Cum, avec... et Clavis, la clé... c'était donc ça ! L'étymologie latine nous indique qu'un conclave se déroule obligatoirement à huis clos. Avant même l'élection du pape, le terme désigne d'ailleurs la pièce fermée où elle a lieu, selon une tradition remontant au 11ème siècle. Cela vous intéresse ? Et moi ? Un peu. Pas au quotidien, en tout cas...
Souvenez-vous: en imaginant un secret capable d'ébranler les bases de la foi chrétienne, Da Vinci Code, un roman policier de l'auteur américain Dan Brown, était devenu un bestseller il y a une vingtaine d'années - avant une adaptation cinéma faiblarde et des suites largement dispensables. Puis, à la fin de l'année dernière, les salles obscures françaises ont accueilli un nouveau film autour de la religion catholique: Conclave, donc, qui s'amuse avec l'idée que le Vatican nous cache des choses parce que ses grands cardinaux sont confinés pour désigner leur chef spirituel. Hé ! Notre chère République aussi prévoit que le citoyen s'exprime dans un isoloir et une urne scellée ! Le vrai sujet de mon film du jour n'est peut-être pas tant les énigmes autour des souverains pontifes que les manoeuvres d'ordre politique qui, peu ou prou, précèdent leur montée sur le trône de Saint-Pierre. Un vrai bon sujet de thriller au cinéma, même si toute ressemblance avec... vous connaissez l'expression. Ça ne choque plus grand-monde. Et tant mieux, si les croyants laissent les artistes un peu tranquilles...
En guise d'illustration, j'ai placé une photo de Ralph Fiennes, excellent dans le rôle complexe de l'organisateur du conclave. J'ai retenu aussi celle d'Isabella Rossellini, parfaite en soeur et "gardienne du temple". Elle comme lui sont ici les visages (convaincants) de personnes qui, ne l'oublions pas, s'engagent sur un même chemin pour la vie entière. Conclave n'est cependant pas qu'un double portrait, si réussi soit-il. C'est un film de mystère, dont découle une révélation... tiens, tiens ! Non sans intelligence, il souligne d'ailleurs que le doute est nécessaire aux hommes. Sans lui, point de mystère et la foi deviendrait inutile. Soyez rassurés: il n'est pas indispensable d'être un théologien expert pour prendre plaisir à l'exposé de ces considérations de haut vol. Superbement mis en scène, le long-métrage reste accessible à tous. Certains en ont même fait le favori des prochains Oscars, le 2 mars. Vous me permettrez de réserver mon pronostic et de vous répéter qu'en matière d'art, il me semble bien préférable d'évaluer sur pièces. Et ce à chaque fois que nous y sommes autorisés, bien évidemment...
Conclave
Film américain de Edward Berger (2024)
Le sujet est intéressant et la mise en scène soignée: quatre étoiles bien méritées, à mon avis, pour ce long-métrage de belle complexité. Seuls bémols: un rythme un peu lent et des images parfois sombres face aux standards hollywoodiens... mais cela contribue à l'ambiance. Attention: le propos est très différent de celui de Habemus papam. D'un certain point de vue, il s'avère sûrement plus audacieux encore !
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Allez ! On quitte Rome et on va voir ailleurs...
C'est l'occasion de lire enfin les avis - positifs - de Pascale et Dasola.
Souvenez-vous: en imaginant un secret capable d'ébranler les bases de la foi chrétienne, Da Vinci Code, un roman policier de l'auteur américain Dan Brown, était devenu un bestseller il y a une vingtaine d'années - avant une adaptation cinéma faiblarde et des suites largement dispensables. Puis, à la fin de l'année dernière, les salles obscures françaises ont accueilli un nouveau film autour de la religion catholique: Conclave, donc, qui s'amuse avec l'idée que le Vatican nous cache des choses parce que ses grands cardinaux sont confinés pour désigner leur chef spirituel. Hé ! Notre chère République aussi prévoit que le citoyen s'exprime dans un isoloir et une urne scellée ! Le vrai sujet de mon film du jour n'est peut-être pas tant les énigmes autour des souverains pontifes que les manoeuvres d'ordre politique qui, peu ou prou, précèdent leur montée sur le trône de Saint-Pierre. Un vrai bon sujet de thriller au cinéma, même si toute ressemblance avec... vous connaissez l'expression. Ça ne choque plus grand-monde. Et tant mieux, si les croyants laissent les artistes un peu tranquilles...
En guise d'illustration, j'ai placé une photo de Ralph Fiennes, excellent dans le rôle complexe de l'organisateur du conclave. J'ai retenu aussi celle d'Isabella Rossellini, parfaite en soeur et "gardienne du temple". Elle comme lui sont ici les visages (convaincants) de personnes qui, ne l'oublions pas, s'engagent sur un même chemin pour la vie entière. Conclave n'est cependant pas qu'un double portrait, si réussi soit-il. C'est un film de mystère, dont découle une révélation... tiens, tiens ! Non sans intelligence, il souligne d'ailleurs que le doute est nécessaire aux hommes. Sans lui, point de mystère et la foi deviendrait inutile. Soyez rassurés: il n'est pas indispensable d'être un théologien expert pour prendre plaisir à l'exposé de ces considérations de haut vol. Superbement mis en scène, le long-métrage reste accessible à tous. Certains en ont même fait le favori des prochains Oscars, le 2 mars. Vous me permettrez de réserver mon pronostic et de vous répéter qu'en matière d'art, il me semble bien préférable d'évaluer sur pièces. Et ce à chaque fois que nous y sommes autorisés, bien évidemment...
Conclave
Film américain de Edward Berger (2024)
Le sujet est intéressant et la mise en scène soignée: quatre étoiles bien méritées, à mon avis, pour ce long-métrage de belle complexité. Seuls bémols: un rythme un peu lent et des images parfois sombres face aux standards hollywoodiens... mais cela contribue à l'ambiance. Attention: le propos est très différent de celui de Habemus papam. D'un certain point de vue, il s'avère sûrement plus audacieux encore !
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Allez ! On quitte Rome et on va voir ailleurs...
C'est l'occasion de lire enfin les avis - positifs - de Pascale et Dasola.
1 commentaire:
Ah oui c'était très réjouissant de voir cette succession de votes qui peuvent être complètement différents voire opposés d'un scrutin à l'autre en fonction des révélations. Je me suis régalée avec l'histoire, les révélations de ce panier de crabes qui ne s'exprime qu'en douceur et cette révélation finale savoureuse. Et l'interprétation bien sûr !
Je n'ai trouvé le Pape que vers la fin...
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