lundi 7 juillet 2025

Des flingues et du sucre

Ce n'est pas aujourd'hui que je vous offrirai une analyse pertinente sur les étapes historiques du cinéma chinois. Un hasard - malicieux - m'a toutefois permis de découvrir Moonlight Express, un film produit à Hong-Kong (avec également quelques subsides japonais) en 1999. Rappel: en 1997, le Royaume-Uni rétrocédait le territoire à la Chine...

Loin des considérations géopolitiques, j'ai décidé de regarder ce film simplement parce que son pitch évoquait... une jeune femme en deuil après la mort soudaine de son petit ami dans un accident de voiture. Je pensais qu'après Another end, un tel "doublé" pouvait se justifier. Malheureusement, j'ai assez vite déchanté: cet opus made in Asia m'est vite apparu moins captivant que son prédécesseur (sur le blog) !
 
Ivre de tristesse, Hitomi, l'héroïne, est ébranlée par une rencontre improbable avec le sosie de feu son compagnon. Elle s'étonne un peu de cette ressemblance et, même si l'inconnu la traite presque aussitôt comme une paumée (voire pire), elle s'attache très rapidement à lui. Ce qui va la conduire à vivre dangereusement, le dénommé Karbo exerçant le joyeux métier de flic infiltré dans un réseau mafieux. D'après ce que j'ai lu ensuite, Moonlight Express s'inscrit en réalité dans une veine classique du cinéma de Hong-Kong: le film policier romantique. Le gros problème pour moi: cet opus dégouline de sucre ! Je n'ai pas réussi à croire aux personnages, ni même à leur évolution.

Moonlight Express
Film hongkongais de Daniel Lee (1999)

Je ne descends pas sous deux étoiles, non: je me dis que ce machin mal fagoté peut correspondre au goût d'un certain public (asiatique ?). Je fais le même bilan que devant les Japonais de First love, donc. Pour un bon film policier en Asie, je préfère vous renvoyer en Corée et vers le génial Memories of murder - un exemple parmi d'autres. Vous y êtes ? Restez-y avec My sassy girl et les aspects romantiques !

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Un (dernier) mot sur l'acteur principal du film du jour...

À défaut de liens amis à vous proposer, je crois que Leslie Cheung mérite bien un petit hommage. Il avait 43 ans quand le film est sorti et donc (presque) seize de plus que sa partenaire, Takako Tokiwa. Acteur et chanteur, son rôle le mieux connu et apprécié en Europe reste sûrement celui d'Adieu ma concubine, co-Palme d'or en 1993. D'après une rumeur folle de la Croisette, il aurait alors manqué le Prix d'interprétation à une voix près, un juré l'ayant pris pour une femme. Star dans son pays, il souffrait de dépression et s'est suicidé en 2003.

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