce qu'il n'y avait de place pour rien d'autre". Quand on l'interroge sur la frontière entre la fiction et le documentaire, Alessandro Comodin dit ne pas croire au concept. Finalement touchant, L'été de Giacomo vient illustrer son propos d'explication: "Je crois au cinéma, au bon moment et au bon endroit pour saisir une réalité". Se perdre en chemin fait partie du risque pris à regarder cette oeuvre, incertaine... à l'image de la vie elle-même.
Film (documentaire ?) italien d'Alessandro Comodin (2011)
Pas facile de noter un tel long-métrage, découvert presque par hasard sur Arte+7. Je mets trois étoiles et c'est sévère: c'est que j'ai eu quelques difficultés à m'accrocher à cette forme atypique. On sent toutefois que c'est un film tourné sur le vif et c'est vrai également que, d'un certain point de vue, c'est ce qui en fait la beauté. L'entrée en scène tardive d'un troisième personnage - Barbara - vient changer la donne et le message. On touche alors à quelque chose d'éphémère. Et ce n'est pas tous les jours que le cinéma offre pareil cadeau...
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