D'abord, c'est tout bête, mais j'adore ce titre. Je vous laisse regarder le film pour le comprendre. Qu'en dire pour vous donner envie sans forcément tout dévoiler ? Selma est ouvrière et vit d'expédients. Emigré tchécoslovaque aux Etats-Unis, elle économise patiemment quelques dollars par-ci, quelques cents par là, dans l'espoir ultime de faire opérer son fils. En effet, ce dernier perd la vue, à l'image d'ailleurs de sa génitrice, mère célibataire et porteuse de grosses lunettes. Selma n'a pas beaucoup de loisirs et vit dans une caravane louée par ses voisins. Ce n'est pas drôle, vous trouvez ? Vous avez bien raison. Ce n'est pas pour ça que ce n'est pas bien. Au contraire.
Avec Dogville, le seul autre Lars Von Trier de ma collection, j'avais acquis la conviction que le Danois savait y faire avec une caméra. Confirmation ici, avec ce style si particulier, ce tournage à l'épaule qui peut dérouter ou repousser, mais que moi, j'aime bien. A mes yeux, le film présente bien d'autres atouts encore. Certaines scènes prennent des allures de comédie musicale - c'est vraiment à voir pour comprendre et apprécier (ou pas). Et comment passer sous silence l'épatante prestation de Björk ? La chanteuse islandaise est étonnante de justesse dans un rôle à son image, tragico-poétique, à la fois flamboyant et profond, complètement original. Le plus étonnant est qu'elle aurait eu un rapport très difficile avec Von Trier sur le tournage. Quelque chose me dit pourtant que la Palme d'or obtenue par Dancer in the dark en 2000 lui doit beaucoup. Vérification effectuée, je persiste et signe: cette année-là, la star décroche aussi le Prix d'interprétation féminine !
mercredi 16 janvier 2008
La Palme pour Selma
Allez, une petite mise à jour matinale, ça change un peu. J'arrive désormais au bout des films que j'ai vus pendant ma semaine de vacances. Il restera ensuite un film que j'ai vu depuis et on pourra alors enchaîner sur d'autres à voir à partir de maintenant. J'ai d'ailleurs prévu d'en regarder un ce soir. Raison de plus pour avancer et évoquer à présent cette oeuvre du Danois Lars Von Trier, visionnée dans le train qui me ramenait à Nice le 5 janvier dernier: Dancer in the dark. Un film qui m'a profondément marqué.
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1 commentaire:
Dancer in the dark, c'est le seul film dont j'ai acheté le dvd (après avoir vu le film) tout en sachant que je ne le regarderai plus jamais. il est l'humain dans sa bonté et ses travers poussé à son extrème. j'adore.
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