On m'en avait tellement dit de bien que je voulais absolument voir enfin La vie des autres. Je tenais aussi à le regarder en version originale. J'ai volontairement attendu d'être suffisamment en forme pour cela. Ce n'est pas tous les jours qu'un film allemand arrive jusqu'à nous. Le germanophile convaincu que je suis est toujours attiré à l'idée de profiter de ceux qui y parviennent. Il me faut sûrement raviver ma flamme pour ce pays, que j'ai copieusement délaissé ces dernières années. Il est sans doute écrit quelque part que je retournerai à Berlin, Cologne, Hanovre ou bien Duisbourg. Pourquoi résister éternellement à un tel creuset d'histoire européenne ?
La vie des autres évoque l'histoire récente de l'Allemagne. Précisément, il nous transporte avant la chute du Mur, il y a... à peine plus de vingt ans. Georg, auteur de théâtre, voit sa pièce couronnée de succès. Personne n'y voit rien de subversif ! Le Parti n'est pas loin de le citer en exemple de bon citoyen. Son bonheur s'épanouit dans une histoire d'amour avec son égérie, Christa-Maria. C'est là que le bât blesse. La situation, classique sans doute, paraît inadmissible à un ministre de cette très grise Allemagne de l'Est. Lui aussi convoite la belle comédienne. Et il a des responsabilités. Mieux encore, des relations. Georg est placé sous écoutes. Un capitaine de la Stasi l'espionnera jour et nuit. "Trouvez quelque chose, Wiesler ! Ma carrière... et la vôtre... en dépendent !". Le chef ne rigole pas.
On peut sans doute faire toutes sortes de films sur la trame première d'un tel scénario. Florian Henckel von Donnersmarck - dont c'est le premier long métrage ! - signe un drame poignant. Il est immédiatement évident que les idéaux du socialisme ne résisteront pas à l'idéologie pour ainsi dire dictatoriale du bon camarade Honecker et de ses hommes de main. Pourtant, La vie des autres n'est pas une caricature. Les bons sont parfois ambigus et il leur arrive de craquer. Les méchants, eux, ne sont pas tous des monstres froids, adeptes de la torture mentale. Pour les uns et les autres, le pardon et la rédemption ne sont pas automatiques, mais paraissent possibles. Parfois à un prix élevé. Dans ce film, deux heures et quart durant, l'Allemagne regarde son histoire en face. Emeut et fait réfléchir, sans pathos, morale ou repentance. Une vraie leçon d'humanité.
On peut sans doute faire toutes sortes de films sur la trame première d'un tel scénario. Florian Henckel von Donnersmarck - dont c'est le premier long métrage ! - signe un drame poignant. Il est immédiatement évident que les idéaux du socialisme ne résisteront pas à l'idéologie pour ainsi dire dictatoriale du bon camarade Honecker et de ses hommes de main. Pourtant, La vie des autres n'est pas une caricature. Les bons sont parfois ambigus et il leur arrive de craquer. Les méchants, eux, ne sont pas tous des monstres froids, adeptes de la torture mentale. Pour les uns et les autres, le pardon et la rédemption ne sont pas automatiques, mais paraissent possibles. Parfois à un prix élevé. Dans ce film, deux heures et quart durant, l'Allemagne regarde son histoire en face. Emeut et fait réfléchir, sans pathos, morale ou repentance. Une vraie leçon d'humanité.
1 commentaire:
Que dire de plus tu as tout résumé,un des grands films de l' année dernière !
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