mardi 8 juillet 2025

Un autre étrange voyage

Une fois n'est pas coutume: c'est un bref extrait de sa bande originale qui m'a donné envie de découvrir un film. Le fait que le rôle principal ait été confié à Marcello Mastroianni a ensuite fini de me convaincre que la reprise d'Ils vont tous bien ! au cinéma serait l'occasion idéale pour découvrir ce film. Je n'en avais pas entendu parler auparavant...

Méconnaissable derrière ses très grosses lunettes et sa moustache blanche, l'acteur italien avait presque 66 ans quand cet opus est sorti dans les salles françaises (en avance d'un mois sur les transalpines). Toujours au mieux de sa forme, il incarne cette fois un vieux Sicilien dénommé Matteo Scuro, retraité du service de l'état civil d'une mairie de sa région et père de cinq enfants - deux filles et trois garçons. Alvaro, Guglielmo, Tosca, Norma et Canio: ce passionné d'art lyrique a donné à chacun de ses descendants le prénom d'un personnage d'opéra. Et, sans les prévenir, il a décidé d'aller leur rendre visite successivement pour les inviter à un grand rassemblement familial. Ainsi débutera un long voyage qui, parti de Palerme, passera d'abord par Naples, puis par Rome, Florence, Milan et Turin. Les touristes passeront leur chemin: je vous laisse à présent découvrir la manière dont ces grandes villes sont abordées, présentées et/ou contournées !

Une certitude: Giuseppe Tornatore, le réalisateur, s'est bien entouré. Et pas seulement par le grand Ennio Morricone, même si c'est donc lui qui a composé la musique du film. Je donne raison à une critique aperçue avant la projection: le cinéaste est aussi sous l'influence d'autres maîtres du cinéma italien, Ettore Scola et Federico Fellini. Rassurez-vous: Ils vont tous bien ! reste un film très compréhensible et tout à fait tenu. C'est avec plaisir que j'y ai retrouvé le côté aigre-doux des meilleures comédies du pays et un certain regard tendre sur ces gens que l'on juge trop souvent "très ordinaires". Surprise: Marcello Mastroianni est incontestablement le personnage central de cette histoire, mais il n'y a pas toujours le beau rôle. Franchement, quel plaisir de découvrir tout cela, un peu par hasard ! Les deux heures de métrage sont vraiment passées à toute vitesse. Elles confirment mon intérêt encore croissant pour le cinéma italien...

Ils vont tous bien !
Film italien de Giuseppe Tornatore (1990)
Un rappel: deux ans plus tôt, le réalisateur signait un autre classique des films tendres italiens, à savoir le joli Cinema Paradiso. Son nom entre petit à petit dans mon Panthéon, même s'il reste en retrait d'auteurs plus "importants" - qui l'ont précédé en haut de l'affiche. Pour apprécier un second périple étonnant, je suggère de retourner vers Un étrange voyage (avec Jean Rochefort). Une autre perle rare !

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