Sal refuse toujours de danser s'il n'est pas d'abord un peu éméché. C'est la conviction de Zoe, sa compagne, avec qui il boit un verre avant de sortir faire la fête. Erreur: le couple a un accident, mortel pour la jeune femme. Quelque temps plus tard, le tout dernier recours d'un homme désespéré pourrait venir... de l'innovation technologique.
Another end s'appuie sur l'idée qu'une opération permet l'implantation complète (et provisoire) du caractère et des souvenirs d'une personne décédée dans le corps d'une autre, volontaire, qu'on appelle l'Hôte. L'objectif est de permettre aux vivants de mieux faire leur deuil quand ils y parviennent mal et/ou quand ils n'y étaient pas préparés. Après examen du demandeur, ce sont les scientifiques eux-mêmes qui déterminent ce qui est possible et combien de temps l'expérience peut durer. Avec Sal et pour Zoe, son Absente, le procédé "marche". Autant vous le dire: ce film de SF que certains critiques de la presse spécialisée jugent trop référencé ou même balourd m'a beaucoup plu. J'ai notamment été très satisfait d'y retrouver Gael Garcia Bernal dans le rôle principal, ainsi que Bérénice Bejo (Ebe, la soeur de Sal). Venu d'Italie, ce film parle anglais et espagnol: ce n'est pas gênant. Les beaux cadres urbains et la musique créent l'atmosphère parfaite !
Et puis, il y a Renate Reinsve, cette remarquable actrice norvégienne que vous connaissez peut-être... et que je viens juste de découvrir. Elle hérite du rôle le plus complexe et s'en tire admirablement. Comprenez bien une chose: Another end ne repose pas sur des effets spéciaux spectaculaires: c'est pour ainsi dire une oeuvre d'ambiance. J'imagine qu'on peut être dérouté par son côté explicite par les mots. C'est vrai que les images, elles, sont essentiellement fonctionnelles. L'ensemble du métrage n'en vient pas moins nous solliciter sur le plan émotionnel: cette histoire est bien, au départ, d'une grande tristesse. Mais derrière le rideau des larmes, une réflexion sur ce qui fait la vie humaine enrichit bien sûr le scénario d'une dimension philosophique que je veux croire universelle. À la portée de toutes et tous, donc. Bien entendu, ce n'est pas forcément pour affronter ce genre de récits que vous aimez aller au cinéma: je peux comprendre cette réserve. Apparemment, le film reste très confidentiel: je ne suis pas surpris. Je l'ai regardé un après-midi de grand soleil et je ne le regrette pas...
Another end
Film (franco-britannico-)italien de Piero Messina (2025)
Je suis vraiment exigeant avec la science-fiction et j'ai été happé. Sans conteste, les trois acteurs principaux y sont pour quelque chose. Tout a fonctionné pour moi dans ce récit situé dans un cadre urbain moderne et que cet opus aura choisi de conjuguer au futur proche. Pour comparer, Bienvenue à Gattaca, A.I. : Intelligence Artificielle et Eternal sunshine of the spotless mind sont des joyaux à (re)voir !
Another end s'appuie sur l'idée qu'une opération permet l'implantation complète (et provisoire) du caractère et des souvenirs d'une personne décédée dans le corps d'une autre, volontaire, qu'on appelle l'Hôte. L'objectif est de permettre aux vivants de mieux faire leur deuil quand ils y parviennent mal et/ou quand ils n'y étaient pas préparés. Après examen du demandeur, ce sont les scientifiques eux-mêmes qui déterminent ce qui est possible et combien de temps l'expérience peut durer. Avec Sal et pour Zoe, son Absente, le procédé "marche". Autant vous le dire: ce film de SF que certains critiques de la presse spécialisée jugent trop référencé ou même balourd m'a beaucoup plu. J'ai notamment été très satisfait d'y retrouver Gael Garcia Bernal dans le rôle principal, ainsi que Bérénice Bejo (Ebe, la soeur de Sal). Venu d'Italie, ce film parle anglais et espagnol: ce n'est pas gênant. Les beaux cadres urbains et la musique créent l'atmosphère parfaite !
Et puis, il y a Renate Reinsve, cette remarquable actrice norvégienne que vous connaissez peut-être... et que je viens juste de découvrir. Elle hérite du rôle le plus complexe et s'en tire admirablement. Comprenez bien une chose: Another end ne repose pas sur des effets spéciaux spectaculaires: c'est pour ainsi dire une oeuvre d'ambiance. J'imagine qu'on peut être dérouté par son côté explicite par les mots. C'est vrai que les images, elles, sont essentiellement fonctionnelles. L'ensemble du métrage n'en vient pas moins nous solliciter sur le plan émotionnel: cette histoire est bien, au départ, d'une grande tristesse. Mais derrière le rideau des larmes, une réflexion sur ce qui fait la vie humaine enrichit bien sûr le scénario d'une dimension philosophique que je veux croire universelle. À la portée de toutes et tous, donc. Bien entendu, ce n'est pas forcément pour affronter ce genre de récits que vous aimez aller au cinéma: je peux comprendre cette réserve. Apparemment, le film reste très confidentiel: je ne suis pas surpris. Je l'ai regardé un après-midi de grand soleil et je ne le regrette pas...
Another end
Film (franco-britannico-)italien de Piero Messina (2025)
Je suis vraiment exigeant avec la science-fiction et j'ai été happé. Sans conteste, les trois acteurs principaux y sont pour quelque chose. Tout a fonctionné pour moi dans ce récit situé dans un cadre urbain moderne et que cet opus aura choisi de conjuguer au futur proche. Pour comparer, Bienvenue à Gattaca, A.I. : Intelligence Artificielle et Eternal sunshine of the spotless mind sont des joyaux à (re)voir !
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